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L'heure est à l'optimisme chez l'Impact

MONTRÉAL – Les joueurs et l’entraîneur-chef de l’Impact avaient retrouvé leur optimisme, mardi. Il leur faut maintenant trouver les solutions pour le justifier.

Trois jours après la nulle de 1-1 contre le Fire de Chicago, les vétérans Patrice Bernier et Troy Perkins ont préféré souligner le fait que l’Impact est invaincu depuis trois matchs, en vertu de trois nulles.

«L’équipe n’a pas bien joué (samedi) et elle a quand même récolté un point», a noté Perkins.

Ce qu’on a omis de dire, toutefois, c’est que ces trois nulles sont survenues contre des équipes qui affichent un dossier global de 1-4-13 jusqu’ici cette saison. Et que deux de ces nulles ont été récoltées à domicile, où une équipe doit régulièrement l’emporter pour espérer être dans la course pour une place en séries.

Et ça, l’Impact ne l’a pas fait encore cette saison puisqu’il est toujours sans victoire après six rencontres (0-3-3), un record d’équipe. Trois des six matchs ont été disputés au Stade olympique.

L’interprétation que Klopas fait du match de samedi avait quant à elle changé, mardi. L’entraîneur du onze montréalais s’expliquait mal, immédiatement après la rencontre, pourquoi ses joueurs avaient affiché aussi peu d’énergie. Il était toutefois plus complaisant après le premier entraînement de la semaine.

«Ce sont des êtres humains. Ils essaient de faire les bonnes choses, mais parfois ça ne va pas toujours comme tu veux, a dit Klopas. Le niveau d’intensité n’était pas ce qu’on aurait souhaité, mais on a récolté un point. Il y a de quoi bâtir là-dessus.»

Klopas n’avait pas changé d’idée sur la qualité de la préparation qui a précédé le match, toutefois. Il estimait encore qu’elle avait été suffisante, et il n’a pas l’intention de changer sa recette cette semaine.

«C’est normal que ça arrive au cours d’une longue saison, a dit l’entraîneur de la baisse de régime observée samedi. Parfois, tout semble beau (à l’entraînement) et tu t’attends à ce que le niveau d’énergie soit élevé, mais… ça arrive parfois que ce n’est pas là.

«Dans quatre matchs sur six cette saison, nous avons été la meilleure équipe sur le terrain et on méritait mieux, a par ailleurs déclaré Klopas. Si tu continues de faire les bonnes choses, tu vas finir par avoir raison des obstacles qui se dressent devant toi.

«Je suis convaincu que nous sommes sur la bonne piste et que nous faisons les bonnes choses, a souligné l’entraîneur qui est toujours en quête d’un premier gain depuis qu’il s’est joint à l’Impact, cet hiver. Je ne fais pas juste le dire, j’y crois vraiment.»

Il a été impossible de savoir si la direction partage cette vision optimiste de la situation. Même s’il a assisté à l’entraînement, mardi, le directeur sportif Nick De Santis a refusé de commenter le début de saison de son équipe et le travail accompli jusqu’ici par Klopas. Celui-ci, on le sait, est le troisième entraîneur en trois saisons à se retrouver à la barre de l’équipe.

Klopas n’est toutefois pas à blâmer pour les piètres prestations des joueurs montréalais, estime Bernier.

«Il fait du gros travail. Il bosse, a déclaré le capitaine de l’Impact après le match de samedi. Il fait beaucoup de vidéo, beaucoup d’analyse, il travaille avec les joueurs individuellement. À la fin, ce sont les joueurs sur le terrain qui doivent en donner plus.»

«Ce n’est pas le travail de l’entraîneur de forcer des athlètes professionnels à bien se préparer le jour d’un match, a dit Perkins, mardi. Nous devons tous prendre nos propres responsabilités afin d’être prêts.»

Des appels à la solidarité du genre, des meneurs tels que Perkins, Bernier et Marco Di Vaio en ont lancé plusieurs. Leurs cris du coeur à l’intention des joueurs indifférents aux insuccès de l’équipe — ou, du moins, qui se contentent de demi-efforts — sont toutefois restés sans réponse.

Et sans conséquence aussi, puisqu’on continue d’insérer les joueurs fautifs — que personne n’ose nommer — au sein de la formation.

Le résultat, c’est que non seulement l’Impact n’a pas de victoire cette saison, mais il n’a qu’un seul gain depuis le milieu du mois de septembre dernier. Le onze montréalais a affiché un dossier de 1-6-1 dans le dernier droit en 2013. Klopas n’était pas encore arrivé à ce moment-là puisque Marco Schällibaum était toujours en poste.

Malgré tout, Perkins et Bernier refusent de céder au pessimisme.

«Nous devons faire mieux, en tant que meneurs et vétérans, pour exiger que les gars fassent leur travail», a indiqué le gardien de but de l’Impact.

«Tout le monde doit se demander ce qu’il peut donner de plus, a affirmé Bernier. Il y en a qui peuvent se dire qu’ils jouent bien, mais jouent-ils assez bien pour que leurs coéquipiers à côté d’eux soit stimulés au point de vouloir en donner plus?

«Je ne dis pas qu’il faut faire preuve d’un positivisme naïf, mais il s’agit d’être positif dans le sens qu’il faut continuer à pousser, a ajouté le Brossardois. Nous sommes les seuls à pouvoir nous sortir de cette situation. Personne ne va nous donner des points gratuits.»

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