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Montador a offert son cerveau à la recherche

TORONTO – Avant que les commotions cérébrales ne deviennent un sujet de grande importance au hockey, Steve Montador était déjà au courant des répercussions des blessures à la tête au point où, il y a cinq ans, alors qu’il évoluait toujours dans la LNH, il s’était engagé à donner son cerveau pour aider les recherches.

Le docteur Charles Tator, de l’Université de Toronto, a relaté cette histoire samedi lors des funérailles de Montador à Mississauga. Il s’agit là d’un dernier geste de générosité que plusieurs de ses amis et anciens coéquipiers ignoraient.

«Il ne savait pas quand cela se produirait, mais le moment venu, il souhaitait faire don de son cerveau, a déclaré le directeur général des Flames, Craig Conroy, avec qui Montador a évolué à Calgary. Ça vous dit quel genre de personne il était. C’est certain qu’il est mort trop jeune, mais si ça peut aider quelqu’un d’autre, c’est ce qu’il voulait.»

Montador est décédé le 15 février, à l’âge de 35 ans, un plus d’un an après que de continuels symptômes liés aux commotions cérébrales l’eurent forcé à quitter les rangs de son équipe de la KHL, en Croatie. L’ancien défenseur n’a plus jamais joué au hockey professionnel.

Sa décision de faire don de son cerveau n’a pas surpris ses proches.

«C’était quelqu’un de très intellectuel, qui cherchait des réponses. Il tentait de faire avancer les choses, de trouver des solutions, a déclaré l’ex-Tricolore George Parros. Si à ses yeux la solution pour mieux traiter les commotions était de faire don de son cerveau, alors ça ne me surprend pas du tout qu’il l’ait fait.»

Les traumatismes au cerveau font partie de bien des discussions par les temps qui courent, surtout depuis le décès en 2011 du bagarreur Derek Boogaard. Des recherches ont prouvé que Boogaard, décédé d’une overdose accidentelle, souffrait d’encéphalopathie traumatique chronique, une condition dégénérative du cerveau.

Les ex-joueurs Richard Martin, des Sabres de Buffalo, et Bob Probert, des Red Wings de Detroit, en souffraient également, a-t-on découvert à la suite de leur décès. Plusieurs joueurs de la NFL et des lutteurs professionnels en étaient aussi atteints. Des recherches ont trouvé des liens directs entre les commotions, la dépression et l’encéphalopathie traumatique chronique.

Mathieu Schneider a subi plusieurs commotions cérébrales au cours de sa longue carrière dans la Ligue nationale, mais il n’a pas été aussi affecté que montador, qui a parfois connu des épisodes de dépression lorsqu’il était tenu à l’écart du jeu.

«De toute évidence, ça a eu un grand effet sur sa vie, a dit Schneider, qui a connu Montador au sein de l’Association des joueurs de la LNH. Les joueurs qui en ressentent les effets en parlent avec passion et il était l’un de ceux qui en ont le plus parlé. C’était un leader dans ce dossier.»

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