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Richards et Saint-Louis 10 ans plus tard

NEW YORK, États-Unis – «On s’était dit rendez-vous dans 10 ans», chante Patrick Bruel. C’est un peu ce qui arrive à Brad Richards et à Martin Saint-Louis avec les Rangers de New York. Les deux attaquants se retrouvent en finale de la LNH, 10 ans après avoir gagné la Coupe Stanley ensemble dans l’uniforme du Lightning de Tampa Bay.

«C’est dur à croire. Dix ans ça passe très vite», a souligné Richards, jeudi, après la victoire des Rangers en six matchs contre le Canadien, en finale de l’Est.

«Martin et moi, nous en parlions justement. À l’époque, après avoir gagné la coupe, nous pensions réellement être de retour en finale avec le Lightning. Mais il y a eu le lock-out, l’instauration du plafond salarial et l’équipe a été démantelée.

«Dix ans plus tard, je n’aurais jamais cru que nous allions nous retrouver tous les deux ici, à New York, a soulevé Richards. Même en début de saison, je n’aurais jamais pensé que ‘Marty’ serait avec nous. Donc, de renouer de la sorte, c’est super. Nous nous sommes faits plusieurs nouveaux amis cette saison. Notre groupe vient de loin, et nous ne voulons pas en être les deux têtes d’affiche. Mais ça demeure très ‘cool’.»

Saint-Louis émotif

L’épreuve qui a frappé Saint-Louis, le 8 mai, a resserré les liens entre les joueurs des Rangers. L’équipe a remporté sept de ses neuf matchs, incluant cinq d’affilée, à la suite du décès subit de sa mère, France.

Saint-Louis tente tant bien que mal de surmonter son deuil, et les succès des Rangers représentent pour lui la meilleure des thérapies. Mais sa mère continue d’occuper toutes ses pensées et d’être présente dans son coeur.

«Je lui ai parlé pendant toute la troisième période», a confié jeudi soir le Lavallois âgé de 38 ans au chroniqueur Pierre Lebrun, du site Internet ESPN.com.

«C’est incroyable, a repris celui qui a demandé de quitter le Lightning, au retour des Jeux olympiques de Sotchi, fin février. C’est une année difficile sur le plan personnel… Mais qui aurait dit le 8 mai que j’aurais la chance de me retrouver en finale de la Coupe Stanley.»

Après une pause, Saint-Louis a renchéri:

«Tout ce que nous avons vécu comme équipe, ces gars-là ont été incroyables pour moi. Tout le soutien qu’ils m’ont donné dans les moments difficiles. Tous et chacun ont dû surmonter beaucoup d’adversité. Ensemble, nous avons trouvé une façon de nous rendre jusqu’à la finale.»

Une autre chance

L’entraîneur des Rangers Alain Vigneault devait se pincer pour croire ce qui lui arrivait. Si on lui avait dit en octobre que son équipe ferait les frais de la finale de la Coupe Stanley, il aurait répliqué à son interlocuteur: «Mais qu’est-ce que tu fumes?»

C’est qu’en octobre, les Rangers ont amorcé la saison régulière en remportant seulement quatre de leurs 12 premiers matchs. Ils avaient été contraints de disputer les neuf premières rencontres à l’étranger, en raison des travaux de rénovation au Madison Square Garden.

Vigneault, âgé de 53 ans, s’enorgueillit d’obtenir une deuxième chance en quatre ans de remporter la Coupe Stanley. En 2011, à la barre des Canucks de Vancouver, les Bruins de Boston l’ont privé de sabrer le champagne.

À sa première saison à New York, voilà qu’il aide les Rangers à atteindre la finale de la LNH pour la première fois en 20 ans depuis leur conquête de 1994.

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