Soutenez

Bruneau ne veut pas répéter les erreurs en Fed Cup

Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Tout le monde se souvient de la dernière fois que le Canada a croisé le fer avec la Roumanie en Fed Cup, en avril 2015. Mais pas pour les bonnes raisons.

Lors du tirage au sort du match de barrage Canada-Roumanie, qui était présenté à Montréal, Eugenie Bouchard avait refusé de serrer la main de son adversaire, Alexandra Dulgheru, qu’elle allait affronter le lendemain lors du deuxième match de simple. Dulgheru avait ensuite publié un gazouillis qui déplorait le comportement antisportif de Bouchard, et des médias roumains avaient repris l’histoire.

De nombreux observateurs avaient pris ce geste pour un signe d’arrogance, de mauvaise foi. Coïncidence ou non, la lente descente aux enfers de Bouchard, alors septième joueuse mondiale, allait commencer. Et deux ans plus tard, elle n’est plus l’ombre d’elle-même, comme en fait foi son classement mondial — 81e.

L’entraîneur Sylvain Bruneau, rencontré au stade Uniprix jeudi dans le cadre du bilan de fin de saison de Tennis Canada, était présent sur place et s’en souvient comme si c’était hier.

«Ça ne sert à rien de réveiller encore le lion, car je crois qu’il est préférable de rester sous le radar, a dit Bruneau, hésitant. Mais Eugenie, c’est ça: elle est très authentique, très vraie. Et parfois, ça lui joue de vilains tours. Et dans ce cas-là, elle ne voulait pas lui souhaiter bonne chance puisqu’elle se disait qu’elle allait la battre le lendemain. On connaît la suite.»

Dulgheru l’a battue en deux sets, et toute l’équipe roumaine n’a pas manqué de se moquer de la Canadienne. Quand la joueuse roumaine est allée recevoir les félicitations de son camp, tous les membres de l’équipe ont préféré se passer la main dans les cheveux plutôt que de la lui tendre.

Le Canada croisera de nouveau le fer avec la Roumanie dans cette rencontre de premier tour du Groupe mondial II qui se déroulera les 10 et 11 février, à Cluj-Napoca. Et même si la composition de son équipe sera annoncée plus tard, Bruneau n’a pas caché qu’il allait s’entretenir avec ses ouailles afin de les prévenir de ne pas tomber de nouveau dans ce panneau.

«Ça se peut (que j’en parle aux filles), a-t-il convenu, en riant jaune. Peut-être. Peut-être.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.