Soutenez

Veleno est fébrile à la veille du repêchage

Perry Beaton / La Presse Canadienne Photo: Perry Beaton
Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Joseph Veleno n’est qu’un joueur comme les autres parmi l’imposant groupe de hockeyeurs à la porte de leur rêve cette semaine à Dallas. Cette fois-ci, on ne lui a octroyé aucun statut spécial et son nom ne sera pas le premier annoncé. Mais le moment ne sera pas moins spécial.

Un peu plus de trois ans après avoir obtenu le privilège d’être admis dans la LHJMQ à l’âge de 15 ans, une première dans l’histoire du circuit Courteau, le jeune homme de Kirkland sera vraisemblablement sélectionné parmi les 15 premiers du repêchage de la LNH, vendredi soir, à Dallas.

Alors qu’il n’y avait pratiquement aucun suspense lorsque les Sea Dogs de Saint-Jean l’ont choisi au tout premier rang de la séance de sélection tenu à Sherbrooke le 7 juin 2015, Veleno ignore ce qui l’attend cette fois-ci. La seule chose qui semble assurée, c’est le fait qu’il sera le premier patineur québécois choisi.

Il sait très bien ce qu’il ressent, cependant.

«Je suis un peu nerveux et excité», a déclaré Veleno lors d’une conversation téléphonique avec La Presse canadienne à la veille de son départ pour le Texas.

«Ce sont des opportunités qui n’arrivent pas souvent, et je vais en profiter avec ma famille et mes amis, a-t-il ajouté. Tout le monde va être là et ce sera un moment très spécial. Phil (Philippe Lecavalier, son agent) m’a dit de m’amuser, d’en profiter et de demeurer patient.»

À l’exception du défenseur Rasmus Dahlin, que les Sabres de Buffalo devraient réclamer au tout premier rang, un grand nuage d’incertitude flottera dans les hauteurs du domicile des Stars de Dallas.

Même le deuxième choix, qui appartient aux Hurricanes de la Caroline, demeure incertain. Le Russe Andrei Svechnikov, des Colts de Barrie, devrait être l’heureux élu, mais ce n’est pas coulé dans le béton.

Ensuite, ce sera le tour du Canadien de Montréal — en principe —, et la décision que prendront Marc Bergevin et ses acolytes pourrait provoquer un imposant effet domino.

Veleno sait qu’il n’a aucun contrôle sur les décisions qui se prendront sur le parterre de l’American Airlines Center.

Il a beau être un grand partisan des Capitals de Washington et d’Alexander Ovechkin, et de tenter de calquer son jeu sur celui de Jonathan Toews, des Blackhawks de Chicago, Veleno dit n’avoir aucune préférence.

À cet égard, ce joueur au talent exceptionnel n’est pas vraiment différent des autres jeunes hockeyeurs.

«Je n’ai pas d’attentes. Je serai fier, peu importe l’équipe qui va me repêcher. Il s’agit d’un repêchage où bien des choses peuvent arriver. Il y a beaucoup de talent, beaucoup de bons joueurs.»

Trop en faire

Selon le rapport final de la Centrale de recrutement de la LNH, Veleno se classe au huitième rang parmi les patineurs nord-américains. Lors du bilan de mi-saison, il se trouvait cinq échelons plus bas, résultat d’une première moitié de saison où il semblait incapable de se faire valoir.

À l’époque, il évoluait encore avec les Sea Dogs, mais l’équipe n’était plus l’ombre de celle qui avait participé à la Coupe Memorial le printemps précédent.

En raison de ses trois premiers mois de la saison, il hésite à s’accorder une bonne note lorsqu’on lui demande d’évaluer la campagne qui vient de se terminer. Il croit qu’il voulait trop en faire.

«À Saint-Jean, j’étais frustré. On perdait beaucoup et je voulais faire la différence. Je suis un gars très compétitif, qui veut tout le temps gagner. Quand rien ne fonctionnait, j’essayais de tout faire tout seul. Ce n’est pas mon style de jeu. Mon style, c’est de me servir de tous mes coéquipiers, de me libérer de mes couvreurs.»

Son échange aux Voltigeurs de Drummondville lui aura permis de repartir sur de nouvelles bases. Après avoir été limité à six buts et 31 points en 31 matchs dans les Maritimes, il en a amassé 48 en 33 rencontres, incluant 16 buts. Tous les experts de la scène du hockey junior reconnaissent que cette transaction lui a donné un second souffle et voient en lui un joueur qui saura faire sa place dans la LNH.

«Quand je suis allé à Drummondville, raconte le centre de six pieds un pouce et 193 livres, il y avait beaucoup de joueurs avec du talent et de la vitesse. J’ai recommencé à jouer comme je suis supposé le faire. J’ai commencé à récolter des points et à me retrouver dans des situations plus favorables», analyse-t-il.

Invité à brosser un portrait de Veleno, Trevor Timmins, directeur du recrutement chez le Canadien, a émis un constat semblable.

«Il est un bon joueur, qui a relevé le niveau de son jeu d’un cran lorsqu’il s’est retrouvé à Drummondville. Il devrait être sélectionné vendredi soir.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.