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Louis Borfiga: «Eugenie joue le tennis du futur»

Photo: Getty Images

Les succès qu’Eugenie Bouchard a connus cette année ne sont pas fortuits. La Québécoise a frappé l’imagination des amateurs de tennis partout dans le monde grâce à son charisme et à son jeu sur le terrain.

Un jeu, d’ailleurs, qui est assez unique, selon le vice-président du développement de l’élite chez Tennis Canada, Louis Borfiga. «Eugenie, je pense, joue le tennis du futur, a affirmé le Français, qui est responsable du programme de développement des joueurs au Canada depuis 2006. Elle prend la balle tellement tôt dans le rebond. Elle attaque.» Ce sont des traits qu’on voit très peu présentement sur le circuit de la WTA, selon celui qui a développé des joueurs comme Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils avant de traverser l’Atlantique.

«En retour de service, elle est toujours dans le terrain. C’est une des rares qui font ça, a-t-il poursuivi. Si on regarde les joueuses qui sont là présentement, à part Serena Williams, elles ne jouent pas ce tennis offensif d’Eugenie. Elles n’essayent pas, à chaque fois, d’aller chercher le point.»

Bouchard connaît une saison de rêve. Maintenant septième au monde, elle a atteint la finale du dernier tournoi du Grand Chelem, Wimbledon, où elle s’est inclinée devant Petra Kvitova. Elle avait également participé aux demi-finales des deux Majeurs précédents, en Australie et à Roland-Garros. Tous les espoirs sont donc permis pour le volet féminin de la Coupe Rogers, dont la première ronde commencera lundi, au stade Uniprix, à Montréal.

Au même moment à Toronto, un autre Canadien de premier plan affrontera l’élite mondiale du tennis masculin. Milos Raonic, qui, à l’instar de Bouchard, a été découvert par Louis Borfiga, tentera d’amé­li­o­rer sa performance de 2013, alors qu’il avait perdu en grande finale contre Rafael Nadal.

Sans surprise, le responsable du développement avait aussi de belles choses à dire sur le numéro sept au monde. «Milos, je trouve qu’on met trop d’emphase sur son service, a dit M. Borfiga. C’est un joueur complet, très bon en coup droit et qui s’est beaucoup amélioré à la volée et au revers.»

«Eugenie [Bouchard] est agressive grâce à cette capacité qu’elle a de prendre la balle très tôt dans le rebond.» – Louis Borfiga, vice-président du développement de l’élite chez Tennis Canada

Et, selon lui, il y a un parallèle évident à faire entre les deux têtes d’affiche du tennis canadien. «Les deux ont un gros point en commun. Ils ont beaucoup d’ambition et sont très sérieux dans leur préparation.»

Même si tous les regards seront tournés vers eux, Bouchard et Raonic ne seront pas les seuls athlètes locaux à surveiller à la Coupe Rogers.

Chez les dames, les Québécoises Aleksandra Wozniak et Françoise Abanda ont obtenu des laissez-passer pour le tableau principal, tandis que Stéphanie Dubois passera par les qualifications. Abanda a obtenu son ticket à cause de l’abandon de Sharon Fichman. Du côté des hommes, Vasek Pospisil, demi-finaliste à Mont­réal l’an dernier et champion de Wimbledon en double, sera là. Frank Dancevic et Peter Polansky ont pour leur part obtenu des laissez-passer pour le tableau principal.

Titre majeur à l’horizon
Louis Borfiga, responsable du développement des joueurs, ne le cache pas. Il veut que le Canada décroche un titre majeur à moyen terme.

  • «Une victoire en Grand Chelem, c’est réaliste, a-t-il affirmé. Nous sommes déjà tout près avec Eugenie [Bouchard] et Milos [Raonic]. Ça ne va peut-être pas se produire cette année ou l’année prochaine, mais dans les trois années qui suivent, je pense qu’on va obtenir un titre majeur.»

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Eugenie Bouchard est en couverture du Elle Québec ce mois-ci.

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