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Les Panthers étonnent avec Gallant à la barre

MONTRÉAL – Gerard Gallant soutient que les deux saisons qu’il a passées comme adjoint de Michel Therrien chez le Canadien l’ont aidé à cultivé son trait de personnalité moins givré. Mais Gallant dit qu’il demeure un ‘coach’ proche de ses joueurs, à la barre des Panthers de la Floride.

Gallant connaît un retour réussi comme entraîneur-chef dans la LNH, huit ans après son congédiement par les Blue Jackets de Columbus en 2006.

Les Panthers surprennent jusqu’à maintenant et Gallant attribue principalement leurs succès aux vétérans qui encadrent mieux qu’on l’avait envisagé le noyau de jeunes joueurs talentueux en plein développement.

Les Panthers ne font pas accourir les foules en Floride et peu d’observateurs les voyaient lutter pour l’obtention d’une place en séries éliminatoires, mais ils sont très compétitifs dans l’Association Est, grâce à une fiche de 14-8-8 pour 36 points.

«Nous sommes très heureux de la position dans laquelle nous nous retrouvons, affirme Gallant, en entrevue à La Presse Canadienne. La période de transition s’est faite en douceur, compte tenu de l’arrivée de plusieurs nouveaux joueurs et du nouveau personnel d’entraîneurs en place.

«Nous souhaiterions toujours faire mieux, mais en général nous sommes satisfaits jusqu’à maintenant.»

Gallant accorde une fière chandelle à la contribution des vétérans. Les six gars que l’organisation a mis sous contrat, l’été dernier, aident énormément aider à créer une atmosphère de travail positive pour les jeunes.

Le 1er juillet, le directeur général Dale Tallon se frottait déjà les mains de satisfaction d’avoir obtenu les six éléments qu’il convoitait: les attaquants Dave Bolland, Jussi Jokinen, Shawn Thornton et Derek MacKenzie, le défenseur Willie Mitchell ainsi que le gardien réserviste Al Montoya.

Les succès des Panthers sont d’autant étonnants qu’ils montrent le troisième pire total de buts de la LNH, avant vendredi (68 buts marqués). En revanche, ils affichent le cinquième meilleur rendement en défense (76 filets accordés), avec Roberto Luongo devant le filet. Gallant a tôt fait d’inculquer des valeurs collectives au groupe. Les joueurs retirent une fierté de se forger une identité de vaillants travailleurs qui n’abandonnent jamais.

L’influence de Therrien

Sur le plan personnel, Gallant dit avoir été bien préparé à relever ce nouveau défi, à l’âge de 51 ans, grâce à la somme des trois postes qu’il a occupés en l’espace de sept ans: les deux saisons comme adjoint chez les Islanders de New York, les trois à la barre des Seadogs de Saint-Jean, dans la LHJMQ, et les deux à titre d’adjoint de Therrien chez le CH.

«L’expérience fait toute la différence. Je suis plus confiant, plus familier avec tous les aspects du métier et plus à l’aise dans mes prises de décision», mentionne-t-il, en relevant au passage avoir fait du travail potable à Columbus «avec une mauvaise équipe, presqu’une équipe d’expansion», à l’époque.

Gallant reconnaît que Montréal a été une belle vitrine pour lui en raison des succès que le CH a eus et qu’il a appris au contact de Therrien, qu’il connaissait peu à son arrivée en poste.

«Ç’a été un jumelage parfait pour moi, argue-t-il. Nous avions un bel éventail au sein du personnel d’entraîneurs, avec Clément Jodoin, Jean-Jacques Daignault et Stéphane Waite. Chacun s’acquittait de ses tâches et il y avait beaucoup d’entraide entre nous. Michel fait confiance à ses adjoints. C’est pour ça que j’étais à l’aise avec lui. Nous avons développé une belle complicité et une belle amitié pendant ces deux années.»

Gallant était en quelque sorte le confident des joueurs, le lien de confiance entre ceux-ci et Therrien, qui possède la réputation d’être intransigeant. Gallant dit conserver la même approche comme entraîneur.

«Je demeure proche des joueurs, mais vous devez savoir à quel moment sortir le fouet, soumet-il. J’ai vu comment Michel fonctionne. Il est plus proche de ses joueurs qu’il l’était à une époque. Il est encore dur, mais il a déjà été très dur à ce qu’on m’a dit. Il s’est adouci avec le temps, c’est l’expérience. Le sport évolue, la mentalité des joueurs changent, vous devez vous adapter. Il a fait de l’excellent travail à ce chapitre. Mais il peut être encore dur, quand il le faut.»

L’ancien joueur de la LNH natif de l’Île-du-Prince-Édouard ose croire qu’il a aidé Therrien à s’assouplir, comme il dit que Therrien l’a aidé à avoir plus de poigne.

«Il m’a aidé et je l’ai aidé. Michel a cette qualité de laisser beaucoup de place à ses adjoints. Ce n’est pas toujours lui qui prend le plancher. Les adjoints doivent être impliqués. Ça doit être comme ça.»

Gallant ne cache pas qu’il garde évidemment un oeil intéressé sur le groupe de joueurs qu’il a côtoyés à Montréal. Il n’est pas surpris des succès du Canadien. Les jeunes Panthers peuvent même s’en inspirer, croit-il, parce qu’il dit voir des ressemblances entre les deux équipes.

«Nous sommes au stade que nos jeunes doivent s’établir comme d’excellents joueurs. Tout part de là. Nous sommes sur la bonne voie, avec de bons vétérans pour les encadrer. Mais nous avons des croûtes à manger avant de rattraper le Canadien», conclut-il.

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