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Les Panthers prêts pour un lourd défi

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Depuis le 22 février, les Panthers de la Floride ont disputé 11 matchs sur 12 à domicile et n’ont pas eu besoin de quitter l’État lors de leur seule rencontre à l’étranger. Il y a un prix à payer pour une séquence aussi docile dans le calendrier, et ça commençait lundi, au Centre Bell.

Le duel contre le Canadien de Montréal était le premier d’une série de sept rencontres sur huit sur les patinoires rivales d’ici le 31 mars, incluant des escales pas de tout repos à Columbus, Toronto et Boston.

Le dernier mois de la saison régulière ne sera pas tellement plus reposant avec cinq parties entre les 2 et 8 avril, bien que quatre d’entre elles auront lieu dans leur château-fort. La dernière de la saison, le 8 avril à Boston, devait être présentée le 4 janvier. Elle a cependant été annulée en raison d’une importante tempête de neige sur la Nouvelle-Angleterre.

Cet imposant défi ne semble pourtant pas terrifier l’entraîneur-chef Bob Boughner ni ses joueurs, dont certains ont réagi en philosophe après la séance d’entraînement tenue au Centre Bell en matinée.

«Quand vous passez près d’un mois à la maison, vous savez qu’il viendra une période où vous allez devoir jouer des matchs sur la route. Ça fait partie de notre sport, tous les clubs passent par là, et nous ne sommes pas la seule formation à devoir affronter un segment difficile du calendrier. À cette période-ci de la saison, surtout, c’est important de chérir ce moment», a déclaré le défenseur Keith Yandle, qui a participé à 701 matchs d’affilée, la plus longue séquence du genre parmi les joueurs actifs dans la LNH.

Selon l’attaquant québécois Jonathan Huberdeau, le temps n’est pas aux excuses. L’important est d’ajouter des points au classement, quelles que soient les circonstances.

«D’ici la fin de l’année, il sera important de bien jouer peu importe que ce soit à domicile (ou à l’étranger). On a eu une longue période à domicile pendant trois semaines, et on a tiré avantage de ça. Il faut avoir du plaisir, mais il faut aussi aller chercher des victoires pour avoir une chance de participer aux séries.»

Ce lourd calendrier vient au moment où les Panthers se battent bec et ongles pour se tailler une place dans les séries éliminatoires. Or, malgré un étincelant dossier de 9-2-1 lors de ces 12 parties, les hommes de Bob Boughner n’ont retranché que deux petits points sur le huitième rang du classement de l’Association de l’Est.

Seule consolation: ils sont passés du 12e au neuvième échelon durant cet intervalle. Mais alors que les Blue Jackets de Columbus les devançaient par sept points, les Devils du New Jersey sont la nouvelle cible des Panthers, qui ont trois matchs en banque.

Il reste que ça devient épuisant de gagner des matchs et d’avoir l’impression de faire du sur-place, avoue l’entraîneur-chef des Panthers.

«C’est un peu venu nous chercher la semaine dernière», a reconnu Boughner, qui a vu ses joueurs subir de coûteux revers contre les Sénateurs d’Ottawa et les Oilers d’Edmonton au cours des sept derniers jours.

«Même si nous aimerions recevoir un peu d’aide d’autres équipes dans la ligue, c’est à nous d’aller chercher les résultats, a-t-il ajouté. Nous savons que nous allons devoir inscrire une séquence de victoires et gagner beaucoup de matchs. Quand des équipes font face à la pression, il y a différentes façons de réagir et nous étions un peu tendus. Nous en avons parlé aujourd’hui en rappelant qu’il faut trouver le moyen d’avoir du plaisir tout en respectant la structure.»

Maîtriser le système

Si les Panthers se retrouvent dans leur position actuelle, ça s’explique en partie par un départ peu convaincant. Après avoir été limitée à sept victoires à ses 20 premières rencontres, la troupe de Bob Boughner a terminé la première moitié du calendrier avec vigueur et ne cesse de s’améliorer depuis.

Plusieurs facteurs peuvent être énumérés pour comprendre pourquoi le début de saison des Panthers n’a pas été plus étincelant.

«À la conclusion du camp d’entraînement, avec un nouveau personnel d’entraîneurs et un nouveau système, il a fallu que les joueurs passent par une période d’ajustement», a expliqué Boughner, nommé le 12 juin dernier.

«’Lou’ (le gardien Roberto Luongo) a été blessé tôt en saison et il a fallu de bonnes performances de (Harri) Sateri et de (James) Reimer pour nous garder à flots. Le fait de muter Huberdeau sur le deuxième trio nous a donné un meilleur équilibre. Et des joueurs comme (Nick) Bjugstad et (Evgenii) Dadonov ont relevé leur niveau de jeu d’un cran. Nous nous sommes améliorés dans plusieurs facettes, mais l’essentiel, c’est que nous nous sommes battus chaque soir.»

Selon Huberdeau, les Panthers ont retrouvé leur rythme après Noël, bien qu’ils ne jouaient pas si mal en début de saison.

«Ce sont les détails de notre système qui faisaient la différence. Et nous sommes meilleurs au niveau des unités spéciales. C’est là que tu vas gagner des matchs. Après Noël, on a commencé à jouer plus en équipe. Tout le monde a contribué aux succès.»

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