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Duhamel et Radford ont fait taire leurs critiques

Lori Ewing - La Presse Canadienne

KINGSTON, Ont. – Les commentaires négatifs ont déjà profondément affecté Meagan Duhamel et Eric Radford, mais ils ont appris à en rire et à laisser leurs performances parler.

Et les victoires en disent beaucoup.

La meilleure équipe canadienne en couple a fait face à de nombreuses critiques depuis ses débuts il y a quatre ans. Il y a une trop grande différence de tailles — elle mesure quatre pieds huit pouces et lui, six pieds deux pouces. Leurs styles sont trop différents — elle patine avec la puissance et la force d’une athlète, il a la grâce et le côté artistique d’un danseur.

«Parfois, nous lisons des commentaires négatifs sur Internet: « Ils sont trop différents », « Pourquoi patinent-ils ensemble? », « Ils ne sont pas beaux ensemble », « Elle a besoin d’un nouveau partenaire », « Il a besoin d’une nouvelle partenaire ». Des choses très méchantes, mais nous ne pouvons rien y changer», a raconté Duhamel.

«Il y avait un commentaire quand Dylan (Moscovitch) et Kirsten (Moore-Towers) ont mis fin à leur partenariat (l’été dernier), c’était: « Si seulement c’était Meagan et Eric qui se laissaient ».»

Duhamel, de Lively, en Ontario, et Radford, de Balmertown, en Ontario, enchaînent toutefois les succès cette saison, eux qui ont gagné les deux événements de la série Grand Prix auxquels ils ont participé l’automne dernier, avant de décrocher les grands honneurs de la finale des Grands Prix en décembre, à Barcelone. Ils ont passé un message clair. Ils seront l’équipe à battre en mars lors des Championnats mondiaux.

Cette semaine, ils seront en quête d’un quatrième titre national d’affilée aux Championnats canadiens de patinage artistique, qui ont lieu à Kingston.

Ils possèdent un élément — un triple lutz en côte-à-côte — qu’aucune autre équipe dans le monde effectue. Et ils ont ajouté un quadruple salchow lancé cette saison, une manoeuvre qu’une seule autre équipe tente en compétition.

«Nous avons un programme si dynamique que si vous demandiez à une des meilleures équipes russes de le faire, elle en serait incapable, a déclaré Radford. Ça ne fait pas de doute que nous avons des éléments et un programme que personne d’autre au monde ne peut faire.

«Les personnes qui ne nous aiment pas peuvent dire ce qu’elles veulent, mais ce que nous faisons ne fait pas de doute et nous allons continuer à le faire.»

La création d’équipes en patinage artistique est toujours quelque chose de complexe. Kaitlyn Weaver est née à Houston et a dû devenir citoyenne canadienne afin de concourir avec Andrew Poje. Les danseurs sur glace connaissent aussi beaucoup de succès cette saison, avec deux victoires en Grand Prix et l’or lors des finales des Grands Prix.

Weaver s’est rendue à Waterloo, en Ontario, en 2006 afin d’effectuer un essai avec Poje, et elle est finalement restée. Il s’agissait d’un match parfait, quelque chose d’aussi rare et chanceux selon Weaver que de «trouver l’âme soeur».

«Je me souviens de l’essai et je me souviens m’être dit: « C’est pour vrai. Ça pourrait être quelque chose de spécial ». J’étais si jeune, j’avais 17 ans, mais je me disais: « C’est peut-être l’occasion que j’attendais ».»

Les Championnats canadiens serviront aussi à déterminer la composition de la délégation canadienne aux Championnats mondiaux, qui auront lieu à Shanghai.

Le Canada pourra envoyer trois équipes en couple et en danse et deux patineurs chez les hommes et chez les femmes.

Si Duhamel et Radford et Weaver et Poje sont dans une classe à part dans leur discipline, le directeur du programme de haute performance de Patinage Canada, Mike Slipchuk, s’attend à de belles luttes pour les autres places disponibles.

Moscovitch fait maintenant équipe avec la Russe Lubov Iliushechkina, tandis que Moore-Towers patine avec Michael Marinaro.

Iliushechkina peut représenter le Canada aux Championnats mondiaux, mais elle aura besoin de la citoyenneté canadienne si elle veut représenter l’unifolié aux Jeux olympiques.

En l’absence de Patrick Chan, qui prend une année sabbatique, Kevin Reynolds et Nam Nguyen vont se battre pour l’or chez les hommes.

Du côté des femmes, la lutte est grande ouverte en l’absence de Kaetlyn Osmond, blessée.

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