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Laurence Vincent-Lapointe est affamée pour les Mondiaux de canoë-kayak

Laurence Vincent-Lapointe Photo: Comité olympique canadien

MONTRÉAL — Le moins qu’on puisse dire, c’est que la canoéiste Laurence Vincent-Lapointe a trouvé l’été long.

C’est qu’entre les Championnats du monde de canoë-kayak qui se dérouleront à Montemor-o-Velho, au Portugal, du 23 au 26 août, et la dernière Coupe du monde à laquelle elle a pris part à Duisbourg, en Allemagne, trois mois se seront écoulés.

L’athlète âgée de 26 ans avait tout raflé à cette Coupe du monde qui s’était déroulée du 25 au 27 mai, après avoir signé un temps de 45,885 secondes en C1 200m, et un chrono de 1:51,428 en C2 500m avec sa coéquipière Katie Vincent, de Mississauga, en Ontario.

Mais voilà, puisqu’elle était déjà qualifiée pour les Championnats du monde, les essais nationaux qui se sont déroulés au Bassin olympique de Montréal du 22 au 24 juin lui ont servi d’entraînement pour les événements à venir. Par la suite, Vincent-Lapointe a été contrainte de rentrer au Centre d’entraînement national à Halifax, en Nouvelle-Écosse, pendant que ses coéquipières s’échinaient pour se qualifier.

«Ça va mieux en ce moment que ça allait il y a deux semaines environ, a reconnu Vincent-Lapointe, quelques minutes après un entraînement tenu en France plus tôt ce mois-ci. J’étais de retour à la maison, et j’étais un peu dans une espèce de creux parce que mes coéquipières étaient en compétitions, ce qui fait que je me suis retrouvée seule. J’ai donc traversé une espèce de petit creux mental et physique.

«Puis, quand je suis arrivée ici, en France, avec des conditions parfaites, ça m’a permis de me rassurer dans ma technique et de retrouver ma confiance — bref, mes capacités, a-t-elle ajouté. Donc là, je suis solide, et je suis affamée pour les Mondiaux.»

La Trifluvienne, dix fois championne du monde, espère ajouter deux titres — au C1 200m et C2 500 m — à son imposant palmarès international. La Québécoise avait remporté les honneurs dans ces épreuves aux Mondiaux de 2017, à Racice, en République tchèque.

«Il me faut vraiment ces compétitions-là, car c’est pratiquement la seule occasion que j’ai de me mesurer au monde, a-t-elle évoqué. C’est bien de s’entraîner seule, mais entre savoir qu’on est bonne, et se le prouver, il y a un monde de différence. Le seul point de repère que j’ai à l’entraînement, c’est mes temps. Et la différence entre les temps de compétition et ceux de pratique est énorme — j’ai beaucoup plus d’énergie en compétition.»

Vincent-Lapointe en a profité pour réitérer qu’elle ne se lasse pas des victoires, depuis qu’elle a obtenu sa première médaille d’or aux Mondiaux en 2010. Elle a ajouté qu’elle serait «super heureuse» de signer des chronos d’environ 44,5 secondes en C1 200m et 1:51 en C2 500m au Portugal, «même si les conditions là-bas sont habituellement plus lentes».

«C’est toujours amusant de gagner. Personne ne se tanne de gagner. Mais une des choses qui ont contribué à renouveler ma motivation depuis l’année passée, c’est vraiment l’annonce de l’ajout des épreuves féminines de canoë-kayak au programme olympique de Tokyo 2020. Ç’a été le coup de pied aux fesses dont j’avais besoin. Maintenant, je me dis: ‘Il ne me reste que deux ans pour prendre part à mes premiers Jeux olympiques. C’est juste deux ans pour être la meilleure sur la planète’. Je suis vraiment gonflée à bloc.»

Au Portugal, la rameuse issue du club de canoë-kayak de vitesse de Trois-Rivières devra se méfier essentiellement de Vincent, mais également de la Hongroise Kincso Takacs et de la Russe Olesia Romasenko. D’autres négligées pourraient aussi venir brouiller les cartes, surtout en C2.

«En C1, je devrais être confrontée aux mêmes adversaires que l’an dernier, sinon en C2, je crois qu’il pourrait y avoir des surprises, a-t-elle confié. Nous avons été surprises par les Chinoises lors des Coupes du monde cette saison, et même si nous les avons battues, elles ont été très fortes. Ce ne serait donc pas surprenant qu’elles fassent un podium cette fois-ci. Ce sera une lutte entre nous, la Russie, le Bélarus, la Hongrie et la Chine, et notre objectif sera de demeurer en tête.»

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