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Le visage du Canadien a changé pour le mieux

Michel Lamarche - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Il faut se rendre à l’évidence; le portrait du Canadien de Montréal, cuvée 2018-2019 par rapport à l’édition de la saison précédente, est complètement différent. À un point tel que les Capitals de Washington n’ont probablement pas reconnu la fragile équipe qu’ils avaient démolie 6-1 dès le deuxième match de la saison il y a un an.

Il y avait peut-être de bonnes raisons de s’inquiéter de la première de deux visites à Montréal — l’autre étant plus tard en novembre — des champions en titre de la coupe Stanley jeudi soir.

Les Capitals étaient possiblement dus pour signer une deuxième victoire consécutive pour la première fois de la saison. Par ailleurs, deux jours plus tôt, le Canadien s’était incliné devant ses partisans contre les Stars de Dallas dans un match où les unités spéciales avaient été médiocres.

Et quand les Capitals ont fait tourner le vent en un peu plus de six minutes en milieu de deuxième période pour transformer un déficit de 1-3 en une avance de 4-3, plusieurs partisans de la formation montréalaise ont sans doute craint que le Canadien ne s’effondre devant les Alexander Ovechkin, Evgeny Kuznetsov et compagnie lors des 20 dernières minutes.

Pourtant, c’est le contraire qui s’est produit. Contre toute attente, après avoir laissé filer plusieurs chances de trouver le fond du filet plus tôt en période, la troupe de Claude Julien s’est payé un festin de trois buts en moins de trois minutes au troisième vingt en route vers une victoire de 6-4.

«On se l’est tous dit, on avait un peu perdu notre identité. On jouait un peu comme leur système à eux et ce n’est pas ça qu’on voulait», a expliqué Phillip Danault dans un vestiaire où régnait une ambiance que l’on n’avait pas perçue depuis longtemps.

«Depuis le début du match, on jouait notre système et ça allait bien, puis on a changé notre façon de jouer en deuxième. En troisième on est revenu dans notre système, on n’a pas paniqué et on a ramassé une grosse victoire», a enchaîné Danault.

Ce changement de cap en troisième période a fait plaisir à Claude Julien.

«En deuxième période, pendant peut-être 10 ou 12 minutes on était croche. Au lieu de fermer le jeu, on leur donnait du temps et de l’espace et ils ont fait des dommages. Mais on s’est replacé en troisième. J’ai aimé la façon dont on a compétitionné, on a eu beaucoup de chances avant de marquer le but égalisateur. On n’a pas arrêté de travailler. C’est un bon signe et les gars méritent beaucoup de crédit pour ça.»

En fait, les hommes de Claude Julien n’ont fait que répondre à son discours dans le vestiaire avant le début du troisième vingt.

«Tout ce que j’ai dit aux joueurs après la deuxième période, c’est que nous avions une chance de gagner le match si nous retournions à notre façon habituelle de jouer et si nous faisions les bonnes choses. Je le pensais vraiment. Dans une partie qui dure 60 minutes, c’est difficile d’être parfait pendant 60 minutes. Ce qui est important, c’est comment vous rebondissez, comment vous réagissez face à ces situations. Ce soir (jeudi), notre équipe a bien réagi.»

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