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Les 10 coups de coeur des Jeux de Pyeongchang

La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Les athlètes canadiens ont connu leurs meilleurs Jeux olympiques d’hiver avec une récolte de 29 médailles à Pyeongchang. Mais les 16 derniers jours de compétitions ne peuvent se résumer par un simple décompte de médailles, de résultats ou de chronos. Nous avons avant tout eu droit au couronnement d’années de travail, d’abnégation et de persévérance.

Ce rendez-vous au pays du matin calme a donné lieu à de nombreux moments émouvants. Voici les 10 coups de coeur des journalistes de la section des sports de La Presse canadienne:

1. Le «King des bosses»

Mikaël Kingsbury a tellement dominé la scène du ski de bosses ces dernières années qu’il pouvait difficilement ne pas faire figure d’archi-favori à Pyeongchang. En super finale, l’athlète de Deux-Montagnes s’est montré impérial, réalisant une performance parfaite pour survoler la compétition.

«J’ai senti la pression en arrivant ici, surtout après ma médaille d’argent à Sotchi, a reconnu Kingsbury. J’ai maintenant gagné tout ce qui était possible de gagner dans mon sport (…) Le feeling est juste incroyable, je n’ai pas de mots», s’est exclamé Kingsbury après sa victoire.

Kingsbury a procuré une troisième médaille d’or olympique consécutive au Canada dans cette discipline, puisque Alexandre Bilodeau avait triomphé aux Jeux de Vancouver et de Sotchi.

2. Ted-Jan Bloemen a trouvé sa voie

Ted-Jan Bloemen a choisi de quitter les Pays-Bas après avoir raté sa sélection pour les Jeux de Sotchi en 2014 et il est venu s’installer au Canada, le pays de naissance de son père, avec l’intention de réaliser tout son potentiel. Le patineur de vitesse longue piste a remporté son pari. Il a décroché l’or au 10 000 mètres, devenant le premier champion olympique individuel chez les hommes depuis Gaétan Boucher.

Bloemen a aussi remporté la médaille d’argent au 5000 mètres à Pyeongchang.

3. Le couple chéri

Quand Tessa Virtue et Scott Moir ont décidé de revenir à la compétition à l’automne 2016, c’était avec la volonté de reconquérir l’or qu’ils avaient cédé aux Américains Meryl Davis et Charlie White en 2014.

Le couple chéri de la danse sur glace canadienne a mis la touche finale à son illustre carrière en devenant les patineurs artistiques les plus décorés de l’histoire olympique. Après avoir contribué à la médaille d’or dans la compétition par équipes au début des jeux, ils ont envoûté avec une interprétation émouvante sur la musique du film «Moulin Rouge», devançant les Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron.

Ils pourront désormais tourner la page avec le sentiment d’avoir été au bout de leurs rêves, avec une récolte de trois médailles d’or et deux d’argent aux Olympiques.

4. Au sommet de l’Olympe

La fondeuse norvégienne Marit Bjoergen s’est révélée la reine de ces jeux, remportant cinq médailles en autant de courses. L’athlète de 38 ans est devenue à Pyeongchang l’athlète la plus titrée des Jeux d’hiver. Avec ses 15 médailles (8 d’or, 4 d’argent, 3 de bronze), elle est entrée encore un peu plus dans l’histoire de l’olympisme en dominant de bout en bout la dernière épreuve des jeux, le 30 km en classique.

5. La relève de la garde

On savait déjà que les Jeux de Pyeongchang donneraient le ton à un changement de garde parmi les têtes d’affiche de l’équipe canadienne de patinage de vitesse course piste. On était toutefois loin de s’imaginer que Kim Boutin et Samuel Girard allaient connaître autant de succès à leurs débuts aux Olympiques.

Boutin a été impressionnante avec une récolte d’une médaille d’argent (1000m) et deux de bronze (500m et 1500m), devenant la première patineuse de courte piste canadienne à gagner trois médailles individuelles lors des mêmes jeux. Et tout ça après avoir été l’objet après sa première course de menaces sur les réseaux sociaux à la suite de la disqualification d’une patineuse sud-Coréenne.

Girard, lui, a décroché l’or au 1000m, en plus d’ajouter le bronze au relais. Avec la retraite de Charles Hamelin et Marianne St-Gelais, l’avenir de la discipline semble entre bonnes mains.

6. Notre champion sans médaille

Alex Harvey n’est pas devenu le premier fondeur canadien à monter sur le podium aux Jeux olympiques à Pyeongchang. Qu’à cela ne tienne! Il a connu d’excellents jeux, obtenant quatre top-10 en cinq épreuves. On ne peut faire autrement que de compatir avec sa peine d’avoir terminé au pied du podium au 50 km, l’épreuve reine de la discipline. Et aussi de reprendre les paroles pleines de sagesse de son père, Pierre, venu le réconforter à l’issue de sa course, et lui dire: «On s’en fiche de la médaille, on le sait que t’es bon!» Oui, un vrai champion.

7.Des exemples de résilience

Malgré une absence prolongée cette saison en raison d’une blessure au dos, Sébastien Toutant n’a jamais baissé les bras. Et après une décevante 11e position en slopestyle lors de la première semaine des jeux, le planchiste de l’Assomption a défié les pronostics en obtenant la meilleure note de la journée à son deuxième saut pour être sacré champion olympique de l’épreuve de big air, le tout premier de l’histoire des jeux.

Son coéquipier Mark McMorris, véritable miraculé après avoir frôlé la mort l’hiver dernier à la suite de graves blessures lors d’une excursion hors-piste, a non seulement réussi le tour de force de revenir à la compétition mais il s’est assuré la médaille de bronze de l’épreuve de slopestyle, comme à Sotchi quatre ans plus tôt.

Sa persévérance a même été citée en exemple par le premier ministe indien Narendra Modi lors du récent voyage du premier ministre canadien Justin Trudeau dans ce pays.

8. Une égalité parfaite

Justin Kripps et Alexander Kopacz ont offert une première médaille d’or olympique en bobsleigh à deux masculin depuis les Jeux de Nagano en 1998 en terminant à égalité parfaite avec le duo allemand Francesco Friedrich et Thorsten Margis.

Étrangement, la dernière médaille d’or du Canada dans cette épreuve était celle du duo de Pierre Lueders et Dave MacEachern, qui avait aussi signé le même chrono que l’équipe italienne. «C’est simplement fou», a reconnu Kripps.

9. Le prodige Alina Zagitova

La patineuse artistique russe Alina Zagitova, 15 ans seulement, a ébloui dans son costume rouge sur la musique du ballet Don Quichotte pour procurer une première médaille d’or à la Russie à ces jeux. Sa partenaire d’entraînement Evgenia Medvedeva a toutefois fait jeu égal avec un programme libre majestueux sur le thème du film Anna Karénine, qui lui a valu la même note que sa compatriote (156,65). Mais Zagitova a gagné grâce à son programme court parfait.

Zagitova est devenue la deuxième plus jeune patineuse à remporter l’or olympique, derrière l’Américaine Tara Lipinski qui avait quelques semaines de moins lors de son titre en 1998.

10. Justine Dufour-Lapointe

Avant même son arrivée à Pyeongchang, Justine Dufour-Lapointe était consciente qu’il ne serait pas facile de défendre son titre de championne olympique des bosses. La dernière année avait été difficile à gérer compte tenu de la maladie de sa mère.

Dans les circonstances, sa médaille d’argent était pleinement satisfaisante. «Je suis plus fière de cette médaille-ci que de celle d’or à Sotchi, parce que j’ai travaillé encore plus fort pour m’y rendre, a déclaré la cadette des soeurs Dufour-Lapointe. Cette médaille d’argent là vaut plus que ça, c’est de l’or pour moi.»

Note aux lecteurs: Version corrigée. Bien lire Pyeongchang dans les manchettes

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