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L’agence mondiale antidopage lève la suspension de la Russie

FILE -The May 24, 2016 file photo shows a RUSADA sign reading "Russian National Anti-doping Agency" on a building in Moscow, Russia. The World Anti-Doping Agency is due to vote Thursday Sept. 20, 2018, on possible reinstatement of Russia’s anti-doping agency, RUSADA, but opponents feel Russia can’t be trusted to reform without first accepting more of the blame. (AP Photo/Alexander Zemlianichenko, FILE) Photo: The Associated Press
Rédaction - The Associated Press

VICTORIA, Seychelles — L’Agence mondiale antidopage (AMA) a réadmis la Russie malgré une vague de protestations, mettant fin à une suspension de près de trois ans pour avoir mis sur pied un système de dopage étatique.

L’AMA a précisé que sa commission exécutive de 12 membres a voté en faveur de la réadmission de la Russie «sous strictes conditions». Elle a été qualifiée de «la plus grande trahison envers les athlètes propres de toute l’histoire olympique» par l’avocat du lanceur d’alerte qui a aidé à mettre à jour le complot russe.

L’agence a décidé de réadmettre la Russie après avoir fait marche arrière sur deux conditions clés qu’elle avait elle-même exigées, soit que la Russie accepte un rapport qui a conclu à l’implication du gouvernement dans ce système de dopage et de camouflage de cas positifs, et que la Russie donne accès aux preuves qui lui ont servi pour discréditer le laboratoire de Moscou.

En annonçant que l’Agence russe antidopage (RUSADA) était maintenant conforme, l’AMA a indiqué qu’elle serait soumise «à de strictes conditions». Il y a maintenant «un échéancier clair» pour que la Russie donne accès aux échantillons entreposés dans son laboratoire de Moscou à l’AMA, a déclaré son président, Craig Reedie. Mais aucune date n’a été annoncée.

Aucune mention d’une admission de conspiration de l’État afin d’aider des athlètes russes de la part de la Russie dans ce dossier n’a par ailleurs été évoquée.

Reedie a affirmé qu’une majorité des membres de la commission exécutive avait voté en faveur de la réadmission de la Russie, sans préciser le décompte des votes.

Des signes avant-coureurs de l’assouplissement de la position de l’AMA étaient survenus la semaine dernière, quand l’un de ses principaux comités a soudainement changé son fusil d’épaule et recommandé la réadmission de la Russie. Cette suggestion a entraîné de féroces critiques de la part du mouvement — certains au coeur même de l’agence — et d’athlètes de partout dans le monde opposés à la réadmission de la Russie.

La vice-présidente de l’AMA, la Norvégienne Linda Helleland, a indiqué qu’elle allait voter contre.

La RUSADA a été suspendue en novembre 2015 après qu’il eut été révélé qu’un système de dopage et de camouflage de résultats positifs avait été mis en place afin d’aider des athlètes russes à gagner des médailles aux Jeux olympiques de Sotchi, en 2014.

Aussi tôt qu’en mai dernier, l’AMA et la Russie semblaient dans une impasse dans ce dossier, tandis que les Russes refusaient de se plier aux deux conditions de l’agence.

Cette décision a été interprétée par certains comme étant une façon pour l’AMA, ainsi que pour le Comité international olympique, d’apaiser une superpuissance du monde du sport qui refuse d’admettre ses torts. La commission qui a voté en faveur de la réadmission de la Russie est composée de six personnes provenant du Mouvement olympique et de six autres des autorités gouvernementales.

«Les États-Unis gaspillent leur argent en continuant de financer l’AMA, de toute évidence impuissante à régler le problème de dopage étatique de la Russie», a déclaré Jim Walden, l’avocat de l’ex-directeur du laboratoire de Moscou Grigory Rodchenkov, à la source de cette affaire.

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