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À l'Impact de faire taire ses critiques

Alexis Bélanger-Champagne, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La pression sur les joueurs de l’Impact de Montréal pourrait difficilement être plus forte.

La formation montréalaise a perdu ses trois derniers matchs par jeu blanc et n’a récolté qu’une seule victoire à ses huit dernières sorties. Le président Joey Saputo a rencontré les joueurs dans le vestiaire le 9 mai dernier après une défaite de 2-0 contre l’Union de Philadelphie.

Puis, en entrevue au 98,5 lundi après un revers de 1-0 contre le Galaxy de Los Angeles, il a affirmé que l’équipe avait «sous-estimé, si on veut, où l’on était et où l’on voulait s’en aller. On a sous-estimé les autres équipes. On a sous-estimé la ligue».

Lors de cette entrevue, Saputo a également averti qu’il n’y avait pas «d’intouchables» au sein de l’Impact, y compris sa vedette Ignacio Piatti.

Les joueurs de l’Impact n’étaient pas au courant des propos de Saputo lors de leur retour à l’entraînement, mercredi, mais ils n’ont pas cherché à ignorer la situation.

«Personne ne veut entendre que tout le monde est à vendre, mais c’est normal, a déclaré le défenseur Chris Duvall. Notre fiche démontre que nous sommes la pire équipe de la ligue présentement et notre fiche définit ce que nous sommes.»

Dans les faits, l’Impact est plutôt 19e sur 23 équipes au classement général de la MLS en vertu de son dossier de 3-9-0, avec un petit point d’avance sur le dernier rang. Si ce n’est rien pour réconforter Duvall, il n’a quand même pas l’intention de baisser les bras.

«Ma réaction initiale est de me battre contre ce constat, a dit l’Américain âgé de 26 ans. Nous croyons avoir un bon groupe, un groupe fort. Nous n’avons pas de contrôle sur les transferts et ce qui pourrait se passer à ce niveau. Mais nous allons nous battre pour prouver à tous qu’ils ont tort — tous ceux qui pensent que nous sommes la pire équipe de la ligue.»

Quant à la solution pour renverser la vapeur, les joueurs de l’Impact ont noté que ça devait se faire en groupe.

«De dire qu’il n’y a aucun intouchable, je suis d’accord, a déclaré le milieu de terrain Saphir Taïder. Dans une équipe, ce n’est pas un ou deux joueurs qui font la différence, c’est le collectif, le groupe. C’est ce qui fera notre force cette saison parce que nous avons besoin de tout le monde.

«Il faut se serrer les coudes parce que nous sommes tous dans le même bateau. (…) C’est tous ensemble que nous réussirons à remonter la pente.»

À ce niveau, Taïder a tenu à rappeler que l’Impact n’avait pas tout mal fait lors des dernières semaines.

«Quand nous gagnons et que nous jouons un mauvais match, nous allons dire que nous avons été bons, que nous nous sommes battus ensemble, que nous avons défendu ensemble, mais quand nous sommes bons et que nous perdons, tout est mauvais, a souligné l’ancien du Bologna FC.

«Regardez contre Los Angeles, ils ont eu deux occasions et ont marqué un but. Nous, nous avons eu la balle tout le temps et nous avons été beaucoup plus dangereux, mais au final, nous avons perdu. Les gens et la presse oublient ce qui a été bien fait parce que nous sommes jugés au résultat, et je suis donc forcément d’accord parce que c’est le résultat qui prime. Mais il ne faut pas tout mettre de côté, parce qu’il y a eu du bon.

«Pour s’en sortir, il faut ressortir le positif, sinon nous serons coincés dans une spirale qui ne finira jamais. Je suis quelqu’un de positif et je préfère regarder de l’avant pour progresser.»

L’Impact a encore sept matchs à l’horaire avant l’ouverture de la fenêtre estivale de transferts, le 10 juillet. Il pourrait bien s’agir d’une dernière chance pour certains joueurs de démontrer leurs qualités et qu’ils ont ce qu’il faut pour contribuer à la relance de l’équipe.

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