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Pas de reprise de Calgary en 2011 à craindre

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Quand ils se sont présentés à la Place TD samedi matin, après une bonne nuit de sommeil sans doute bien méritée, les préposés à la patinoire se sont retrouvés sous un beau ciel bleu, mais aussi devant un léger tapis blanc qui s’était déposé sur la surface de jeu. Mais François Martindale et ses acolytes n’ont nullement paniqué à la vue de ces trois ou quatre centimètres de «neige folle», car ils en ont vu bien d’autres.

«Il a neigé pas mal toute la nuit. En ce moment, on est en réunion, on est en train de discuter pour savoir comment on va passer à travers la journée. Est-ce qu’on laisse la neige là vu qu’il y a du soleil? Est-ce qu’on l’enlève? Est-ce qu’on la couvre avec des couvertures thermales? C’est tout ça qu’on regarde», a expliqué Martindale lors d’une conversation téléphonique avec La Presse canadienne, à environ dix heures de la présentation de la Classique 100 de la LNH entre le Canadien de Montréal et les Sénateurs d’Ottawa.

«Il est possible qu’on laisse la neige là en attendant que l’équipe d’après-midi arrive vers 13 h et qu’on commence à travailler sur la patinoire. On ne veut pas que ça soit trop froid, ni trop chaud, et on essaie de se rapprocher le plus possible d’une température de surface qui conviendrait pour le match», a ajouté Martindale, qui est responsable de l’entretien de la patinoire du Centre Bell.

Après l’entraînement du Canadien en fin d’après-midi vendredi, l’entraîneur-chef Claude Julien considérait que la glace était dans un très bon état. Max Pacioretty avait tenu des propos semblables, allant même jusqu’à dire qu’elle se comparait à celle sur laquelle il avait joué lors de la Classique hivernale de 2016 à Foxboro, où la température s’approchait du point de congélation.

Samedi, les prévisions font état d’un mercure d’environ moins-15 Celsius à 19 h, avec un refroidissement éolien laissant une sensation de moins-22 Celsius.

Reproduire les surfaces intérieures

Depuis leur arrivée à Ottawa il y a environ deux semaines, la quinzaine de préposés à la patinoire temporaire de la Place TD travaillent à s’assurer que la surface de jeu se rapprochera le plus possible de celles sur lesquelles les joueurs ont l’habitude d’évoluer pendant le calendrier régulier.

Il s’agit d’une besogne qui les place constamment sur le qui-vive et qui demande une attention de tous les instants, car tout peut changer en l’espace de 30 minutes, rappelle Martindale. Ainsi, la prise de décisions se fait souvent une heure ou deux à l’avance, pour prévenir les coups.

«Ce qu’on vise, c’est d’avoir à l’extérieur le même niveau de qualité qu’une glace dans n’importe quel aréna de la ligue. Nos décisions sont prises en fonction de cet objectif, et de s’approcher d’une température de surface qui se situe entre 20 et 24 degrés Farenheit (moins-7 et moins-4 Celsius). Hier (vendredi), la température de surface était de 24 degrés Farenheit», a-t-il noté.

Martindale, qui soulignera l’an prochain ses 25 ans avec l’organisation du Canadien de Montréal, en est à sa 18e partie en plein air. Il était de la toute première à Edmonton le 22 novembre 2003, où tout s’était bien passé malgré un froid encore plus cinglant que ce qui est prévu samedi.

Il était également présent à Calgary, le 20 février 2011. Lors de ce match entre les Flames et le Canadien, les éléments météorologiques et de l’équipement inadéquat avaient joué de mauvais tours aux préposés.

Martindale doute sérieusement d’un tel scénario en vue du match de samedi.

«Il faudrait un froid catastrophique pour qu’on se retrouve dans la même situation qu’à Calgary. Les resurfaceuses étaient trop lourdes à ce moment-là. Elles sont plus légères maintenant et ça nous donne une meilleure chance.»

Arrivé à Ottawa le 5 décembre, Martindale quittera la capitale canadienne jeudi prochain une fois que toutes les installations auront été démontées. Cette besogne commencera lundi, au lendemain de l’affrontement entre les Olympiques de Gatineau et les 67 d’Ottawa dimanche après-midi.

Martindale sautera son tour lors de la Classique hivernale entre les Rangers de New York et les Sabres de Buffalo au Citi Field, le 1er janvier. Il sera toutefois à l’oeuvre en prévision du duel entre les Maple Leafs de Toronto et les Capitals de Washington le 3 mars à Annapolis, au Maryland.

Il y sera sachant qu’il retrouvera d’agréables camarades ayant le désir commun de réaliser un travail impeccable.

«Oui, j’ai encore beaucoup de plaisir, sinon, je ne le ferais pas. Je vais avoir 57 ans en mars. Je ne dis pas que je vais en faire 18 autres. Je suis plus vers la sortie que l’entrée. La journée où je n’aurai plus de plaisir, je n’en ferai plus. L’autre matin (après la tempête de neige), il y avait presque huit pouces de neige sur la patinoire. Tout le monde s’est retroussé les manches et s’est mis à l’ouvrage et a travaillé main dans la main.»

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