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Ariane Fortin, fière d’avoir surmonté l’adversité

Photo: La Presse Canadienne

GLASGOW, Royaume-Uni – Quand Ariane Fortin a raté les Jeux olympiques de Londres, elle a canalisé sa frustration en gymnase. Elle a travaillé et travaillé, jusqu’à ce que la colère fasse place à la force.

Il lui a fallu des années pour y arriver.

Et la Québécoise de 29 ans, dont la dure bataille qu’elle a livrée à Mary Spencer pour une place au sein de l’équipe olympique est racontée dans le documentaire «Last Woman Standing», vise maintenant la médaille d’or aux Jeux du Commonwealth.

«Ces trois années-là (des qualifications olympiques jusqu’à aujourd’hui) ont été vraiment difficiles, je dois l’admettre, a reconnu Fortin. Mais j’ai découvert que j’avais une force mentale que je ne croyais jamais avoir.

«Avant, je n’étais pas toujours forte et en contrôle. Je suis vraiment fière du parcours que j’ai connu, parce que ça m’a rendue meilleure et plus forte.»

L’athlète de Saint-Nicholas disputera sont premier combat des Jeux, mardi, contre la Sud-Africaine Phathiswa Thingana. Mandy Bujold est l’autre boxeuse canadienne en lice à Glasgow. La championne du monde de Toronto fera son entrée dans le ring mercredi.

Lorsque la boxe féminine a été incorporée au programme des JO de Londres, Fortin et Mary Spencer ont dû rivaliser pour obtenir leur place au sein de l’équipe canadienne puisque seulement trois catégories de poids étaient présentées, au lieu des huit habituelles. Elles se sont toutes deux retrouvées chez les 75 kg.

Spencer a battu Fortin pour se qualifier, puis s’est effondrée lamentablement aux Jeux alors qu’elle était favorite pour rafler l’or. L’aventure s’est avérée amère pour Fortin, qui a perdu son financement du programme À nous le podium. Elle a dû s’entraîner seule et commencer à organiser ses propres combats.

Puis, Fortin a battu Spencer deux fois pour obtenir sa place au sein de l’équipe des Jeux du Commonwealth. Elle a gagné en confiance lors d’un récent tournoi international en Pologne, où elle a remporté trois de ses quatre combats.

«Je ne savais plus à quel niveau j’étais à l’échelle internationale, a noté Fortin. Et ce, même si je n’ai pas passé trois ans à juste attendre les championnats canadiens. J’ai toujours cru que je pouvais battre Mary.

«C’est drôle, parce que beaucoup de gens qui me connaissaient depuis longtemps m’ont dit que je m’étais beaucoup améliorée.»

Fortin espère que le CIO augmentera un jour le nombre de catégories de poids chez les femmes aux JO, mais ça n’arrivera pas avant les Jeux de 2016 à Rio.

«C’est comme ça pour l’instant, a-t-elle souligné. Mary boxe encore. Je vais devoir l’affronter encore aux championnats canadiens. Ce sera là un tournoi difficile en 2015.

«On ne va rien me remettre sur un plat d’argent. J’ai battu Mary, j’ai passé le stade national, mais il y a encore du travail à faire. C’est juste le début pour moi et j’en suis très consciente.»

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