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L'Allemagne favorite pour accueillir l'Euro 2024

Graham Dunbar - The Associated Press

GENÈVE, Suisse — L’Allemagne est favorite pour vaincre la Turquie, jeudi, quand le scrutin pour déterminer l’hôte de l’Euro 2024 aura lieu.

Une étude des deux candidatures publiée par l’UEFA la semaine dernière a augmenté les chances de l’Allemagne, notant que la Turquie ne remplissait pas tous les critères dans la catégorie des droits de la personne, un nouveau facteur dans l’évaluation des candidatures.

Malgré tout, la Turquie a présenté sa meilleure candidature jusqu’ici — appuyée par le gouvernement de plus en plus autoritaire du président Recep Tayyip Erdogan — après avoir encaissé des revers pour la présentation de l’Euro 2008, 2012 et 2016.

«Le président Erdogan est un grand amateur de soccer, a affirmé le représentant le plus haut placé de la Turquie au sein de l’UEFA, Servet Yardimci, lors d’une entrevue accordée à l’Associated Press. Nous sommes dans une bonne position grâce à lui.»

Si la Turquie n’a jamais présenté un tournoi majeur, l’Allemagne a accueilli la Coupe du monde en 2006 et l’Euro en 1988 en tant que République fédérale d’Allemagne, avant la chute du mur de Berlin.

La candidature de l’Allemagne est basée sur la présence des stades utilisés pour la Coupe du monde et les bons souvenirs d’un tournoi qui a rempli les coffres de la FIFA.

Un maximum de 18 membres du comité exécutif de l’UEFA participera au scrutin à Nyon, en Suisse. Yardimci et l’Allemand Reinhard Grindel ne peuvent pas y participer.

Voici quelques éléments à évaluer:

LE COEUR DU MESSAGE

L’Allemagne se dit le choix sécuritaire pour l’UEFA, offrant un accès facile pour les partisans du centre de l’Europe.

La Turquie en est à sa quatrième candidature et croit mériter la chance de faire ses preuves, tout en offrant un meilleur accès à l’UEFA aux marchés asiatiques.

L’Allemagne insiste sur ses forces au niveau social, n’hésitant pas à rappeler les restrictions imposées par le gouvernement d’Erdogan sur la liberté d’expression.

«L’absence d’un plan d’action dans le domaine des droits de la personne est une source d’inquiétudes», note l’UEFA dans son évaluation de la candidature de la Turquie.

Il y a toutefois des tensions entre la fédération allemande de soccer et des partisans envers les membres de l’équipe nationale Mesut Ozil et Ilkay Gundogan, qui ont des racines turques — particulièrement depuis que les joueurs ont pris des photos avec Erdogan à Londres, en mai.

STADES

Les deux candidatures suggèrent l’utilisation de 10 stades pour la présentation des 51 matchs au cours du tournoi qui s’étire sur un mois.

Les 10 stades allemands sont déjà utilisés. Seulement celui de Düsseldorf n’a pas été utilisé lors de la Coupe du monde de 2006.

Autant le stade de Berlin (capacité de 70 000 spectateurs) que celui de Munich (66 000) pourraient servir lors de la finale. Ils ont accueilli la finale de la Ligue des champions respectivement en 2015 et 2012.

Du côté de la Turquie, seulement le stade d’Ankara n’est pas utilisé présentement.

Cependant, si la Turquie était choisie, le stade olympique Atatürk à Istanbul serait rénové et aurait une capacité de 85 000 spectateurs. Il accueillera aussi la finale de la Ligue des champions en 2020.

La décision de l’UEFA prise en mai d’accorder cette finale à Istanbul a été perçue par certains comme un prix de consolation, anticipant une victoire de l’Allemagne pour l’Euro 2024.

FINANCES

L’Allemagne a près de 300 000 billets de plus à vendre, promettant des «revenus importants et fiables» à l’UEFA.

Selon l’évaluation de l’UEFA, l’Allemagne a une capacité totale nette de 2,78 millions de sièges, comparativement à 2,49 millions pour la Turquie.

Trois des stades en Turquie ont une capacité de moins de 35 000 spectateurs. Chaque stade en Allemagne a une capacité d’au moins 46 000 spectateurs.

La Turquie a un avantage sur l’Allemagne alors que les stades seraient offerts sans frais de location par leur propriétaire, le ministère des Sports. L’UEFA mentionne un «coût juste» pour la location des stades en Allemagne.

Une crise cambiaire en Turquie a vu la livre turque perdre près de la moitié de sa valeur contre la monnaie employée par l’UEFA, l’euro, au cours de la dernière année.

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