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Butler stoppe Jones au septième round

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Steven Butler a offert une performance méthodique qui lui a permis de stopper le vétéran Carson Jones par arrêt de l’arbitre au septième round, samedi soir.

Jones (40-14-3, 30 K.-O.) avait déjà visité le tapis en deux occasions — aux cinquième et sixième rounds — avant qu’Alain Villeneuve ne décide qu’il en avait assez vu à 50 secondes du septième.

Cette victoire de Butler porte ainsi sa fiche à 24-1-1. Il s’agit d’un 21e K.-O. pour le Montréalais de 22 ans, qui a livré ce combat chez les poids moyens, où il est classé huitième aspirant de la World Boxing Organization (WBO).

«Je me sens plus fort sur mes jambes à 160 livres et je n’ai pas perdu ma force de frappe, a fait savoir celui qui détient le titre international de l’International Boxing Organization (IBO) des super-mi-moyens. On garde la porte ouverte pour de gros combats à 154 livres, car je suis en mesure de faire le poids facilement, mais je pense que mon avenir est à 160.»

Son entraîneur, Rénald Boisvert, a apporté quelques nuances.

«Avant, je vous aurais dit que c’est terminé à 154, mais il a tellement eu de facilité à faire le poids à 160, que je ne ferme plus la porte. On va y aller de façon scientifique, mesurer exactement son taux de gars afin d’avoir une idée précise de sa masse musculaire et nous verrons. Mais ce qui est encourageant, c’est qu’il frappe toujours avec autant de force.»

Il était par contre très satisfait de la performance de son protégé.

«Autant je n’étais pas satisfait de sa dernière sortie, autant cette fois, je suis très heureux. Il a suivi le plan à la lettre, il a démontré de la maturité.»

Méthodique

On a souvent reproché à Butler de se lancer toutes voiles dehors en début de combat. Cette fois, le Montréalais a été méthodique, prenant le temps d’étudier davantage son adversaire pendant les deux premiers assauts.

«Je vous remercie, je vais utiliser ce terme maintenant dans ma préparation avec Steven, a lancé en riant Boisvert. Mais c’est exactement le bon terme. C’est ce qu’on voulait, qu’il prenne le temps de comprendre l’adversaire qui se trouvait devant lui. Il faut prendre le temps de préparer ses coups. On ne peut pas gagner en boxe sans être méthodique. Tu as beau être un cogneur, tu ne peux pas passer au travers des gants.»

«On voulait qu’il aille chercher de l’information, qu’il apprenne les forces et les faiblesses de Jones. C’est ce qu’il a été en mesure de faire.»

«C’est ce que m’avait demandé Rénald (Boisvert), a corroboré Butler. Je ne cherchais pas à lui passer le K.-O., je savais qu’il viendrait naturellement. Je sentais que je lui faisais mal dès le départ, mais c’était le plan de match à suivre et je l’ai suivi à la lettre. Mon coin me disait: ‘Si tu lui fais mal maintenant, tu vas lui faire mal plus tard’. C’est ce qui est arrivé.»

Au troisième, il a enclenché la vitesse supérieure. Toujours en mouvement, il a lancé de nombreuses attaques en combinaisons, touchant la cible avec régularité. Défensivement, sa tête ne restait jamais au même endroit bien longtemps. Un round de haut niveau.

Si Jones a été en mesure de placer quelques bons coups au quatrième, Butler est revenu à la charge avec des bonnes combinaisons au corps et à la tête. L’Américain de 31 ans ne savait plus où placer sa garde.

Jones a d’ailleurs visité le tapis une première fois au cinquième, résultat d’une puissante droite à la tête. Au sixième, c’est un crochet de gauche au foie qui l’a de nouveau forcé à prendre un compte de huit.

Butler a fondu sur son adversaire dès le début du septième. Emprisonné dans les câbles, Jones a, pour un court instant, laissé penser à Villeneuve qu’il n’était pas en mesure de continuer, forçant l’arbitre à stopper les hostilités, au grand dam de Jones, qui lui a vertement dit sa façon de penser.

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