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Biello n'imposera pas de grands changements

MONTRÉAL – Même s’il réalise qu’il est «en audition» pour le poste d’entraîneur-chef en vue de la saison 2013 de la MLS, l’entraîneur par intérim de l’Impact, Mauro Biello, ne prévoit pas «changer grand-chose» au sein du onze montréalais à l’occasion de son séjour en sol italien.

«Je suis là pour travailler en fonction des intérêts de l’équipe. J’ai quelques méthodes à moi et c’est évident que je vais essayer de les mettre en place tranquillement, mais je chercherai surtout à travailler très fort pour que l’équipe soit la mieux organisée possible sur le terrain», a expliqué Biello en conférence téléphonique depuis l’Italie, mercredi.

L’Impact disputera le premier match de sa tournée de deux semaines en Italie contre le FC Bologne, jeudi, et Biello prévoit aligner une formation 4-2-3-1 comme l’a souvent fait son précédesseur Jesse Marsch en deuxième moitié de saison.

Quelques jours seulement après le congédiement de Marsch, annoncé samedi, Biello a simplement conseillé à ses joueurs de se concentrer sur leur propre travail.

«La première chose que je leur ai dite en tant que groupe, c’est de se concentrer sur les choses qu’ils peuvent contrôler, ce qui signifie donner une bonne performance et travailler fort sur le terrain, et ne pas s’inquiéter de ce qu’ils ne peuvent pas contrôler», a-t-il raconté.

«Il y a eu un entraînement (mercredi) matin et ça s’est bien passé. Je crois que les joueurs vont aborder nos matchs avec la bonne mentalité», a ajouté Biello, en faisant allusion au fait que l’Impact affrontera également la Fiorentina à Florence, la semaine prochaine.

L’ancien capitaine de l’Impact en deuxième division nord-américaine, qui est un proche du directeur sportif Nick De Santis et était l’un des adjoints de Marsch cette saison, a dit estimer qu’il serait prêt à diriger l’équipe dès 2013 si on lui proposait le poste.

«Je vais faire de mon mieux pour montrer quelles sont mes qualités, en espérant que ça me permettra d’être considéré comme l’un des candidats», a-t-il déclaré.

Biello a reconnu qu’il était difficile de gérer les effectifs dans un contexte où le congédiement de Marsch s’est avéré, comme il l’a dit, «une surprise». Il cherchera toutefois à inciter les joueurs à continuer d’améliorer certains aspects de leur jeu afin de bien préparer la table en vue du camp d’entraînement qui aura lieu en janvier prochain.

«C’est sûr que dans un tel contexte, il y a des sentiments partagés, a dit Biello. On va jouer le match (contre Bologne) en restant le plus organisé en défensive possible, surtout en début de rencontre. Puis, lors des entraînements qui vont suivre, il s’agira de chercher à avancer à chaque jour.»

Marco Di Vaio, qui s’est dit heureux de retourner jouer contre son ancien club — Bologne — dans une ville où il compte de nombreux amis, a également commenté le congédiement de Marsch pour la première fois. Il a attribué cette décision à une divergence d’opinion entre l’entraîneur américain et la direction de l’Impact, et non à une dispute entre Marsch et les joueurs italiens du club montréalais.

«Nos relations (avec Marsch) étaient normales. Nous travaillions bien ensemble», a déclaré Di Vaio, dont les propos en italien ont été traduits par un porte-parole du club.

«Joey Saputo, le président, aime beaucoup ce club, il est un homme très passionné et il veut qu’on gagne, et les idées qu’il avait pour atteindre le succès étaient un peu différentes (de celles de Marsch). Mais cela a à voir avec la direction, pas les joueurs. Nous, nous sommes venus pour agir en professionnels. Nous n’avons rien à voir avec la gestion du club.»

L’attaquant italien s’est dit surpris que Marsch ait refusé de répondre à une question, samedi, ayant trait aux relations entre l’Américain et les joueurs italiens de l’Impact.

«Je ne sais trop pourquoi il a réagi comme ça, s’il voulait éviter d’attirer l’attention ou éviter d’en parler… Il faudrait lui demander, a affirmé Di Vaio. Pourtant, la semaine précédente, nous parlions encore de stratégie avec (Marsch).

«Moi, je suis venu ici pour marquer des buts et aider l’équipe à gagner, et je devrai mieux faire l’an prochain pour l’aider à participer aux séries.»

Même si c’est Di Vaio qu’on a le plus souvent vu critiquer ses coéquipiers et manifester subtilement son désaccord avec Marsch — notamment quand l’entraîneur le rappelait au banc en deuxième mi-temps, à ses premiers matchs à Montréal —, c’est plutôt Alessandro Nesta qui pourrait être à l’origine d’une possible rixe avec l’entraîneur. Volontairement ou non.

Il y aurait effectivement eu une altercation entre Nesta et Marsch dans les corridors du stade Saputo dans les dernières semaines du calendrier.

Nesta n’a pas pris part à l’avant-dernier match de la saison, le 20 octobre à Toronto. Marsch a invoqué un malaise au genou pour motiver l’absence du vétéran défenseur italien, ce que ce dernier a publiquement nié.

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