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Commotions cérébrales: Ambrosie reste sceptique

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld

OTTAWA — Le commissaire de la LCF, Randy Ambrosie, affirme qu’il n’y a pas suffisamment de preuves scientifiques établissant un lien entre les blessures à la tête au football et les maladies cérébrales.

Ambrosie soutient qu’il «tient compte de toutes les preuves accumulées et la réponse est nous ne savons pas» s’il y a un lien entre les commotions cérébrales et l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC).

La NFL a admis qu’il y a un lien, mais la LCF n’a pas emboîté le pas.

«La relation de cause à effet n’est pas claire, c’est aussi simple que ça, a déclaré Ambrosie lors d’une conférence de presse tenue en marge de la Coupe Grey, dimanche. Nous allons nous appuyer sur la science, nous essayons tous de mieux comprendre, mais la science est encore très floue, ce n’est pas concluant.»

L’ancien commissaire de la LCF, Jeffrey Orridge, a été largement critiqué lors de la dernière Coupe Grey lorsqu’il a nié l’existence d’un lien.

La LCF fait face à un recours collectif de 200 millions $ dans le dossier des commotions cérébrales et des traumatismes crâniens.

Les preuves scientifiques les plus solides indiquent que l’ETC ne peut être diagnostiquée qu’en examinant le cerveau après la mort, bien que certains chercheurs expérimentent des tests effectués sur des personnes vivantes.

De nombreux scientifiques pensent que les coups répétés à la tête augmentent les risques de développer l’ETC, entraînant une dégénérescence prématurée des facultés cognitives et une accumulation anormale d’une protéine appelée tau. Les anciens combattants et les athlètes qui pratiquent un sport de contact comme le football et la boxe sont parmi ceux qui sont les plus à risque.

Bien qu’il n’ait pas consulté suffisamment de preuves pour être convaincu que les commotions cérébrales puissent mener à l’ETC, Ambrosie a ajouté qu’il est déterminé à rendre le sport «meilleur et plus sécuritaire pour nos joueurs.»

«Les commotions sont en fait une blessure, un traumatisme cérébral, a ajouté Ambrosie. Nous savons que personne ne contestera cela. Les commotions cérébrales ne sont pas une bonne chose pour les joueurs. Je suis heureux de dire que nous avons noté une réduction du nombre de commotions cérébrales, mais je pense que nous devrions aussi dire que nous cherchons constamment des moyens d’améliorer nos protocoles.»

Ambrosie a encore dit qu’il n’était pas «fermé aux arguments de l’un et de l’autre» camp sur cette question.

L’été dernier, des chercheurs de Boston ont publié les résultats d’une étude des cerveaux de 202 anciens joueurs de football. Ils ont avancé qu’ils ont trouvé des preuves d’ETC dans 177 des cerveaux étudiés, incluant sept des huit joueurs de la LCF.

Le rapport n’a pas confirmé qu’il s’agit d’une condition commune à tous les joueurs de football. Il a simplement indiqué l’occurrence élevée des échantillons d’une banque de cerveaux de Boston qui étudie l’ETC. De nombreux donneurs ou leur famille y ont contribué en raison des commotions cérébrales répétées des joueurs et des symptômes troublants avant leur mort.

Les chercheurs de Boston ont également souligné qu’on ignore si les habitudes de vie de certains joueurs pourraient en quelque sorte contribuer au problème.

Après des années de déni, la NFL a reconnu un lien entre les coups à la tête et les maladies cérébrales et convenu d’un règlement d’un milliard $ US pour compenser les anciens joueurs qui avaient accusé la Ligue d’avroi caché les risques.

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