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Vermette emballé de passer aux Blackhawks

MONTRÉAL – Antoine Vermette avait beau avoir été échangé deux fois auparavant et savoir que les Coyotes de l’Arizona s’apprêtaient à l’envoyer sous d’autres cieux. Il reste que c’est toujours un choc à encaisser quand ça arrive.

Emporté dans un tourbillon depuis samedi soir, le vétéran attaquant réalisait davantage, dimanche après-midi, la chance unique de remporter la Coupe Stanley qu’il se voit offrir chez les Blackhawks de Chicago.

«Plus je regarde vers l’avant, je me dis qu’il y a de pires endroits que Chicago où aller jouer au hockey», a déclaré Vermette, peu de temps avant de se diriger dans la ville des vents, où il fera ses débuts avec sa nouvelle équipe dès lundi.

«Ça risque d’être le ‘fun’. Je suis emballé, plus j’y pense, a-t-il continué en entrevue à La Presse Canadienne. J’ai hâte de jouer des matchs significatifs, de regarder le classement quotidiennement et de renouer avec un environnement positif.»

Treizièmes dans l’Ouest avec une maigre pitance de 47 points, les Coyotes ont entrepris un virage jeunesse, d’où la disponibilité de Vermette à l’approche de la date limite des transactions, lundi.

«C’est un sentiment étrange parce que je ne quitte pas les Coyotes en raison d’un conflit avec l’entraîneur ou d’une mésentente avec les dirigeants, a-t-il relevé. Au contraire, je me sentais très bien dans cette organisation et j’aurais voulu y rester. Il n’y a pas d’amertume, de part et d’autre. C’est davantage un concours de circonstances qui a provoqué mon départ. Après le match à Boston samedi, j’étais très émotif parce que je réalisais que c’était la fin. J’ai tissé des liens d’amitié avec plusieurs gars. C’est ce bout-là qui est le moins agréable d’un échange.»

«Désolé Don, l’avion décolle!»

Vermette a relaté le cocasse fil des évènements entourant la transaction. Il a reçu l’appel du directeur général des Coyotes Don Maloney, au moment où l’avion nolisé des Coyotes roulait sur le tarmac de l’aéroport Logan de Boston.

«Don m’a annoncé que j’étais échangé aux Blackhawks, mais j’ai dû couper court à la conversation. Je lui ai dit: ‘Merci pour tout Don, c’est bien gentil, mais désolé je dois raccrocher parce que l’avion décolle!’», a-t-il raconté en riant.

Depuis la conclusion du match contre les Bruins, Vermette était en communication avec son agent Allan Walsh qui lui disait qu’il se tramait quelque chose.

«Je relayais les informations à mon épouse qui voulait savoir si j’allais rentrer à la maison, a-t-il raconté. Quand l’avion a commencé à rouler, j’ai cru que je n’obtiendrais aucune confirmation.»

En location?

À son retour en Arizona, Vermette a pris connaissance du message texte de bienvenue du directeur général des Blackhawks Stan Bowman.

«Il m’écrivait être content d’avoir fait mon acquisition, que je cadrerais parfaitement dans le groupe et que les Blackhawks aspirent aux grands honneurs.»

Celui qui portera le numéro 80 à Chicago n’est pas sans savoir que les Blackhawks ont en quelque sorte «loué ses services» pour le reste de la saison afin de combler la perte pour une longue période du talentueux Patrick Kane. Écoulant la dernière année de son contrat et potentiellement admissible au statut de joueur autonome l’été prochain, il est donc peu probable qu’il poursuive sa carrière à Chicago.

«Ça n’occupe absolument pas mes pensées. Je vais vivre la situation au jour le jour, et tout faire afin d’aider les Blackhawks à remporter le dernier match de la saison.»

Vermette, qui devrait évoluer avec Patrick Sharp et Brandon Saad lundi, sait que les occasions comme celle qui s’offre à lui ne se présente pas à toutes les saisons. Il était âgé de 24 ans quand il a pris part à la finale de la Coupe Stanley en 2007, dans l’uniforme des Sénateurs d’Ottawa.

«Quand tu es jeune, les vétérans ont beau te souligner que ces occasions-là sont rares, tu le réalises tant que tu n’as pas du vécu toi-même, a-t-il résumé. Le temps passe, je suis rendu à 32 ans, et je veux profiter au maximum des prochains mois. Pour le reste, on verra tout ça l’été prochain.»

En attendant, Vermette va tout mettre en oeuvre afin que son épouse et leur petite fille âgée d’un an et demi viennent s’établir à Chicago avec lui.

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