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Le Titan est prêt à défendre sa couronne

Simon Servant, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — C’est sous le thème de la nouveauté que la Ligue de hockey junior majeur du Québec entreprendra la 50e saison de son histoire, jeudi au Centre K.C. Irving. Et malgré un changement de garde, le Titan d’Acadie-Bathurst n’est pas encore prêt à céder son trône.

Après avoir soulevé la coupe du Président pour la deuxième fois de son histoire et conclu son année de rêve en remportant la coupe Memorial, le Titan a vu son entraîneur-chef des quatre dernières saisons, Mario Pouliot, faire ses valises pour occuper les mêmes fonctions en plus de celles de directeur général avec les Huskies de Rouyn-Noranda. La voie s’est donc libérée pour son adjoint Bryan Lizotte.

Les observateurs parlent souvent de cycle dans la LHJMQ et l’espoir d’aller gagner une coupe Memorial vient généralement avec une baisse au classement général. Lizotte veut toutefois profiter de ses deux années en tant qu’adjoint pour bien préparer sa troupe lorsqu’elle accueillera les Wildcats de Moncton en lever de rideau de la saison 2018-19.

«Nous savons que nous sommes dans une année de transition, mais nous avons un bon noyau de joueurs. Notre objectif est de mettre la barre encore plus haute et d’établir notre culture, a-t-il indiqué. Nous nous attendons à ce que Noah Dobson, Evan Fitzpatrick et Ethan Crossman soient nos têtes d’affiche et il ne faudrait pas sous-estimer Michal Ivan.»

Lizotte fait partie d’un groupe de cinq entraîneurs-chefs à vivre leur première saison à la barre de leur équipe. Pascal Rhéaume (Foreurs de Val-d’Or), Steve Hartley (Voltigeurs de Drummondville) et lui en seront d’ailleurs à leur première expérience en tant qu’entraîneur-chef dans la LHJMQ.

«Je me sens bien dans ce rôle. Pour moi, c’est un retour dans ma chaise, a affirmé Lizotte, qui a été entraîneur-chef pendant plusieurs années dans la Ligue midget AAA. Je n’avais jamais été adjoint avant d’arriver à Bathurst, mais je crois que ç’a marché entre Mario et moi en raison de nos fortes personnalités. Ça nous a rendus meilleurs.»

Éric Veilleux (Mooseheads de Halifax), Bruce Richardson (Armada de Blainville-Boisbriand) et Patrick Roy (Remparts de Québec) font quant à eux des retours dans le circuit Courteau.

Pour sa 50e saison, la LHJMQ a décidé de se doter de quatre sections et de deux associations. Dans l’Association Ouest, il y aura les sections Ouest et Centre, tandis que l’Association Est comprendra les équipes des sections Est et Maritimes.

Ce remaniement fait en sorte que la meilleure équipe de chaque section sera assurée des deux premiers échelons de l’association en vue des séries. Les deux premières rondes éliminatoires se dérouleront à l’intérieur de chacune des associations, un peu comme le fait la LNH depuis quelques années déjà.

Malgré ces changements, toutes les équipes auront encore les yeux rivés sur le même objectif. Voici donc un tour d’horizon des deux associations de la LHJMQ.

Association Est

D’emblée, il n’est pas faux de dire que les Mooseheads partent favoris dans l’Association Est. La Ligue canadienne de hockey a d’ailleurs placé la formation de la Nouvelle-Écosse au sommet de son classement préliminaire. Néanmoins, ils ne seront pas seuls dans la course au premier rang.

Les Mooseheads, qui accueilleront le tournoi de la Coupe Memorial au printemps prochain, vont en faire voir de toutes les couleurs grâce notamment à sept joueurs repêchés par une équipe de la LNH, dont le nouveau venu Antoine Morand. Les attaquants Raphaël Lavoie et Xavier Parent devraient trouver preneur en 2019 et le défenseur Justin Barron retient déjà l’attention en vue du repêchage de 2020. L’équipe est tellement bien nantie qu’un retour dans la LHJMQ de Filip Zadina rendrait les choses plutôt inégales.

Malgré tout, Veilleux ne prend rien pour acquis et il tient à calmer le jeu quant aux prédictions hâtives.

«Nous y allons un jour à la fois et nous ne voulons pas tout de suite penser à la coupe Memorial, a-t-il insisté. Il y a un autre trophée à gagner avant celui-ci et c’est la coupe du Président. Les 17 autres équipes de la ligue le veulent aussi, mais je peux assurer que nous serons prêts pour les séries.»

Le Drakkar de Baie-Comeau, les Islanders de Charlottetown et l’Océanic de Rimouski pourraient aussi se battre pour le sommet de l’association.

Le Drakkar possède une attaque capable d’exploser; les Islanders peuvent se fier à une brigade défensive expérimentée et au gardien Matthew Welsh; alors que l’Océanic, fort d’un titre de la section Est, se laissera guider par le très talentueux Alexis Lafrenière, qui vient tout juste d’aider le Canada à gagner la médaille d’or à la Coupe Hlinka-Gretzky, en août.

Les Screaming Eagles du Cap-Breton et les Wildcats de Moncton seront à surveiller, tout comme les Saguenéens de Chicoutimi, ne serait-ce que pour observer le développement de quelques jeunes joueurs comme Hendrix Lapierre, Théo Rochette ou encore Artemi Knyazev.

Association Ouest

Si les Mooseheads semblent avoir un petit pas en avant dans l’Est, on peut appliquer le même discours aux Voltigeurs, qui regorgent de joueurs talentueux et d’espoirs prometteurs.

À ce noyau déjà intéressant, composé notamment de Joseph Veleno, Nicolas Guay, Nicolas Beaudin, Xavier Bernard et Olivier Rodrigue, se sont ajoutés les vétérans Maxime Comtois et Félix Lauzon. Des jeunes comme Xavier Simoneau, Dawson Mercer, Cédric Desruisseaux et Thomas Pelletier prennent aussi de plus en plus de place, offrant un beau mélange à Hartley.

«Quand je suis arrivé à Drummondville en compagnie de Dominique Ducharme, nous voulions partir sur des bases solides et bâtir une équipe qu’on voyait aspirer aux grands honneurs, a mentionné Hartley. À la troisième année de notre projet, je crois que nous sommes rendus là.»

Les Huskies voudront jouer les trouble-fête afin de s’emparer d’un troisième titre de la section Ouest en quatre ans. Ce ne sont pas les vétérans qui manquent à Rouyn-Noranda, qui compte dans ses rangs pas moins de 12 joueurs de 19 ans ou plus, dont huit à l’attaque. Devant le filet, Samuel Harvey voudra poursuivre sur ses succès de l’an dernier, quand sa moyenne de buts alloués de 2,10 lui a permis de mettre la main sur le trophée Jacques-Plante.

L’expérience et l’attitude gagnante de Pouliot devraient aussi faire oublier le départ de Gilles Bouchard pour le Crunch de Syracuse, dans la Ligue américaine de hockey.

Le Phoenix de Sherbrooke et les Olympiques de Gatineau se retrouvent avec un peu plus de stabilité que l’Armada de Blainville-Boisbriand, qui a perdu son directeur général et entraîneur-chef, Joël Bouchard, en plus de trois marqueurs prolifiques en Alex Barré-Boulet, Alexandre Alain et Drake Batherson.

Samuel Poulin, à Sherbrooke, et le Russe Iaroslav Likhachev, à Gatineau, sont prêts à remplir le filet et à se tailler une place parmi les meilleurs espoirs de la LHJMQ après un passage à la Coupe Hlinka-Gretzky.

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