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Neuvième revers d'affilée pour les Alouettes

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les Alouettes de Montréal n’ont pas trouvé l’émotion nécessaire pour offrir un cadeau de départ à leurs partisans. La formation de Kavis Reed s’est inclinée pour la neuvième fois d’affilée à son dernier match à domicile en 2017, 43-16 devant les Tiger-Cats de Hamilton.

Ce neuvième revers consécutif égale la pire série d’insuccès de l’histoire du club, qui avait aussi perdu neuf rencontres d’affilée lors du calendrier 1981. Au cours de cette horrible séquence, les adversaires des Alouettes (3-13) les ont dominés 351-140.

«Nous sommes très déçus de ne pas avoir offert une victoire à nos partisans à ce dernier rendez-vous à domicile, a déclaré Reed. Nous n’avons pas connu une bonne saison. Nous devons nous en excuser.»

Ça n’a pas été joli dimanche. Après avoir pris l’avance 7-3 au premier quart à la suite de la passe de 15 verges de Darian Durant à Ernest Jackson, les Alouettes ont vu les Tiger-Cats (5-11) marquer 40 points sans réplique, dont 20 au deuxième quart, sur trois placements de Kenny Allen, deux touchés de Brandon Banks, un de Mike Jones et un autre d’Alex Green.

Tyrell Sutton a mis fin à cette séquence avec un touché en toute fin de rencontre.

Les visiteurs ont lentement mais sûrement pris les commandes grâce aux deuxième et troisième placements de la rencontre de Kenny Allen, dont un de 48 verges, son plus long jusqu’ici en carrière. Le botteur des Ti-Cats a complété le duel avec cinq placements en autant de tentatives.

Les Tiger-Cats ont creusé l’écart après un court dégagement de Boris Bede. Capté par Banks, ce dernier a ensuite franchi les 65 verges le séparant de la zone des buts pour faire 16-7 Hamilton après la transformation d’un point. Les deux séries suivantes ont permis aux Ti-Cats d’ajouter 10 points au tableau avant de rentrer au vestiaire forts d’une avance de 26-7.

Reed a tenté de secouer ses troupes en confiant l’attaque au jeune Matthew Shiltz. Mais avec trois réguliers blessés sur la ligne à l’attaque, nous sommes en droit de nous demander s’il s’agissait d’une décision avisée.

«Nous étions en retard de 19 points et je souhaitais voir Matt amorcer la demie. Je voulais voir de quelle façon il allait aborder le match à partir de ce moment, a expliqué Reed. Je trouve qu’il a fait du très bon travail. Il s’est très bien comporté. Il avait la tête bien haute, semblait bien faire ses lectures.»

«Il y a assurément des choses que je veux améliorer, sur lesquelles je veux travailler. On va regarder les films et aller de l’avant, a analysé Shiltz. C’est certain que vous souhaitez jouer davantage. Et il n’y a rien de mieux que des répétitions en situation de match pour apprendre.»

À sa deuxième série, Shiltz a complété quelques passes pour mener les siens jusqu’à la ligne de 26 des Ti-Cats. Mais en tentant de rejoindre son receveur dans la zone des buts, il a été victime d’une interception de Cariel Brooks.

Jeremiah Masoli (19-en-28, 320 verges, deux touchés) a fait payer le prix aux locaux sur la série suivante, alors qu’il a rejoint Banks sur un jeu de 65 verges pour le majeur, un jeu sur lequel le demi défensif Tevaughn Campbell a encore bien mal paru.

Le sort était jeté, mais Shiltz a tout de même montré de beaux flashs. Il a notamment réussi coup sur coup des passes de 25 et 39 verges à Eugene Lewis pour mener les Alouettes à la ligne de 2. Les trois jeux suivants se sont par contre avérés une métaphore de la saison des Alouettes: une course sans gain de Drew Willy, un sac pour une perte de six verges, et une mauvaise remise sur la tentative de placement menant à un revirement après trois essais.

«Nous aurions pu y aller pour un troisième jeu, mais avec plus de huit minutes à faire, je croyais qu’il serait plus bénéfique pour Matthew de conclure une série de façon positive, a indiqué Reed. Nous tentions également d’évaluer un nouveau spécialiste des longues remises (Chad Bushley), tandis que je voulais donner une occasion de bien faire à notre botteur, qui éprouvait des ennuis.»

Les 20 184 spectateurs au stade Percival-Molson — ceux qui restaient, à tout le moins — ont réagi par des huées et des rires. On a même entendu des spectateurs exiger le congédiement de Reed.

«Pour être bien honnête, je ne les ai pas entendus, s’est défendu l’entraîneur-chef et directeur général. Et je serais un hypocrite de me soucier de ce que la foule crie quand de mon côté, j’exige de mes joueurs qu’ils soient constamment concentrés sur leur prochain jeu, leur prochaine assignation. J’avais un match à gérer: je dois être concentré à 100 pour cent là-dessus.»

Il sera maintenant intéressant de voir si Shiltz obtiendra plus de temps de jeu dans les deux dernières rencontres de la saison, à Regina et Hamilton. Il a tout de même bien fait dans les circonstances, complétant 15 de ses 22 passes pour 167 verges et une interception. Durant a quant à lui quitté après avoir complété huit de ses 14 passes pour 92 verges, un touché et une interception.

Avec une fiche de 3-13, les Alouettes sont maintenant en danger de connaître leur pire saison de 18 matchs de leur histoire. En 1986, ils avaient compilé un dossier de 4-14. Avec deux matchs à l’étranger — où ils n’ont pas signé la victoire en sept sorties en 2017 — ils sont plus que jamais menacés d’écrire une triste page d’histoire.

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