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FIFA: suspension possible pour diffamation

Matthias Schrader / The Associated Press Photo: Matthias Schrader
Rob Harris - The Associated Press

Justifiant une refonte de son code d’éthique, la FIFA a affirmé mardi que les personnes qui «ternissent la réputation des autres» doivent être bannies du football.

La veille, l’Associated Press avait révélé qu’un nouveau délit de diffamation avait été ajouté au document régissant la conduite des participants au football, avec une possibilité d’interdiction pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Bien que le code ne fournisse pas de définition précise de la diffamation, la FIFA a fourni un contexte supplémentaire dans un communiqué, affirmant qu’il s’agissait «de communiquer de fausses informations qui portent atteinte à la réputation d’un individu ou d’un groupe». La commission d’éthique déterminerait ce qui constitue de «fausses informations».

Cible de critiques à la suite de sa décision de renverser le président de la chambre d’instruction et le patron de la chambre de jugement de l’organisation en 2017, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a dénoncé ce qu’il qualifie «de fausses nouvelles et de faits alternatifs sur la FIFA».

Invité à fournir des exemples, Infantino a apporté un bémol en disant que c’était «mon sentiment… qu’il y a beaucoup de gens qui diffusent beaucoup de fausses informations».

Selon la FIFA, la nouvelle infraction de diffamation «existe dans la plupart des systèmes juridiques».

«Le football n’est pas à l’abri de comportements qui visent à ternir la réputation des autres et… doivent être sanctionnés en conséquence», a déclaré l’instance dirigeante basée à Zurich.

«L’article relatif à la diffamation est non seulement là pour protéger la FIFA, mais aussi pour protéger toute autre personne couverte par le code qui pourrait faire l’objet de déclarations discriminatoires ou diffamatoires dans le cadre d’événements de la FIFA.»

La FIFA a élaboré sur ces «changements significatifs» dans un communiqué publié un jour après que l’AP eut révélé que le nouveau code, distribué sans annonce publique aux responsables du football, différait de l’édition de 2012. La FIFA n’a fourni aucune explication écrite des changements lorsque l’AP a posé une série de questions par courriel sur le nouveau code, il y a deux semaines.

L’une des modifications les plus significatives est que le mot «corruption» est complètement supprimé de la version primaire de langue anglaise du code. La FIFA a déclaré que ce changement n’avait «aucun impact sur les infractions faisant l’objet d’enquêtes».

Mais les cas de pots-de-vin, de détournement de fonds et de manipulation de matches devront faire l’objet de poursuites dans un délai de dix ans suivant l’infraction. Dans l’édition précédente du code, les poursuites pour «pots-de-vin et corruption» n’étaient pas soumises à un «délai de prescription». Des enquêteurs américains ont découvert des cas de corruption dans le football depuis des décennies avant que des dizaines de responsables et d’entités ne soient inculpés en 2015.

«Bien que le nouveau code introduit de nouveaux délais pour certaines infractions graves, la commission d’éthique estime que dix ans (ou 15 ans si une enquête est ouverte) est un délai suffisant pour mener à bien l’enquête en cas d’infraction grave, a déclaré la FIFA.

«Ce changement apportera plus de sécurité juridique au monde du football en veillant à ce que les infractions potentielles au code soient traitées rapidement», ajoute l’organisation.

Les fonctionnaires sont maintenant confrontés à une interdiction minimale de cinq ans pour pots-de-vin.

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