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Danault obtient son congé de l'hôpital

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’attaquant du Canadien de Montréal Phillip Danault a obtenu son congé de l’hôpital et il est rentré chez lui dimanche matin, a confirmé l’organisation par l’entremise de son compte Twitter officiel.

Bien que succincte, la mise à jour de la direction du Canadien a soulagé ses coéquipiers, qui prenaient part à la séance annuelle d’entraînement public dimanche matin au Centre Bell.

«Ça commence bien la journée, a déclaré Nicolas Deslauriers, l’un des quatre joueurs qui se sont présentés dans le vestiaire du Centre Bell.

«Je vais l’appeler ou lui envoyer un message texte pour voir s’il a besoin de quoi que ce soit.»

Le jeune centre du Canadien a subi une blessure la tête après avoir été atteint par un violent tir de Zdeno Chara alors qu’il restait 1:37 à écouler à la deuxième période du match de samedi soir, que le Tricolore a perdu 4-3, en tirs de barrage, contre les Bruins de Boston.

La puissance du tir était telle que Danault, qui se trouvait à une vingtaine de pieds du colosse des Bruins, s’est écroulé sur la glace en se tenant l’arrière de la tête à deux mains.

Après la rencontre, Chara a paru très soucieux lorsqu’il a rencontré les journalistes. En fait, le vétéran défenseur s’était enquis de l’état de santé de Danault avant même la fin du match.

«Il est venu me voir et m’a demandé si nous avions des nouvelles. Il était inquiet, a relaté Jordie Benn dimanche. À ce moment, je ne savais pas trop, sauf qu’il avait été transporté à l’hôpital.»

Les joueurs du Canadien ont semblé apprécier, d’ailleurs, le souci affiché par les joueurs des Bruins.

«Dans la LNH, il y a du respect entre les joueurs», a noté Jonathan Drouin, qui a remarqué que Patrice Bergeron avait donné une petite tape à Danault au moment où ce dernier était transporté hors de la patinoire sur une civière.

Il faudra voir de quelle façon une absence prolongée de Danault viendra chambarder les trios du Canadien en prévision des prochains jours. À ce sujet, il n’a pas été possible de connaître les intentions de l’entraîneur-chef Claude Julien puisqu’il n’a pas rencontré les journalistes.

Le Tricolore disputera quatre matchs d’ici la fin de la semaine, dont deux autres contre les Bruins, mercredi à Boston et samedi à Montréal.

Lundi, il sera l’hôte des Islanders et vendredi prochain, il rendra visite aux Capitals de Washington.

Le Canadien occupe le 14e rang du classement général de l’Association Est avec 41 points avec encore 39 parties à disputer. Les hommes de Claude Julien accusent 12 points de retard sur les Maple Leafs de Toronto détenteurs du troisième échelon de la section Est. Par ailleurs, cinq équipes séparent le Canadien du huitième et dernier échelon donnant accès aux séries éliminatoires.

Déçus mais conciliants

Selon les chiffres fournis par le Canadien, environ 13 400 spectateurs ont accepté de quitter la chaleur de leur foyer et de mettre le nez dehors par un froid sibérien pour assister à un entraînement public qui n’a finalement duré que 45 minutes.

Ils se sont rendus au Centre Bell même si l’équipe est à toutes fins pratiques assurée de connaître des vacances hâtives.

Mais malgré la position précaire du Canadien au classement, certains partisans de l’équipe ne perdent pas espoir.

«Avec le nombre de parties qu’il reste à jouer, je demeure positif, a déclaré Stéphane Dagenais, un résidant de Laval qui était accompagné de sa conjointe. Mais Marc Bergevin a commis une erreur en ne gardant pas (Alexander) Radulov et (Andrei) Markov. Surtout Markov. Et le départ de P.K. (Subban) fait mal», a-t-il ajouté.

Les partisans rencontrés dans les corridors sont évidemment tous déçus de voir le Canadien si bas dans le classement, mais n’affichent pas la même unanimité quand vient le temps d’en expliquer les raisons, ou sur la façon de relancer l’équipe.

«C’est une accumulation de facteurs, affirme Marc Bonneville, un citoyen de Terrebonne venu avec un ami et leurs fils respectifs.

«La direction a pris des chances qui ne tournent pas en notre faveur. La saison est décevante. Il y avait des attentes. Si on est capable de rebondir l’an prochain, on va oublier la saison actuelle. Mais on ne peut pas continuer de connaître des années comme celle-là. Ça fait depuis 1993 que nous n’avons pas gagné la coupe Stanley, et on est dû pour avoir une équipe performante dans les prochaines années», ajoute ce partisan, qui souhaite que le Tricolore conserve son noyau et l’entoure de meilleurs joueurs.

Roberto Marguglio, un détenteur d’abonnements saisonniers depuis bientôt dix ans, prône une reconstruction même s’il sait qu’il faudrait probablement attendre quelques années avant que l’équipe en tire des bénéfices.

«Selon moi, la saison est perdue, et il ne sert à rien de forcer et essayer de participer aux séries éliminatoires pour ensuite se faire éliminer au premier tour comme c’est arrivé presque tout le temps depuis dix ans. En tant que détenteur de billets de saison, je suis prêt à attendre pendant trois, quatre ou cinq ans pour avoir ensuite une meilleure équipe. J’aime bien Max Pacioretty, mais s’il faut l’échanger pour améliorer l’équipe, je suis prêt à le faire.»

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