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Tangradi veut rester pour de bon dans la LNH

BROSSARD, Qc – Très ébranlé d’avoir été rejeté par les Jets de Winnipeg en début de saison, l’attaquant Eric Tangradi affirme avoir compris ce qui va lui permettre de s’établir pour de bon dans la LNH. À lui maintenant de le prouver aux dirigeants du Canadien.

Rappelé la veille des Bulldogs de Hamilton, Tangradi s’est entraîné avec l’équipe, mercredi, au retour de ses deux journées de congé. Il a patiné en compagnie de Manny Malhotra et de Dale Weise, au sein du quatrième trio.

Comme Michaël Bournival, blessé à l’épaule gauche, n’est pas prêt à rejoindre le groupe, il se pourrait que Tangradi fasse ses débuts dans son nouvel uniforme en fin de semaine. À moins que l’entraîneur Michel Therrien continue d’utiliser sept défenseurs, comme il l’a fait dans les deux dernières sorties du CH.

«C’est à moi d’obtenir une chance et j’ai hâte de tenter de la saisir, a affirmé Tangradi. L’organisation a échangé quelques ailiers dernièrement (Travis Moen et Rene Bourque). La balle est dans mon camp.»

Tangradi a un bagage intéressant de 136 matchs dans la LNH. La saison dernière, il a porté les couleurs des Jets sur une base régulière jusqu’au changement d’entraîneur. Après l’arrivée en poste de Paul Maurice, il a fait remarquer que son son statut a changé pour le pire. En 55 rencontres, il a réussi trois buts et récolté trois aides.

«Au camp d’entraînement, il y avait un surplus d’ailiers gauches et je voyais bien que la situation n’était pas idéale pour moi.»

Les Jets ont alors jeté l’éponge dans son cas, en le rendant disponible aux 29 autres équipes de la LNH. Une mise au «ballottage» qui l’a offusqué.

«C’était une première pour moi et j’ai été très fâché sur le coup, a-t-il avoué. Ç’a été un de mes pires moments à passer sur le plan personnel. Moi qui avais été considéré comme un bel espoir, qui estimais bien se tirer d’affaire et être un joueur du calibre de la Ligue nationale. Je me suis regardé dans le miroir et j’ai procédé à une sérieuse remise en question.»

Quelques jours après, il a accueilli «comme un nouveau départ» l’échange qui l’a fait passer chez le Canadien et qui a envoyé aux Jets le gardien réserviste Peter Budaj.

«Cette fois, je sais ce qui va me permettre de rester dans la Ligue nationale, a-t-il avancé. J’ai compris qu’on ne peut pas se permettre le moindre relâchement. J’ai beaucoup appris de l’expérience.»

Patins trop grands

Choix de deuxième tour (42e au total) des Ducks d’Anaheim lors du repêchage de 2007, l’Américain de Philadelphie a été précédé d’une réputation de marqueur à son arrivée dans la LNH. Une réputation qu’il a été incapable d’honorer.

Tangradi a rappelé qu’il a fait ses débuts dans la LNH, à la gauche de Sidney Crosby et d’Evgeni Malkin, chez les Penguins de Pittsburgh. De très grands patins à chausser pour un jeune de 21 ans. En 45 matchs chez les Penguins, il n’a obtenu qu’un but et amassé quatre passes.

«On pense que c’est plus facile pour des joueurs comme Pascal Dupuis et Chris Kunitz de jouer avec des supervedettes comme Crosby, a-t-il soulevé. Laissez-moi vous dire que ce n’est pas le cas.

«La pression était forte à mes débuts pour que je produise à l’attaque, a-t-il continué. J’ai négligé des choses qui m’avaient permis d’atteindre les rangs professionnels. L’expérience des dernières saisons, particulièrement celle acquise en début de saison, m’a fait réaliser que je dois miser sur mes principaux atouts. Je suis un rapide patineur qui joue physique. Je dois me concentrer là-dessus, et le reste suivra.»

Les amateurs de hockey ne doivent donc pas s’attendre à ce que le nouveau numéro 17 commence à remplir le filet de rondelles. En 11 matchs chez les Bulldogs cette saison, il a cumulé une fiche de deux buts et de quatre passes.

«Je peux apporter un élément de robustesse dans un des deux derniers trios. Avec Malhotra et Weise, qui sont imposants et rapides comme moi, j’estime que nous pouvons être un quatrième trio fiable.»

Chez le Canadien, Tangradi a renoué avec P.K. Subban, un ancien coéquipier des Bulls de Belleville, dans les rangs juniors.

«On s’est revu mardi soir et c’était comme si on ne s’était jamais quitté, a-t-il dit. Notre amitié remonte à loin. P.K. se retrouve dans une meilleure position que la mienne. Je suis venu ici avec une idée en tête: rester le plus longtemps possible.»

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