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Le fils de Claude Lemieux choisi par les Sabres

PHILADELPHIE – Aussitôt repêché, Brendan Lemieux promettait de faire passer un mauvais quart d’heure à toutes les équipes qui ne l’avaient pas réclamé. Le rejeton de Claude Lemieux a du père dans le nez, on n’en doute pas.

«Il a énormément de caractère. Des fois, un peu trop», a confirmé le paternel, samedi.

Le jeunot a été très déçu de ne pas avoir été sélectionné au cours du premier tour de la séance de repêchage de la LNH, vendredi.

La fête que la famille avait organisée en son honneur est tombée à plat. Il a versé quelques larmes, en voulait à son père, son agent et à toutes les équipes. Mais les messages-textes qu’il a reçus d’anciens joueurs de la LNH qui sont amis avec son père — de Jeremy Roenick à Dale Hawerchuk, en passant par Wayne Gretzky — lui ont remonté le moral.

Heureusement, Lemieux n’a pas eu à patienter longtemps avant qu’on prononce son nom au micro, samedi matin. Les Sabres de Buffalo n’attendaient que le début de la séance pour le faire. Lemieux a même failli manquer le moment puisqu’il venait de prendre place à son siège dans les gradins.

«Il n’y a pas de honte d’être le premier choix de la deuxième ronde, a-t-il affirmé. Mon père a aussi été un choix de deuxième ronde (26e au total en 1983 par le Canadien), et il ne s’en est pas trop mal tiré.

«Mais je vais utiliser ça comme source de motivation additionnelle, a-t-il averti. J’ai déjà hâte d’aller jouer dans les arénas des équipes qui ne m’ont pas choisi. Je vais jouer avec la rage au coeur.»

Lemieux n’a particulièrement pas pris que l’Avalanche du Colorado ne le sélectionne pas au 23e rang du premier tour, vendredi. Le Canadien et les Devils du New Jersey, deux autres équipes pour lesquelles son père a évolué, ont aussi laissé passer la chance de le choisir, aux 26e et 30e échelons.

«C’est peut-être une bonne chose finalement qu’il soit repêché par une équipe avec laquelle je n’ai aucun lien, a commenté Claude. Comme je n’ai aucun lien avec eux et que je ne connais personne dans l’organisation à l’exception de l’entraîneur Ted Nolan, on ne peut pas dire qu’on l’a choisi à cause de moi. C’est à Brendan maintenant de tracer sa propre voie avec les Sabres.»

Brendan Lemieux est la copie conforme de son père sur la glace. Pugnace, il préconise un style fougueux et il élève son niveau de jeu dans les moments importants.

Chez les Colts de Barrie, dans la Ligue junior de l’Ontario (OHL) la saison dernière, il a obtenu 27 buts et 53 points, dominant par ailleurs l’équipe au chapitre des minutes de punitions, avec 145.

«Mon père est mon modèle à l’extérieur et sur la glace, a-t-il attesté. Je suis fier de la façon qu’il jouait. Ce que j’aimais le plus de son style de jeu, c’est combien il était détesté de ses adversaires. J’aspire à suivre ses traces et à être le gars qui va faire la différence en séries éliminatoires. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus important. Je veux être le type de joueur qui fait la différence quand ça compte le plus.»

Le paternel, contributeur de quatre conquêtes de la Coupe Stanley, a esquissé un large sourire quand on lui a rapporté l’ambition que nourrissait son fils, qui ne parle pas le français.

«Il a de grands souliers à chausser s’il veut se faire détester autant que moi, a-t-il lancé. J’espère qu’il ne se rendra pas jusque-là. Mais c’est un type de joueur très combatif qui aime mettre le feu aux poudres. On a vu au cours de la finale de la Coupe Stanley que la combativité demeure un aspect très important encore aujourd’hui.

«Je suis convaincu qu’il va connaître une belle carrière dans la Ligue nationale.»

Dominic Turgeon

Un autre fils d’un ancien joueur du Canadien a été réclamé par les Red Wings de Detroit au 63e rang.

Dominic Turgeon est le fils de Pierre, qui a été le tout premier choix de la séance de 1987 et qui a amassé 1327 points en carrière, en évoluant au sein de six équipes.

«Je suis un joueur fort différent de mon père, a-t-il souligné même s’il est un joueur de centre comme lui. Je suis un attaquant à caractère plus défensif, mais je pourrais finir par peaufiner mon jeu à l’attaque dans quelques années.»

Né à Montréal en 1996 mais ne parlant pas le français, Turgeon a récolté 31 points (10 buts) en 65 matchs, la saison dernière, chez les Winterhawks de Portland, dans la Ligue de l’Ouest (WHL). La famille Turgeon réside à Denver, au Colorado.

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