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Brown et Lavoie donnent la victoire aux Als, 33-32

MONTRÉAL – Les Alouettes l’ont échappé belle, jeudi soir, face aux Stampeders de Calgary. La formation montréalaise a disputé un match en deux temps pour finalement l’emporter 33-32 sur sa toute dernière possession de ballon, devant ce qui restait des 21 074 spectateurs au stade Percival-Molson.

C’est l’interception de Jerald Brown, réussie avec moins de deux minutes à faire, qui a pavé la voie à ce retour des Alouettes (2-1). Avec la marque à 32-27 en faveur des Stamps (1-2), Brown s’est interposé entre Kevin Glenn et son receveur et a ramené le ballon sur 33 verges, avant que Marquay McDaniel ne provoque un échappé à quelques verges des buts.

«On jouait une défensive homme à homme. Il a couru un tracé et je suis passé devant», a simplement résumé Brown.

«C’est simple: on a lancé le ballon à la mauvaise équipe», a pour sa part analysé l’entraîneur-chef des Stampeders, John Hufnagel.

«Je ne savais pas que je me trouvais si près de la zone des buts quand j’ai perdu le ballon, a ajouté le demi défensif des Alouettes. J’ai été blessé aux côtes plus tôt dans la partie et c’était très douloureux de courir avec le ballon, je n’était pas confortable.»

Heureusement pour Brown et les siens, Kyries Hebert passait par là et les locaux ont repris le ballon à la ligne de 1.

Après deux tentatives infructueuses au sol d’Adrian McPherson et de Dahrran Diedrick, Anthony Calvillo (23 en 38, 325 verges, trois touchés) a rejoint le Québécois Patrick Lavoie sur un jeu de trois verges pour semer l’hystérie chez les spectateurs qui ont décidé de ne pas quitter la rencontre quand les Stampeders ont porté la marque à 32-20 un peu plus tôt.

«J’étais heureux de me retrouver sur le terrain, a dit le quart. Nous disposions d’une autre chance avec trois verges à franchir. Les entraîneurs ont décidé d’y aller pour un jeu au sol, avec une option de passe. Ils jouaient une défensive de zone. J’ai vu Patrick. Je suis allé à mes premier, deuxième et troisième receveurs avant de revenir vers lui. Quel attrapé pour un jeune joueur comme ça afin de nous aider à l’emporter.»

«Je savais qu’il y avait des chances que la balle s’en vienne vers moi, a dit Lavoie, dont il s’agit du deuxième match d’affilée avec un touché. Quand je suis sorti vers le flanc, j’ai vu que le joueur défensif était là et je me suis dit que ça allait être un petit peu difficile. La minute que j’ai vu que je ne pourrais pas le battre de vitesse, je me suis arrêté et retourné. Au même instant, ‘A.C.’ a fait une passe incroyable, tout juste derrière moi.»

Après avoir connu un match bien ordinaire, la défensive des Alouettes a été en mesure de stopper l’attaque des visiteurs et ainsi préserver cette mince avance.

«Je suis très fier de notre équipe, a insisté l’entraîneur-chef Marc Trestman. Nous avons fait face à bien de l’adversité (jeudi) et nous l’avons surmontée. Et que dire de cette courageuse performance d’Anthony. Il a fait face à plusieurs blitz et s’est retrouvé au sol souvent.»

Calvillo a été rejoint quatre fois derrière sa ligne de mêlée au cours de ce match.

L’attaque n’allait nulle part

Pendant trois quart et cinq minutes, l’attaque des Alouettes semblait éprouver les mêmes problèmes que lors du premier match de la saison à Calgary. Même s’ils sont rentrés au vestiaire avec une avance de 13-8 à la mi-temps, les Alouettes avaient concédé deux touchés de sûreté aux Stampeders, dont la défensive ne donnait rien.

«Ils ont fait de l’excellent boulot, changeant constamment de schémas défensifs et ils ont joué beaucoup plus de blitz que nous ne l’avions prévu, a indiqué Calvillo. Il faut leur donner crédit.»

Calvillo estime que c’est Brandon London, particulièrement sa grandeur — il mesure six pieds quatre pouces — qui ont fait tourner le vent.

«Il a connu toute une fin de rencontre, a dit le quart. Je ne faisais que mettre le ballon dans les airs et il se chargeait du reste.» London a terminé le match avec cinq attrapés pour 106 verges, tous au quatrième quart.

Les Stampeders semblaient en voie de devenir la première équipe de la LCF à remporter un match après avoir tiré de l’arrière à la mi-temps cette saison, alors qu’ils ont marqué 17 points sans réplique à leur retour du vestiaire.

Ils ont d’abord marqué leur premier majeur du match sur une éreintante séquence de 76 verges, qui a forcé la défensive des Alouettes à demeurer sur le terrain pendant plus de six minutes. Le quart substitut Bo-Levi Mitchell est venu complété cette poussée avec une course d’une verge pour donner les devants aux Stamps pour la première fois dans le match.

Après que les Alouettes aient été forcés de dégager en trois essais, les Stamps ont porté la marque à 18-13 grâce au deuxième placement de la rencontre de Rene Paredes.

Après deux autres séries infructueuses des Alouettes — qui n’ont pas obtenu de premier essai au troisième quart —, Glenn (26 en 36, 267 verges, une interception) a profité d’une autre largesse de la défensive des locaux pour trouver McDaniel sur 38 verges. Les Stampeders ont complété cette série au quatrième quart, sur une autre course d’une verge de Mitchell, pour creuser l’écart à 12 points.

Les Stampeders ont ajouté un autre touché sur leur possession suivante, alors qu’ils ont franchi 69 verges, les cinq dernières sur une course de Jon Cornish. Ils semblaient alors se diriger vers une victoire facile, mais les Alouettes se sont chargé de leur rappeler — ainsi qu’aux journalistes de la presse écrite — qu’un match de la LCF n’est jamais terminé.

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