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Coupe Davis : le Canada se dit prêt

VANCOUVER – L’équipe du capitaine Martin Laurendeau était grandement désavantagée la dernière fois que le Canada a affronté le Japon en matchs du groupe mondial de la Coupe Davis de tennis, en 2014.

Privée de la présence de Milos Raonic et de Vasek Pospisil, tous deux blessés, la délégation canadienne n’a pas fait le poids à Tokyo, s’inclinant 4-1 en grande partie à cause de la dominance de Kei Nishikori.

Mais un alignement complet et l’appui d’une foule partisane permettent à Laurendeau d’espérer un tout autre résultat lorsque les deux nations s’affronteront dans un duel de première ronde du Groupe mondial à compter de vendredi sur les courts du campus de l’Université de la Colombie-Britannique, en banlieue de Vancouver.

«Tous nos joueurs sont en santé, a annoncé le capitaine du Canada après le tirage au sort effectué jeudi. Ils jouent tous bien.»

En 2013, le Canada a tour à tour vaincu l’Espagne et l’Italie dans l’enceinte de 5000 sièges du Centre sportif Doug Mitchell pour ainsi accéder à la ronde demi-finale.

«Les amateurs ont été extraordinaires à Vancouver, a déclaré Laurendeau. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes de retour. Nous pouvons compter sur eux. Ils font une différence et ce court est favorable à nos puissants serveurs.»

Sixième joueur mondial, Raonic lancera les hostilités vendredi lors du premier match de simple contre Tatsuma Ito, classé 85e. Plus tard vendredi, Pospisil aura la lourde tâche de renverser Nishikori, quatrième raquette au monde selon le classement de l’ATP.

«Je sais que j’en aurai plein les bras. Je suis le négligé, il n’y a aucun doute à ce sujet, a avoué Pospisil, qui détient le 62e rang mondial et qui évoluera devant ses compatriotes de la Colombie-Britannique. Mais je sais que je peux gagner.

La tâche sera ardue, mais je peux y arriver», a-t-il répété.

Samedi, Pospisil et le Torontois Daniel Nestor disputeront le match de double face à Go Soeda et Yasutaka Uchiyama, et dimanche, les deux nations doivent déléguer les mêmes joueurs que vendredi lors de simples inversés. Raonic et Nishikori s’affronteront lors du premier duel en simple.

Les équipes ont le droit d’effectuer des substitutions jusqu’à une heure avant le début des matchs, et Laurendeau a dit s’attendre à voir Nishikori prendre part à l’affrontement en double, ce qu’il avait d’ailleurs fait lorsque le Japon a vaincu le Canada à la même étape de la compétition, il y a 13 mois.

«Vous devez utiliser vos meilleurs joueurs. Si vous voulez gagner ce match ou cette coupe Davis, vous utilisez vos meilleurs éléments et ils doivent accomplir le travail», a fait remarquer Laurendeau, qui demandera également à Pospisil de participer à trois matchs ce week-end.

«C’est un mandat exigeant, mais ils l’ont déjà fait dans le passé. Ils attendent impatiemment ce genre de week-ends.»

Raonic et Nishikori ont croisé le fer en cinq occasions sur le circuit de l’ATP, et le Japonais détient une mince avance de 3-2. Si l’une ou l’autre des deux nations ne réalise pas un balayage des trois premiers duels du week-end, l’alléchante bataille entre deux des meilleurs joueurs au monde pourrait déterminer l’issue de cette confrontation.

«Si nous en arrivons à cette étape, il s’agira d’une opportunité pour l’un de nous deux de mettre fin à l’affrontement et pour l’autre, de maintenir son équipe en vie, a observé l’Ontarien de 24 ans. C’est certain que l’enjeu de ce match sera très grand.»

Nishikori, qui s’est incliné aux mains de Raonic lors d’un tournoi servant de prélude aux Internationaux d’Australie, en janvier, dit avoir hâte d’affronter le puissant Canadien sur la rapide surface de l’Université de la Colombie-Britannique.

«Nous disputons toujours de longs matchs, a rappelé le Japonais de 25 ans, finaliste des Internationaux des États-Unis en 2014. Je joue très bien. J’espère que nous pourrons obtenir un résultat positif.»

Les joueurs de tennis sont confrontés à des calendriers éreintants, qui les forcent à sillonner la planète. Mais aux yeux de Raonic, la décision de participer à la coupe Davis n’a pas été difficile à prendre.

«Je suis ici parce que je veux être ici, a-t-il résumé. Personne ne me dit que je dois être ici. C’est mon désir. Je veux réussir à cet événement et je veux réussir en représentant le Canada.»

En l’emportant, le Canada accédera aux quarts de finale du Groupe mondial, mais une défaite le forcera à disputer un duel éliminatoire afin de conserver sa place parmi l’élite du tennis mondial l’an prochain.

«La table est mise, et c’est à nous d’aller sur le court et de gagner, a déclaré Laurendeau. Il nous faut accomplir le travail.»

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