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Grégoire n'a pas pitié des Alouettes

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La plupart des membres de l’édition 1977 des Alouettes, honorés samedi pour souligner le 40e anniversaire de leur victoire à la Coupe Grey, vous diront qu’ils sont peinés et déçus de voir l’équipe actuelle connaître autant d’ennuis. Pas Gabriel Grégoire.

L’ancien joueur de ligne défensive, qui a passé cinq saisons avec la formation montréalaise de 1976 à 1980 ne mâche pas ses mots à l’endroit de l’organisation.

«Je suis peiné de la façon dont Andrew (Wetenhall, le coactionnaire de l’équipe) a traité Jacques Chapdelaine lors du dernier tournoi de golf. De lui régler son cas en public comme ça, c’était ordinaire, a déclaré le chroniqueur du 91,9 Sports au cours d’un entretien avec La Presse canadienne. Peut-être que Jacques a fait ce qu’il pouvait avec les joueurs qu’il avait sous la main?

«Sous Marv Levy, tout le monde poussait dans le même sens. Ce n’est pas le cas chez les Alouettes. Comment ça se fait qu’au deuxième jour du camp, Kavis Reed est allé priver Jacques de son meilleur joueur en retranchant Bear Woods? Comment ça se fait qu’on a embauché Darian Durant? Personne au sein du personnel de recruteurs des Alouettes n’a vu que ce gars-là était fini?

«Alors non, je n’ai pas de peine. Jacques est un ami et c’est épouvantable ce qu’on lui a fait. Ce n’est pas juste le fait de défendre un Québécois, mais de défendre les Canadiens. On va encore y aller avec un Américain qui croit en connaître plus que nous? Voyons donc!»

Levy, qui a rencontré les joueurs de l’édition actuelle des Alouettes avant l’entraînement de vendredi, a appuyé les dires de son ex-ailier défensif.

«En 1977, tout le monde poussait dans la même direction: le propriétaire Sam Berger, le directeur général J.I. Albrecht, le directeur du personnel des joueurs Bob Windish. Nous avions des gens exceptionnels en poste et de grands joueurs. Tout le monde était sur la même longueur d’onde. (…) De venir à Montréal a été l’une des meilleures décisions que j’ai prises.»

Ce respect, ses joueurs le ressentent toujours aujourd’hui. Et il est réciproque.

«Quand Marv est arrivé à notre petite réunion (vendredi), tous les gars se sont levés, a raconté Grégoire. Ce gars-là respectait tout le monde: de ses joueurs étoiles jusqu’aux balayeurs.

«Au cours de ce match, j’ai surtout été utilisé au sein des unités spéciales, mais comme nous menions par une si grande marge — les Alouettes ont gagné 41-6 —, j’ai disputé tout le quatrième quart. C’était ça Marv Levy. Je ne comprends toujours pas comment j’ai pu me retrouver au sein de cette équipe, mais Marv avait vu quelque chose en moi. J’étais un diamant brut.

«Cet homme m’a servi d’inspiration tout au cours de ma vie. Il s’entourait de gens plus forts que lui, ce que j’ai tenté de faire aussi. Quand on s’entoure de gens plus forts que nous, ça ne peut que nous tirer vers le haut.»

Pour Grégoire, qui est «grand-papa à temps plein et représentant commercial pour la compagnie Mirabel à temps partiel», la solution aux problèmes des Alouettes est simple.

«À la fin de la saison, si Andrew Wetenhall est déterminé à faire tourner le vent, il n’a qu’une option. Il doit attendre que la saison de football universitaire se termine et recontacter Danny Maciocia.

«Peu importe de la façon dont ça s’est terminé l’an dernier. Il doit piler sur son orgueil et offrir carte blanche à Danny. Les experts disent que le meilleur football au Canada, c’est au Québec qu’il se joue. Qu’on lui donne le club alors.»

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