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Laurie Blouin: les Jeux des premières fois

À 21 ans, Laurie Blouin participera à ses premiers Jeux olympiques à Pyeongchang. La planchiste de Stoneham, près de Québec, aura également la chance de participer à l’épreuve de big air, présentée pour la première fois aux JO. Deux grands moments dont elle compte bien savourer chaque seconde.

C’est pour faire comme son grand frère que Laurie a commencé à faire de la planche à neige, à l’âge de six ans. «Quand j’étais plus jeune, j’étais vraiment un garçon manqué et j’essayais tout ce que mon frère faisait: le quatre-roues, le motocross. Je portais même ses vêtements! raconte en riant la jeune femme, jointe par téléphone à Whistler. Quand il a commencé à faire du snowboard, je m’y suis mise moi aussi.»

Par contre, c’est grâce à son beau-père qu’elle a commencé les compétitions quand il lui a suggéré de s’inscrire à une compétition régionale qui devait se dérouler au centre de ski Le Relais.

«J’ai eu la piqûre, se souvient-elle. C’est aussi à cette occasion que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon entraîneur, Max Hénault. Il a vu mon potentiel et m’a poussée à l’exploiter.»

Laurie s’entraîne depuis lors au centre de haute performance Maximise, créé par l’ex-planchiste à Sainte-Agathe. En 2013, Laurie, alors âgée de 16 ans, est déjà couronnée championne du monde junior.

«Le calibre des filles
 en slopestyle et en big air commence
à être vraiment très fort.» –Laurie Blouin

Elle monte pour la première fois sur le podium de la Coupe du monde lorsqu’elle termine au deuxième rang de l’épreuve de slopestyle des Jeux d’hiver de Nouvelle-Zélande, en août 2015.

En mars 2017, elle s’impose comme une athlète à surveiller dans le monde du surf des neiges en décrochant la médaille d’or à l’épreuve de slopestyle des Championnats du monde de surf des neiges disputés en Espagne.

Lors de notre entretien, le Comité olympique canadien avait annoncé seulement deux jours auparavant que Laurie prendrait part aux Jeux de Pyeongchang aux côtés de ses comparses planchistes Mark McMorris, Tyler Nicholson, Sébastien Toutant, Spencer O’Brien et Brooke Voigt.

«Je commence tout juste à prendre conscience que je m’en vais participer à quelque chose de très gros», concède la jeune athlète.

Afin de se concentrer sur son objectif de monter sur le podium en Corée du Sud, Laurie a décidé de ne pas participer à l’épreuve de Coupe du monde de janvier, à Laax, en Suisse.

Elle est plutôt restée au camp d’entraînement de l’équipe canadienne de surf des neiges à Whistler, qui a aménagé sur la piste d’entraînement un saut en angle similaire à celui qui fera partie du parcours de l’épreuve de slopestyle à Pyeongchang, une nouveauté dans la compétition.

Laurie y a peaufiné ses manœuvres et ses figures, dont le double underflip, qu’elle a été une des premières à réussir dans le circuit.

En plus de participer à l’épreuve de slopestyle, présentée pour la première fois aux Jeux olympiques de Sotchi, la planchiste prendra part les 19 et 23 février à l’épreuve de big air, une première dans l’histoire olympique du surf des neiges.

«Notre sport a toujours été un peu underground, donc c’est vraiment l’fun que M. et Mme Tout-le-monde puissent découvrir le big air grâce aux Jeux olympiques. Pour moi, vivre mes premiers Jeux en plus de participer à cette première, c’est vraiment unique!»

Slopestyle ou big air?

Difficile pour Laurie de choisir ce qu’elle préfère entre le slopestyle et le big air.

Le slopestyle consiste à descendre un parcours composé de plusieurs modules tels que des murs, des sauts, des rampes et des boîtes. Les décentes sont évaluées selon la composition des manœuvres, leur niveau de difficultés, le style et l’exécution.

Le big air consiste à faire une seule figure acrobatique après avoir dévalé une longue rampe. Elle est évaluée selon le niveau de difficulté, le style et l’exécution. «En big air, tu donnes tout de ce tu as pour un saut alors qu’en slopestyle, tu dois exécuter plusieurs manœuvres et faire preuve de créativité dans ton parcours. Pour cette raison, je crois que je préfère le slopestyle!» affirme finalement Laurie.

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