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La Ville Reine conquiert le trône

TORONTO, ON - DECEMBER 09: Michael Bradley #4 of Toronto FC lifts the Championship Trophy after winning the 2017 MLS Cup Final against the Seattle Sounders at BMO Field on December 9, 2017 in Toronto, Ontario, Canada. (Photo by Vaughn Ridley/Getty Images) Photo: Getty Images

L’année 2017 a été dure pour les amateurs de sports montréalais. L’Impact ne s’est pas remis du départ de Didier Drogba, le Canadien a lentement glissé dans la médiocrité et il vaut mieux éviter le sujet des Alouettes. Pour tourner le fer dans la plaie, les éternels rivaux de Toronto ont connu des saisons extraordinaires.

De héros à zéro

Le 3 janvier 2017, le Canadien joue à Nashville. Première rencontre après l’échange Subban-
Weber. Le CH a ralenti depuis ses débuts fracassants, mais il est tout de même assis sur un dossier de 22-9-7, bien meilleur que celui des Predators (16-14-7). PK Subban n’est pas au rendez-vous, blessé. À 4 min 6 de la 3e période, Alexander Radulov fait une superbe passe à Shea Weber, qui marque d’un tir de la pointe pour créer l’égalité 1-1. Puis, en prolongation, toujours sur une passe de Radulov, le capitaine Max Pacioretty scelle l’issue du match. Ça y est! On a gagné l’échange! C’est le combatif Radu qu’il aurait fallu, pas l’extravagant PK! Marc Bergevin est un visionnaire!

Finalement, on dirait bien que non. Le CH s’est désintégré en fin de saison l’an dernier, Marc Bergevin a perdu Radulov aux mains des Stars, le général Markov à la KHL, Emelin au repêchage de Vegas (qui est finalement allé rejoindre Subban à Nashville), et le début de cette saison est horrible. L’arrivée de Claude Julien en replacement de Michel Therrien aura offert un petit électrochoc, mais pas assez pour ressusciter le patient à long terme.

Pendant ce temps, les Maple Leafs de Mike Babcock sont au 2e rang de la division. Et la valeur financière de la franchise (1,4 G$) vient de dépasser celle du Canadien (1,25 G$), selon Forbes.

Perte d’impact

On se doutait que le départ de la légende Didier Drogba 
ferait mal à l’Impact, mais peut-être pas à ce point. La tactique offensive du onze montréalais s’est essentiellement résumée à Ignacio Piatti, qui a inscrit 17 filets, soit le tiers des buts de l’équipe.

Au milieu du mois d’août, période de grâce de Nacho, on a cru à une participation aux séries de fin de saison. Toutefois, l’Impact n’a récolté qu’une seule victoire à ses 10 derniers matchs, terminant ainsi la saison avec une fiche de 11-17-6. Les fans du Bleu-Blanc-Noir ont pu se rabattre sur les belles performances des Québécois Samuel Piette et Anthony Jackson-Hamel, mais ça ne vaut tout de même pas une place en séries. Après trois saisons à la barre du club, l’entraîneur-chef Mauro Biello a été congédié. Pour la saison prochaine, il faut donc espérer que l’arrivée de Rémi Garde, dont le premier geste a été d’échanger Laurent Ciman, amènera un vent d’air frais et que le départ du capitaine historique Patrice Bernier ne sera pas aussi heurtant que celui de Drogba.

En plus de perdre la finale du championnat canadien aux mains du Toronto FC, les joueurs de l’Impact ont dû regarder leurs rivaux, déjà champions de la saison régulière, remporter la MLS Cup à Toronto devant leurs partisans.

Tués dans l’œuf

Après avoir été tenus à l’écart des séries pendant deux saisons, les Alouettes ont mis fin à un mariage de 21 ans avec leur vice-président et directeur général Jim Popp l’an dernier. Quelques mois plus tard, celui-ci a pris les commandes des Argonauts de Toronto. Il a recruté son bon ami et ancien entraîneur des Alouettes Marc Trestman et ceux-ci ont mené les Argos à la conquête de la coupe Grey. Pas mal pour une équipe qui avait fini en queue du classement général de la Ligue canadienne de football en 2016.

Toronto n’a pas fini la saison 2017 avec une fiche impressionnante, soit 9 victoires et 9 défaites, mais ce fut suffisant pour prendre la tête de la faible division de l’Est et accéder aux éliminatoires.

Pendant ce temps, les Oiseaux, ont subi revers sur revers, finissant la saison avec seulement 3 victoires en 18 matchs, dont quelques corrections en règle: 59-11 ou 32-4. N’ayant jamais vraiment pu décoller, la saison des Alouettes s’est «terminée» avec une série de 11 revers consécutifs.
Véritable point d’orgue de cette saison de misère, le petit oiseau s’est fait manger tout rond par le tigre-chat d’Hamilton 33-0 à son dernier match.
Au moins, dans les sports professionnels où Montréal n’a pas d’équipe, Toronto ne peut pas battre la métropole. Ni dans les sports individuels! Quoique, Denis Shapovalov a grandi dans la Ville Reine et Eugenie Bouchard, à Westmount…

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