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Bergevin cible le repêchage pour rebâtir

Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz
Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — Si les partisans du Canadien de Montréal espéraient voir Marc Bergevin amorcer un travail de reconstruction dès la date limite des transactions de 2018, ils ont probablement été déçus. Mais à écouter parler le directeur général du Tricolore lundi, le plan d’action de l’équipe est axé davantage sur la prochaine séance de sélection et les jeunes en place.

Déjà bien nanti en vue du repêchage de juin prochain à Dallas, le Canadien a ajouté un dixième choix à sa banque en cédant le défenseur Joe Morrow aux Jets de Winnipeg en retour d’une sélection de quatrième tour.

Bergevin a par ailleurs mis la main sur le défenseur Mike Reilly du Wild du Minnesota contre un choix de cinquième ronde en 2019, le même qu’il avait obtenu des Capitals de Washington pour Jakub Jerabek la semaine dernière.

Reilly, un Américain de 24 ans, a pris part à 84 matchs dans la LNH depuis ses débuts avec le Wild en 2015-2016. Il devrait rejoindre le Canadien mardi matin à Brossard, a indiqué Bergevin.

Les deux transferts ont été annoncés peu après 15 h, l’heure limite pour réaliser des transactions dans la LNH d’ici la fin du calendrier.

Si l’on exclut le rappel de Nikita Scherbak du Rocket de Laval deux heures plus tôt, ce sont les deux seuls gestes qu’a posés Bergevin lundi.

Danault pour prendre le relais

Quelque 24 heures après avoir cédé Tomas Plekanec aux Maple Leafs de Toronto en retour d’un ailier gauche, d’un défenseur et d’un choix de deuxième tour, Bergevin n’a ajouté aucun joueur de centre à une équipe qui continue d’afficher des lacunes à cette position vitale.

«À l’interne, on a un jeune Phillip Danault qu’on croit capable d’aider beaucoup pour remplacer Tomas, mais on va regarder d’autres possibilités à l’avenir», a déclaré Bergevin lors d’un point de presse tenu en fin d’après-midi au Centre Bell.

Face à des questions sur la difficile saison du Tricolore, Bergevin n’a pas caché que l’équipe n’avait pas répondu aux attentes. Mais comme l’heure n’était pas à un bilan global, le directeur général a axé son discours sur l’avenir.

«Nous avons plusieurs jeunes qui poussent, des joueurs comme Juulsen, Scherbak, Hudon, Lehkonen, Mete. Et si vous regardez à travers la ligue, la plupart des joueurs-clé des équipes proviennent du repêchage. Avec les choix que nous avons, c’est ce que nous voulons faire en nous tournant vers de jeunes joueurs rapides ayant du caractère.»

Bergevin a parlé comme un homme qui est bien en selle dans ses fonctions et il s’est servi de sa tribune pour réitérer sa confiance à l’endroit de Trevor Timmins.

Confiance envers Pacioretty

Ainsi, le capitaine Max Pacioretty, l’attaquant Alex Galchenyuk et le défenseur Jordie Benn, trois patineurs montréalais qui étaient susceptibles de faire leurs valises selon diverses rumeurs, termineront la saison avec l’organisation montréalaise.

«Le marché de la date des transactions est basé sur des joueurs qui sont autonomes à la fin de l’année, a analysé Bergevin, et on en avait vraiment un seul en Tomas. Pour nous, l’essentiel était de regarder de ce côté-là et on a accompli ce qu’on voulait.»

Interrogé à savoir s’il avait eu des pourparlers avec certains de ses homologues au sujet de Pacioretty, Bergevin a refusé de donner des détails, se limitant à dire qu’il avait reçu des appels au sujet de certains joueurs. Et il n’a pas voulu s’aventurer sur ce qui pourrait arriver au capitaine du Canadien avant le prochain repêchage.

L’heure limite des transactions étant maintenant chose du passé, Pacioretty sera possiblement plus détendu, lui qui a paru dérangé, voire irrité au cours des dernières semaines lorsqu’il faisait face à des questions sur les chances qu’il soit échangé.

Lorsque Bergevin s’est fait questionner sur les réactions de Pacioretty à ce sujet, il a manifesté compréhension et confiance.

«C’est certain que c’est difficile pour Max comme pour tout autre joueur qui entend son nom. Ici, à Montréal, le nom d’Alex Galchenyuk circule depuis un an ou deux, et il est encore à Montréal. C’est certain que ce n’est pas facile mais je suis confiant que Max a mis ça derrière lui et qu’avec les 21 derniers matchs (au calendrier) on verra le Max qu’on connaît bien et qu’il ira de l’avant.»

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