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Julien n'en veut pas à Nicolas Deslauriers

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — La bagarre entre Nicolas Deslauriers et Zac Rinaldo, remportée haut la main par le joueur du Canadien, jeudi, lors du match contre les Coyotes de l’Arizona, a de nouveau alimenté les discussions après la séance d’entraînement de l’équipe au Complexe sportif Bell.

Et l’entraîneur Claude Julien a tenu à remettre les pendules à l’heure pour dissiper l’impression selon laquelle l’initiative d’un joueur, qui avait passé à peine six minutes sur la patinoire à son premier match à vie à Montréal dans l’uniforme du Canadien, avait changé l’allure de la rencontre.

Survenue tôt à la deuxième période alors que le Canadien détenait une avance de 2-0, le duel a semblé donner des ailes à la troupe de Rick Tocchet. Julien avait d’ailleurs émis un commentaire en ce sens dans les minutes qui ont suivi le gênant revers de 5-4.

«Hier soir (jeudi), ce n’était pas vraiment le temps d’en parler, j’étais vraiment frustré à cause du match, a d’abord déclaré Julien, en faisant allusion à son refus de répondre à une question d’un journaliste sur le bien-fondé de la décision de Deslauriers.

«Il s’agit d’un joueur qui est venu ici, qui en est à son premier match, qui veut faire ses preuves et qui est excité de jouer ici, a enchaîné l’entraîneur-chef. Il a gagné sa bagarre, ce qui aurait dû, d’une façon, nous donner de l’énergie. Mais au contraire, nous n’avons pas bien répondu.

«D’un autre côté, on dit que quand tu mènes 2-0 et que l’autre équipe est endormie, tu la laisses dormir. Dans ce cas-là, je ne le blâme pas du tout. Il a gagné sa bagarre, il a fait ce qu’il avait à faire. Rinaldo, c’est un joueur qui court un peu partout et qui frappe tout ce qui bouge. Il a voulu faire son travail et je ne lui en veux pas pour ça. Au contraire, c’est notre équipe qui n’a pas bien répondu, et c’est là que le vent a tourné», a pris la peine de préciser Julien, qui avait eu de bons mots pour Deslauriers quelques heures avant l’affrontement contre les Coyotes.

Il reste qu’avant que Julien ne fasse cette mise au point, Deslauriers a fait son mea culpa dans le vestiaire des joueurs.

«Les émotions ont pris le dessus. Je sais que ce n’était pas le meilleur moment et ce sont des choses que je dois apprendre. Peut-être aurait-il fallu que je fasse quelque chose d’autre en fin de deuxième ou en début de troisième pour changer les choses. Je vais prendre la responsabilité.»

Lors d’une rencontre où le Canadien a commis de nombreuses bourdes, particulièrement ses unités spéciales, il est permis de se demander si Deslauriers n’assumait pas une part trop importante.

«Je me mets souvent de la pression comme ça. Je pense que j’étais super excité, c’était un premier match à Montréal et je savais que c’est un joueur qui court partout et qui termine ses mises en échec. Je préfère qu’il vienne me voir plutôt qu’il fasse mal à quelqu’un d’autre et c’est pour ça que j’étais là.

«Mon but est d’amener de l’énergie et, comme je l’ai mentionné, ce n’était peut-être pas le meilleur temps. Je vais apprendre de mes erreurs.»

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