Soutenez

Jean Pascal reste une star malgré son absence

MONTRÉAL – Même si Jean Pascal n’a pas disputé de combat en près de 19 mois, il reste la principale «star» de la division de poids des mi-lourds, estime Yvon Michel, le promoteur du boxeur lavallois.

Que le champion du monde WBC Chad Dawson ait déjà accepté d’affronter Pascal au mois de mars prochain, et que de surcroît il vienne à Montréal pour le faire, c’en est la preuve, a déclaré Michel, lundi, pendant que Pascal (26-2-1, 16 K.-O.) s’entraînait dans le gymnase du Groupe Yvon Michel en prévision d’un combat qui aura lieu vendredi au Centre Bell contre le Polonais Aleksy Kuziemski (23-4-0, 7 K.-O.).

«Même s’il n’est plus champion, Jean a encore beaucoup de notoriété. Il est la vedette de la division des mi-lourds», a souligné Michel, en insistant sur le fait que son poulain, même s’il a perdu son titre mondial aux mains de Bernard Hopkins, le 21 mai 2011, a continué de susciter l’intérêt des réseaux HBO et Showtime depuis.

«La crédibilité de Dawson a baissé après sa défaite contre Andre Ward», a ajouté le grand patron de GYM, tout en notant que des boxeurs comme Nathan Cleverly et Tavoris Cloud n’ont jamais été les têtes d’affiche de la programmation principale de Showtime.

«Donc, la vedette c’est Jean Pascal et les réseaux le reconnaissent. Et c’est maintenant à Jean de prouver qu’il est aussi le meilleur boxeur», a dit Michel du boxeur québécois de 30 ans, dont le dernier combat remonte à sa défaite contre Hopkins.

Pascal a fait allusion, par la bande, à son statut de vedette quand il a évoqué à quel point il avait hâte, après une aussi longue pause, d’entendre une foule scander son nom à nouveau.

«Il me semble que ça fait vraiment lontemps que je n’ai pas entendu ‘Pascal! Pascal! Pascal!’ et ça, c’est quelque chose qui me donne de la motivation, a lancé Pascal. Quand je pense aux gens qui croient en moi, ça me fait courir le kilomètre de plus qu’il faut pour devenir champion du monde.»

Puisqu’il suffira d’une victoire contre Kuziemski pour confirmer le duel contre Dawson et obtenir un autre combat de championnat du monde, on peut déjà conclure que le clan Pascal n’a pas à regretter cette pause de 19 mois. Et ce, même si celle-ci a été prolongée de façon inattendue en raison de deux blessures qui ont forcé l’annulation d’autant d’affrontements prévus. Car à l’origine, il est vite devenu clair, après le combat contre Hopkins, que Pascal avait besoin d’un repos. Celui-ci venait de disputer un huitième combat, et un septième de haut niveau, en seulement deux ans et demi.

«Quand on est sorti du ring après le combat contre Hopkins, (les dirigeants de HBO) nous ont tout de suite proposé de faire la demi-finale du combat à venir entre Dawson et Hopkins, a raconté Michel. On l’a dit à Jean et il était content sur le coup… Mais pas longtemps après, Jean nous a dit qu’il aimerait prendre l’été de congé et que ce combat-là, prévu pour octobre (2011), arrivait un peu vite. Après deux gros combats contre Adrian Diaconu, des combats contre Carl Froch et Dawson, les deux avec Hopkins…

«Il avait besoin d’une bonne pause.»

«Jean avait besoin de ça après un long sprint de combats comme ceux-là, a renchéri Marc Ramsay, l’entraîneur de Pascal. J’aurais aimé que Jean revienne plus vite en gymnase, mais je me suis rendu compte qu’il n’était pas prêt. Il voulait voir autre chose, il avait besoin d’aérer un peu.

«Mais une fois qu’il était prêt, il n’y a jamais eu de retour en arrière.»

Le seul regret qu’il y aura à avoir, s’il y a lieu, c’est que Pascal soit si «rouillé» qu’il se fasse surprendre par Kuziemski. Mais le boxeur québécois et Ramsay ont assuré qu’ils ont tout fait, à l’entraînement, pour éviter ce piège.

«Le plus difficile, ç’a été de reprendre le rythme qu’il faut avoir quand on s’entraîne, a reconnu Pascal. Mais une fois de retour à l’entraînement, je suis parti comme une fusée.»

Et c’est «comme une fusée» que Pascal entend agir et réagir dans le ring, vendredi soir.

«Mon objectif, c’est de rester concentré et de donner tout un spectacle, a-t-il dit. C’est de montrer que 19 mois d’inactivité ne m’ont rien fait, que je suis toujours au sommet.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.