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Wimbledon opte pour un bris d’égalité au set final

Le All England Club de Wimbledon et l'hôte d'un des quatre tournois majeurs de l'année. Photo: AP

LONDRES — Un cinquième set mémorable de 70-68 à Wimbledon ne sera jamais égalé ni surpassé, pas même défié.

Les dirigeants du All England Club ont annoncé qu’ils vont introduire les bris d’égalité à la dernière manche l’an prochain, dès le moment où le score atteint 12-12 dans le set décisif.

Le tournoi anglais sur gazon est le deuxième des quatre tournois du Grand Chelem à utiliser un bris d’égalité au dernier set pour déterminer l’issue d’un match en simple — le cinquième set d’un match des hommes et le troisième set pour les dames. Les Internationaux des États-Unis entament toutefois les bris d’égalité au dernier set à 6-6.

Aux Internationaux d’Australie et à ceux de France, les joueurs doivent encore gagner par deux jeux de différence à la dernière manche pour les matchs de simple.

«Notre point de vue était qu’il était temps d’introduire une méthode de bris d’égalité pour les matchs qui se prolongeaient à un moment raisonnable du set décisif», a déclaré dans un communiqué le président de Wimbledon, Philip Brook.

Au bris d’égalité, le premier joueur à obtenir sept points — avec au moins deux points d’avance — enlève le set.

En 2010, John Isner et Nicolas Mahut ont disputé le plus long match de l’histoire du tennis à Wimbledon. Le match a duré plus de 11 heures sur trois jours avant qu’Isner ne gagne 70-68 au dernier set.

Selon Richard Lewis, chef de la direction de Wimbledon, de nombreux joueurs étaient favorables au changement.

«Il est juste de dire que les opinions étaient partagées. Mais surtout, les joueurs se sont montrés favorables au bris d’égalité au set final, a soutenu Lewis. Ils reconnaissent que la qualité du tennis diminue, les joueurs commencent à jouer pour ne pas perdre plutôt que pour l’excitation ou la volonté de gagner. Et ils reconnaissent que cela affecte la qualité des matchs lors des tours suivants.»

Cette année, l’éventuel finaliste, Kevin Anderson, a disputé deux longs matchs en fin de tournoi. Il a battu Roger Federer, octuple champion, 13-11 au cinquième set en quarts de finale, puis a battu Isner 26-24 au cinquième en demi-finale — le deuxième match le plus long de l’histoire d’un tournoi dont les débuts remontent à 1877.

Dans l’autre match demi-finale, Novak Djokovic a battu Rafael Nadal 10-8 au cinquième set.

Le scénario de deux de ces trois matchs serait toujours possible.

«Bien que nous soyons conscients que les cas de longs matchs jusqu’au dernier set sont rares, nous pensons qu’un bris d’égalité à 12-12 crée un juste équilibre entre le fait de donner aux joueurs de nombreuses occasions de terminer le match à leur avantage, tout en offrant la certitude que le le match se conclura dans un délai raisonnable», a expliqué Brook.

La victoire de Federer contre Andy Roddick lors de la finale de 2009 (16-14) au cinquième set fait également partie des annales à Wimbledon.

Les bris d’égalité ont été introduits à Wimbledon en 1971, mais ils ont commencé à 8-8 au lieu de 6-6 et n’ont pas été utilisés lors de la manche décisive.

Auparavant, toutes les manches devaient être remportées par deux matchs, dont celui de Margaret Court 14-12, 11-9 contre Billie Jean King lors de la finale de 1970.

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