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Kingsbury espère obtenir sa revanche aux Mondiaux

JONATHAN HAYWARD / La Presse Canadienne Photo: JONATHAN HAYWARD
Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Après avoir obtenu l’or aux Jeux olympiques de Pyeongchang l’hiver dernier, le bosseur Mikaël Kingsbury tentera cette saison de faire oublier sa contre-performance enregistrée il y a deux ans aux Championnats du monde de Sierra Nevada, en Espagne.

Le Québécois avait alors enregistré une troisième place en bosses et une décevante 13e position en bosses en parallèle. Des performances qui lui laissent encore un goût amer en bouche. Mais selon le ‘King des bosses’, ses chances d’améliorer ces résultats aux Mondiaux de Deer Valley, du 1er au 10 février 2019, sont plutôt bonnes.

«Vous savez, j’ai gagné mes quatre dernières courses en Coupe du monde à Deer Valley. Donc c’est sûr que je veux me reprendre», a déclaré le double champion du monde, le sourire aux lèvres.

C’est également à cet endroit que devrait se conclure la carrière de son coéquipier et bon ami, Philippe Marquis. Après une rééducation de sept mois à la suite d’une intervention chirurgicale pour réparer une déchirure ligamentaire à un genou, Marquis sera de retour en piste pour une dernière saison.

Le bosseur de Québec brillait par son absence, jeudi, mais Kingsbury a reconnu que sa décision de revenir était attribuable à sa volonté de se mesurer une dernière fois à la piste de Deer Valley, où il s’était blessé l’an dernier, tout juste avant les Jeux de Pyeongchang.

«Son moral est super bon. Il n’est pas encore prêt à prendre part à une compétition, mais ça s’en vient, a évoqué Kingsbury. Phil est très compétitif, et il a déjà fait des podiums à Deer Valley, donc je crois qu’il a déjà encerclé ces dates-là sur le calendrier.»

Entre-temps, pour la première fois en huit ans, Kingsbury a dû s’adapter à un nouvel entraîneur cet été. Une restructuration au sein de Ski acro Canada a provoqué le départ de son entraîneur, Rob Kober, et Michel Hamelin, qui dirigeait jusqu’ici les dames, a vu sa tâche s’étendre également aux hommes.

«Mon défi cette saison sera de pousser mes athlètes de pointe — Mikaël (Kingsbury), Philippe (Marquis), Justine et Chloé (Dufour-Lapointe), et de créer la relève pour les prochaines années, a expliqué Hamelin. L’idée, en fait, c’est de créer de petits groupes au sein même de l’équipe. Ce que j’ai fait, c’est que j’ai mélangé certains bosseurs et bosseuses avec un entraîneur qui a le même genre de profil, la même attitude. Et au fond, moi, je chapeaute un peu tous ces groupes-là.»

En entretien jeudi, le bosseur de Deux-Montagnes a reconnu qu’il y avait eu une certaine période d’adaptation, puisque le style des deux hommes est très différent. Après tout, en compagnie de Kober, Kingsbury a décroché un impressionnant total de 14 globes de cristal et deux médailles olympiques — dont une d’or à Pyeongchang, l’hiver dernier.

Kingsbury a cependant indiqué qu’il connaissait déjà Hamelin, puisqu’il a déjà été l’entraîneur de son vieux rival, Alexandre Bilodeau, et ajouté que les choses se déroulaient bien jusqu’ici.

Chloé Dufour-Lapointe prendra «une saison à la fois»

Les changements au sein de la direction ont aussi été accueillis favorablement du côté des dames, qui s’entraînent maintenant en compagnie des hommes.

«C’est inspirant de travailler comme ça, a d’abord dit Justine Dufour-Lapointe, la médaillée d’argent aux derniers JO. On voit les gars faire leurs sauts avec tellement d’amplitude, avec tellement de vitesse, et parfois on échange des trucs, donc c’est très positif. Et, on ne se le cachera pas, c’est ‘cool’ aussi d’entendre les gars dire que nos sauts étaient super bien exécutés.»

Un point de vue partagé par sa soeur Chloé, qui a admis avoir retrouvé la flamme au cours des derniers mois. La bosseuse âgée de 26 ans avait elle-même reconnu à l’issue des Jeux olympiques qu’elle était épuisée «physiquement et mentalement», et qu’elle contemplait la retraite — comme sa soeur aînée Maxime, qui l’a officiellement annoncée.

«On m’a conseillée de prendre six mois de congé, et ça m’a fait le plus grand bien. Il fallait que je prenne du recul. (…) Je pense que maintenant je vais y aller une saison à la fois, et voir où tout ça me mènera», a mentionné celle qui a fini 17e en Corée du Sud l’hiver dernier.

Kingsbury et ses acolytes entameront leur saison sur le circuit de la Coupe du monde à Ruka, en Finlande, le 7 décembre, avant de se rendre à Thaiwoo, en Chine, les 15 et 16. Quant à Marquis, il rejoindra ses coéquipiers à temps pour la Coupe du monde de Calgary, les 11 et 12 janvier.

Kingsbury sera à surveiller puisqu’il pourrait atteindre un autre plateau dans son illustre carrière en signant une 50e victoire sur le circuit de la Coupe du monde, à Ruka.

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