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Jeux olympiques: le Canada déposera-t-il sa candidature à nouveau?

Jeff McIntosh / La Presse Canadienne Photo: Jeff McIntosh

Calgary va redéfinir sa réputation de ville incontournable de sports d’hiver à la suite de l’échec du référendum sur le dépôt d’une candidature pour l’obtention des Jeux olympiques et paralympiques de 2026.

Dans une ville où des sportifs occasionnels et professionnels skient, glissent et patinent à l’ombre d’installations sportives qui ont accueilli les Jeux olympiques d’hiver en 1988, le résultat du scrutin a indiqué que celles-ci n’étaient garantes de rien.

Lors de ce référendum, seuls 40 pour cent des électeurs admissibles se sont prononcés, et 56 pour cent d’entre eux ont voté «non».

Le Conseil municipal de Calgary, qui était nerveux et divisé sur l’enjeu, devrait donc se retirer du processus d’octroi des JO de 2026 dès lundi prochain.

Calgary, tout comme les Jeux olympiques d’hiver de Vancouver et Whistler en 2010, a permis au Canada de devenir un joueur influent sur l’échiquier sportif mondial.

Si une ville avec un tel héritage sportif refuse d’organiser des JO, alors quelle autre ville canadienne le fera?

«Le sport unit, de manière très positive, un pays, a déclaré la présidente du Comité olympique canadien Tricia Smith mercredi. Ça fait partie de nous, de nos valeurs. Je crois donc que nous verrons un jour le Canada déposer de nouveau sa candidature pour l’obtention des JO.»

Le président de l’organisation responsable de la candidature de Calgary croit cependant que la ville albertaine doit prendre du recul plutôt que d’espérer organiser les Jeux d’hiver de 2030. Scott Hutcheson a mentionné que la ville doit analyser le résultat du référendum et réfléchir pour l’avenir.

«Je ne crois pas que ce soit 2030, a-t-il confié. Je crois qu’il faut laisser la poussière retomber pendant sept ans. Tu ne fais pas ça pour trois ans.

«Tu peux toujours ressortir les plans plus tard, mais tu ne peux faire subir ça à une ville tous les quatre ans. Selon moi, il faut abandonner, accepter le résultat, tourner la page et revenir avec une nouvelle offre dans sept ans.»

En regardant la ville avec une approche sportive, Calgary est une ville comptant sur des infrastructures vieilles de 30 ans.

Bien qu’un nouveau stade et un nouvel aréna digne pour les Flames ne faisaient pas partie des plans, la candidature promettait des améliorations au stade McMahon et au Saddledome.

L’ovale, la piste de glisse et les pentes de WinSport, ainsi que le Centre nordique de Canmore, qui ont produit nombre de médaillés olympiques et paralympiques, doivent être entretenus, a affirmé le chef de la direction d’À Nous le podium, Anne Merklinger.

«Nous devons arriver avec un plan B, a-t-elle indiqué. Ces installations sont essentielles pour la poursuite de nos objectifs d’excellence en sports d’hiver à long terme.»

Le dossier de candidature prévoyait 500M$ pour rafraîchir les installations de Calgary 88.

Canmore déçue

Par ailleurs, le maire de Canmore s’est dit déçu de la réponse des habitants de Calgary.

John Borrowman, qui réside à Canmore depuis longtemps, bien avant les JO 1988, a indiqué qu’il croyait aux retombées qu’auraient apportées les Olympiques.

Canmore a accueilli les épreuves de ski nordique des JO 1988. La ville aurait accueilli de nouveau des épreuves et aurait même construit un Village des athlètes en cas de candidature retenue.

Le maire a ajouté que l’investissement, qui incluait des logements abordables dans cette ville des Rocheuses à l’ouest de Calgary, en aurait valu le coup et que le risque aurait été acceptable.

Il y a un manque de logements abordables à Canmore. La candidature faisait état de 240 unités abordables construites dans cette ville.

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