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Une blessure salutaire pour Marie-Michèle Gagnon

KILLINGTON, VT - NOVEMBER 26: Marie-Michele Gagnon #17 of Canada competes in the first run during the Slalom competition during the Audi FIS Ski World Cup - Killington Cup on November 26, 2017 in Killington, Vermont. (Photo by Matthew Stockman/Getty Images) Photo: Getty Images
Simon Servant, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Pour plusieurs athlètes, une vilaine blessure viendrait contrecarrer les plans à court terme. Dans le cas de la skieuse québécoise Marie-Michèle Gagnon, ce fut plutôt un effet catalyseur.

En quête de vitesse pour retrancher les quatre centièmes de seconde de retard qu’elle accusait sur la meneuse, lors d’une d’une descente d’entraînement à Lake Louise en novembre 2017, Gagnon a chuté lourdement dans les filets de sûreté au dernier virage. Étendue sur la piste, elle était victime d’une luxation de l’épaule gauche et d’une déchirure du ligament croisé antérieur du genou droit.

Même si les semaines suivantes n’ont pas été faciles, surtout en raison d’une longue réadaptation, la skieuse de Lac-Etchemin a profité de la situation pour réfléchir à son avenir. Les résultats qu’elle avait vus avant sa blessure l’ont poussée à prendre une décision importante pour la suite de sa carrière. À partir de maintenant, elle allait concentrer un peu plus ses efforts sur les disciplines de vitesse en ski alpin.

«J’ai été surprise de ma réaction. Je suis restée positive dans tout ça, a-t-elle affirmé. J’avais développé une passion pour les épreuves de vitesse cet été-là et même après ma chute, je me suis dit que j’étais sur la bonne voie parce que j’étais sur le point de gagner la descente. C’était assez pour me convaincre que je prenais la bonne décision.»

À l’aube de la première épreuve de la saison de la Coupe du monde, le slalom géant qui aura lieu à la fin octobre à Soelden, en Autriche, Gagnon a laissé derrière le fait qu’elle a dû s’absenter pour les Jeux olympiques de Pyeongchang. Elle est maintenant prête à relever le défi qu’elle s’est lancé et à revenir à son niveau de compétition d’avant sa blessure.

«Le slalom m’a toujours amené plus de bons résultats en carrière, mais ça n’a jamais été naturel, j’ai l’impression que je peux gagner en vitesse au fil des années, a fait valoir Gagnon. C’est un retour pour moi en Coupe du monde et c’est un nouveau défi. J’aimerais retrouver le rang mondial que j’avais avant ma blessure, tant en descente qu’en slalom. Je souhaite entrer dans le top-15 dans les deux disciplines.»

Âgée de 29 ans, Gagnon est la doyenne des skieuses alpines au sein de l’équipe canadienne et elle est une des figures de proue du programme. Même si elle a encore beaucoup d’essence dans le réservoir, son positivisme, son dévouement et son attitude font en sorte que les skieuses de la relève la voient comme l’exemple à suivre pour avoir du succès.

«Honnêtement, Marie-Michèle est notre leader. C’est une athlète incroyable qui se donne à 100 pour cent dans tout ce qu’elle entreprend, a mentionné la skieuse de 21 ans Valérie Grenier. Elle se pousse au maximum et c’est vraiment motivant pour moi. J’aime l’avoir près de moi parce que ça m’incite à faire les bonnes choses pour réussir.»

Grenier et la Québécoise Laurence St-Germain, entre autres, pourront poursuivre leur progression en compagnie de Gagnon cette saison.

Phelan pense déjà à Pékin
Même si la saison de ski alpin commence un mois plus tard que celle en ski cross, l’excitation est au même niveau pour les athlètes. C’est notamment le cas de la Québécoise Brittany Phelan.

Après un long été à s’entraîner et à parcourir les routes à vélo avec son équipe professionnelle, Phelan a déjà de grandes attentes pour la saison à venir. L’an dernier, elle avait terminé au troisième échelon du classement général de la Coupe du monde.

«J’ai hâte de recommencer. J’ai eu du succès l’an dernier et j’aimerais bâtir là-dessus, a indiqué la skieuse de Mont-Tremblant. Je faisais partie de l’équipe de ski alpin avant et ce sera ma quatrième année en ski cross alors je veux améliorer ma technique et mes tactiques. Je ne veux pas m’arrêter là. Je voudrais être championne du monde.»

Lors des Jeux olympiques de Pyeongchang, en février, Phelan a mis la main sur la médaille d’argent lors de la finale en ski cross. Elle n’a été devancée que par sa compatriote Kelsey Serwa. Cette médaille olympique a amené un grand soulagement, mais aussi une confiance pour les compétitions à venir.

«Ç’a été un soulagement parce que j’ai travaillé toute ma vie pour être médaillée olympique, a déclaré Phelan. Personne ne pourra me l’enlever. J’aurai beaucoup de confiance cette saison et ça me montre que mes efforts ont payé, alors je sais que c’est la bonne façon de faire.»

Est-il trop tôt pour penser aux Jeux olympiques de 2022, à Pékin, en Chine?

«En ce qui me concerne, je redémarre tout de suite la machine pour les Jeux. Je commence à avoir de bons résultats en ski cross alors je n’ai aucune raison de prendre une pause et de lever le pied même si les prochains Jeux auront lieu dans quatre ans», a conclu Phelan.

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