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Eleider Alvarez face au plus gros test de sa carrière

MONTREAL, QC - JUNE 03: Eleider Alvarez reacts after his fight against Jean Pascal during the WBC light heavyweight silver championship match at the Bell Centre on June 3, 2017 in Montreal, Quebec, Canada. Eleider Alvarez defeated Jean Pascal in a twelve round majority decision of 114-114, 117-111 and 116-112. (Photo by Minas Panagiotakis/Getty Images) Photo: Getty Images
Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Eleider Alvarez attend depuis longtemps l’occasion de livrer un combat de championnat du monde. C’est pourquoi il n’entend pas laisser filer l’occasion que lui offre le tenant du titre de la World Boxing Organization (WBO) chez les mi-lourds, Sergey Kovalev.

Quand il montera sur le ring du Hard Rock Hotel & Casino d’Atlantic City, le 4 août prochain, Alvarez (23-0, 11 K.-O.) aura patienté près de 33 mois cette chance de mettre la main sur une ceinture, lui qui est devenu l’aspirant obligatoire d’Adonis Stevenson, champion du World Boxing Council (WBC), le 28 novembre 2015.

Ce soir-là, Alvarez avait battu Isaac Chilemba par décision majoritaire. Depuis, le champion a trouvé toutes les défaites possibles pour ne pas l’affronter.

Bon joueur, Alvarez a accepté de céder sa place en chaque occasion, engrangeant au passage des victoires contre Robert Berridge, Norbert Dabrowski, ainsi que les ex-champions Lucian Bute et Jean Pascal. Aucun de ces boxeurs ne représente toutefois l’énorme défi que sera pour lui Kovalev (32-2-1, 28 K.-O.).

«Je n’ai pas peur d’affronter un puissant cogneur comme Kovalev, a déclaré le huitième aspirant du WBO au cours d’une téléconférence organisée mercredi pour les médias internationaux. J’ai déjà affronté de bons cogneurs dans ma carrière. Je sais ce qu’est un vrai punch et j’y ai survécu. Je pense que mes 23 combats m’ont suffisamment préparé pour cet affrontement. J’ai fait face à des gars de bon calibre. J’ai toujours dit que si j’avais peur, je ne ferais pas la boxe. Pas même face à Kovalev.

«J’ai attendu deux ans et demi pour cette occasion. C’est mon plus gros combat et je ne laisserai pas filer cette occasion.»

«Eleider est rendu au sommet de sa carrière, a quant à lui fait valoir son promoteur Yvon Michel. Il est prêt depuis un an. Kovalev se cherchait un adversaire de haut niveau; Eleider se cherchait un combat de championnat du monde. Ça s’est réglé en une journée. Toute l’équipe considère que le style de Kovalev sied très bien à celui d’Eleider. Plus le défi est grand, plus sa performance est grande. Il sera à la hauteur de la tâche à accomplir. (…) Quand il s’est battu face à Chilemba, Bute et Pascal, c’étaient tous des combats sans lendemain. Il est habitué à ce genre de pression.

«Pour nous, ce serait d’aller chercher un troisième champion du monde sur quatre de la division (avec Stevenson et Artur Beterbiev). Ce serait extraordinaire, autant pour Eleider, les partisans de boxe du Québec et notre organisation.

Pour Kovalev, Alvarez représente un obstacle dans sa quête des quatre titres de la division, lui qui a déjà détenu trois ceintures en même temps chez les mi-lourds. Si Alvarez n’a pas le profil des Andre Ward, Bernard Hopkins, voire même Pascal au moment de ses deux affrontements contre le Québécois, le Russe maintenant établi aux États-Unis sait très bien qu’il ne peut pas se permettre de prendre le Montréalais à la légère.

«Je suis certain qu’Alvarez sera un adversaire difficile à affronter, parce qu’il est invaincu,qu’il a longtemps été l’aspirant no 1 du WBC, et qu’Adonis Stevnson l’a évité deux ou trois fois, a-t-il noté. Mais je n’ai pas peur et je compte bien le battre. Je vais défendre mon titre.»

Kovalev compte ensuite lancer des défis aux autres champions de la division, y compris Adonis Stevenson.

«Je suis prêt à me battre contre n’importe lequel champion. Mon objectif est d’unifier les titres.

«Je ne me sens pas vieux à 35 ans, a-t-il ajouté un peu plus tard, quand on lui a demandé s’il avait encore toute la motivation nécessaire pour poursuivre sa carrière. C’est juste un nombre pour moi. J’ai l’occasion de me battre au plus haut niveau à titre de champion et j’espère le faire jusqu’à ce que j’aie les quatre titres. Quand j’aurai atteint cet objectif, ce sera le temps de penser à la retraite.»

«Je le vois à tous les jours dans le gymnase pendant trois, quatre heures, affronter les plus gros partenaires d’entraînement sans rien dire. Il me demande encore qui sera le prochain adversaire: tout ça me laisse croire qu’il aime encore beaucoup se battre»’ a conclu son gérant, Egis Klimas.

En demi-finale, les amateurs sur place auront la chance de voir le choc entre Chilemba (25-5-2, 10 K.-O.) et Dmitry Bivol (13-0, 11 K.-O.) pour le titre des mi-lourds de la World Boxing Association (WBA), détenu par le Russe.

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