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Philippe Marquis a un défi de taille à relever

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL — Quelque huit mois après une délicate opération au genou droit au lendemain des Jeux olympiques de Pyeongchang, le bosseur Philippe Marquis s’apprête à vivre les moments les plus angoissants de sa carrière. Désireux d’effectuer un dernier tour de piste sur le circuit de la Coupe du monde cette saison avec les Championnats du monde en guise de conclusion, il ignore encore si son genou lui permettra de vivre cette expérience.

Le skieur acrobatique de Sainte-Foy a pris l’avion, lundi après-midi, pour aller rejoindre ses coéquipiers sur le glacier de Zermatt, en Suisse, et il aura l’occasion au cours des 10 prochains jours de mettre son genou à l’épreuve pour la première fois sur la neige. Et l’athlète est toujours en proie aux doutes.

«C’est une grosse blessure que j’ai subie et ma rééducation est encore loin d’être terminée», a reconnu Marquis, qui a été victime d’une rupture du ligament croisé antérieur de son genou droit lors d’une descente d’entraînement à la Coupe du monde de Deer Valley, en janvier.

«Le plus dur est derrière moi, mais la guérison va suivre son cours pendant plusieurs mois encore. N’empêche que si je veux skier cet hiver, il faut que je commence à tester réellement mon genou. Je crois qu’en terme de la solidité du ligament réparé, je suis à 100 pour cent. Par contre, j’ai encore des douleurs.»

S’il lui tarde de renouer avec ses coéquipiers et ses skis, il doit encore rebâtir la confiance qu’il lui permettra de dévaler en trombe une piste parsemée de bosses.

«J’ai encore des doutes aujourd’hui et j’en aurai au cours des prochaines semaines. Je repars de zéro, a dit franchement le skieur de 29 ans. Jusqu’à présent, tous mes entraînements ont été supervisés dans l’environnement contrôlé des salles d’entraînement. Maintenant, je vais me lancer dans un environnement qui a son lot de défis.»

Il y a toutefois un aspect qui ne fait aucun doute chez lui.

«J’ai encore la flamme pour poursuivre ma passion et le goût de disputer une dernière saison. Je souhaite me rendre jusqu’aux Championnats du monde en février à Deer Valley, sur la piste où je me suis blessé. J’ai une petite revanche à prendre, question de conclure ma carrière de façon position et de passer le flambeau à la prochaine génération.»

La première Coupe du monde de la saison en bosses est prévue le 7 décembre à Ruka, en Finlande.

Athlètes bafoués
Élu au sein de la commission des athlètes du Comité olympique canadien en mai dernier, Philippe Marquis a mal digéré la décision de l’Agence mondiale antidopage (AMA), avec le soutien tacite du CIO, de réintégrer la Russie. Il est d’avis que la voix des athlètes a été bafouée.

«À la commission des athlètes, nous sommes extrêmement déçus et sous le choc. C’est un pas en arrière. Il y avait pourtant un consensus auprès des différents organismes sportifs à travers le monde. C’est une question d’éthique, de justice et d’intégrité du sport. Malgré tout, l’AMA a décidé d’aller de l’avant. Mais la guerre n’est pas finie. Les athlètes vont toujours continuer à parler haut et fort pour défendre l’intégrité du sport.»

En ce qui concerne la légalisation du cannabis à compter de mercredi au Canada, ce n’est pas un sujet de préoccupation pour Marquis.

«Dans mon cas, ça ne change absolument rien, a-t-il précisé. Et comme le cannabis est une substance bannie depuis le début des temps en sport, j’ose croire que pour l’ensemble des athlètes du niveau international, ça ne changera rien. Nous sommes habitués à nous entraîner fort et ça ne fait pas partie de notre quotidien. Je ne crois pas que la légalisation ici au pays va changer quoi que ce soit au style de vie des athlètes amateurs.»

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