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Quatre autres athlètes russes sont disqualifiés

Graham Dunbar - The Associated Press

GENÈVE, Suisse — Au moment où quatre autres Russes ont été disqualifiés vendredi pour dopage aux Jeux olympiques de Sotchi, le président du CIO, Thomas Bach, a demandé aux critiques de ne pas faire pression sur son conseil exécutif avant une décision cruciale le mois prochain quant à la participation du pays aux Jeux de Pyeongchang.

Le double médaillé d’or en bobsleigh Alexander Zubkov a été déchu de ses deux titres de 2014 dans le cadre de la dernière série de verdicts d’une commission du Comité international olympique chargée d’enquêter sur les athlètes impliqués dans des cas de dopage du sport russe.

Aujourd’hui président de la fédération russe de bobsleigh, Zubkov a été disqualifié et banni à vie des Jeux olympiques en compagnie de la patineuse de vitesse Olga Fatkulina, qui a remporté l’argent au 500 mètres.

La Russie a d’abord dominé le tableau des médailles à Sotchi, mais les récents cas l’ont fait reculer à neuf médailles d’or, moins que la Norvège et le Canada. Au total des médailles, la Russie en compte désormais 24, derrière les États-Unis, la Norvège et le Canada.

Un total de 14 Russes ont été disqualifiés ce mois-ci et neuf médailles perdues.

Quelques heures plus tôt, les commentaires de Bach dans un discours d’introduction — soulignant que les médaillés olympiques étaient impliqués dans une attaque de l’intégrité des jeux — laissaient présager un changement possible de position vers l’exclusion des athlètes russes des Jeux olympiques de Pyeongchang.

Bach présidera une réunion du conseil excutif du CIO le 5 décembre, qui pourrait exclure l’équipe russe de Pyeongchang en raison d’un vaste système de dopage commandité par l’État aux Jeux de Sotchi.

Longtemps considéré comme un allié de la Russie, Bach a semblé confirmer cette position ce mois-ci lorsqu’il a critiqué des demandes «inacceptables» d’exclusion totale tandis que deux comités olympiques enquêtaient sur une prétendue conspiration de dopage.

Dans son discours, vendredi, Bach a toutefois mis en garde ceux «qui peu importe le camp» cherchent à influencer le CIO.

«Certains pourraient tenter de faire monter la pression. Ils auront tort», a déclaré le président du CIO à des responsables olympiques européens réunis à Zagreb, en Croatie.

Des dirigeants russes ont menacé ce mois-ci de ne pas téléviser les Jeux de Pyeongchang et d’empêcher des joueurs des clubs de la KHL d’y participer. L’avertissement de la KHL est venu du président de la ligue Dmitry Chernyshenko, qui dirigeait auparavant le comité d’organisation de Sotchi.

Le CIO est confronté à la même décision politique sur la Russie qu’avant les Jeux olympiques de Rio de Janeiro.

En juillet 2016, le conseil exécutif de Bach n’avait pas imposé l’exclusion générale de la Russie à la suite de la publication du premier rapport de l’enquêteur Richard McLaren sur le programme de dopage de Sotchi moins de trois semaines avant la cérémonie d’ouverture. Le CIO avait plutôt laissé le soin aux fédérations internationales de prendre une décision.

Bach avait alors choisi de prioriser les droits des athlètes russes à concourir en plein coeur d’une période chaotique d’affaires judiciaires basées sur le rapport intérimaire de McLaren. Le rapport complet publié en décembre dernier est allé encore plus loin dans les révélations du programme de dopage russe, qui va au-delà des sports d’hiver.

La «différence importante» cette fois, a déclaré Bach vendredi, c’était que les athlètes russes accusés ont eu droit à une procédure légale et une audience équitable du CIO.

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