Aleksandra Wozniak: «Je ne me sens plus seule»

Dans quelques jours, Aleksandra Wozniak aura la chance de disputer la Coupe Rogers devant les siens, à Montréal. La Québécoise partagera toutefois avec plaisir la vedette avec d’autres joueuses locales.

La Coupe Rogers commence bientôt et, en plus de vous, d’Eugenie Bouchard et de Sharon Fichman, plusieurs autres Québécoises et Canadiennes auront la chance de se qualifier pour le tournoi. En quoi cela ajoute à l’excitation en vue de la compétition?
C’est super pour les spectateurs, qui peuvent voir plusieurs joueuses locales. Ils vont pouvoir nous encourager à «performer» à la maison.

Après une saison 2013 marquée par les blessures, êtes-vous satisfaite de vos performances jusqu’à maintenant en 2014?
J’ai eu une bonne progression cette année. Comme je n’ai pas joué pendant un an, j’ai dû faire beaucoup de réhabilitation pour mon épaule droite. Je suis descendue au classement, car tu perds des points quand tu ne joues pas. Je suis passée de 378e au monde à 103e [maintenant 101e]. C’est quelque chose de faire cela en moins d’un an. C’est positif après une blessure qui a compromis ma carrière.

Sentez-vous qu’il y a encore place à l’amélioration dans votre jeu?
Mon jeu d’attaque continue à s’améliorer. Le plus important, en revenant de ma blessure, était de jouer beaucoup de matchs pour polir mon jeu, retrouver mes repères. Ma confiance est de retour. Je continue à travailler fort pour revenir au niveau où j’étais avant.

Mon objectif, d’abord, est de revenir dans le top 100. Ensuite, je veux revenir dans le top 50. Et mon objectif ultime est de grimper plus haut que la 21e place au monde, mon meilleur classement en carrière.

En 2012 à Montréal, vous avez connu votre meilleure performance à vie à la Coupe Rogers en atteignant les quarts de finale. Vous n’étiez pas là en 2013. Quels sont vos objectifs cette année?
J’étais la première Canadienne en 20 ans à atteindre les quarts de finale. Je dois aborder le tournoi un match à la fois, mais c’est sûr que tu veux toujours faire mieux que lors de ta dernière
participation.

Pendant longtemps, vous étiez le principal visage du tennis au Québec, et même au Canada. Maintenant, il y a aussi Eugenie Bouchard, Milos Raonic, Vasek Pospisil. Est-ce que ça fait du bien de partager ce rôle?
Je suis très contente de voir à quel point le tennis canadien a évolué au cours des dernières années. J’étais la première Canadienne et la seule Québécoise dans le top 50. Maintenant, je ne me sens plus seule. On a Milos, Eugenie, Vasek et il ne faut pas oublier Daniel Nestor en double qui est toujours là. Nous avons une belle équipe. Cela encourage les jeunes à jouer au tennis.

Milos Raonic et Vasek Pospisil ont croisé le fer en demi-finale l’an dernier au stade Uniprix. Est-ce que vous aimeriez rencontrer Eugénie dans un duel à la maison?
J’avais regardé le match. Cela avait été tout un spectacle. Bien sûr que j’aimerais ça, mais ce serait mieux si nous nous affrontions en finale. Je pense qu’on pourrait donner un bon spectacle aux fans de tennis. Ça serait tout un thrill pour tout le monde.

Vous avez vu Eugenie Bouchard progresser au fil des ans. Pensiez-vous qu’elle allait devenir aussi bonne aussi vite?
Sa progression est très impressionnante depuis deux ans. Nous sommes dans la même équipe pour la Fed Cup. Nous mangeons souvent ensemble. Nous sommes deux Québécoises qui participent souvent aux mêmes tournois. Dans un sport individuel, c’est le fun d’avoir de la compagnie.

Pas la préparation espérée
Aleksandra Wozniak n’a pas eu la préparation espérée avant la Coupe Rogers.

• La Québécoise a échoué dans sa tentative de se qualifier pour le tableau principal du tournoi de Stanford, disputé juste avant la Coupe Rogers. Wozniak avait été sacrée championne à Stanford en 2008, son seul titre récolté sur le circuit de la WTA en carrière.