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Entraîneur de ski accusé: une nouvelle plainte

MONTRÉAL – Une neuvième présumée victime a déposé des accusations d’agression sexuelle contre l’ancien entraîneur de ski Bertrand Charest, selon le service de police de Mont-Tremblant.

La nouvelle plaignante aurait contacté la police jeudi matin. Comme les huit autres adolescentes et jeunes femmes, elle était âgée entre 12 et 19 ans à l’époque et elle aurait été agressée dans les environs du Mont-Tremblant.

Bertrand Charest a comparu mercredi pour répondre à 47 chefs d’accusation, dont ceux d’agression sexuelle et d’abus de confiance. Les victimes étaient alors des athlètes et Bertrand Charest agissait comme entraîneur de ski alpin au sein de Ski Québec, de l’équipe laurentienne et de l’équipe canadienne junior.

Le porte-parole de la police Éric Cadorette a indiqué que d’autres présumées victimes pourraient se manifester prochainement, bien qu’il croit que la majorité d’entre elles l’aient déjà fait.

La procureure de la Couronne Marie-Nathalie Tremblay a aussi dit croire que d’autres jeunes femmes — dont certaines ne résident pas au Canada —pourraient déposer des plaintes contre l’accusé.

Les événements seraient survenus à Mont-Tremblant et à l’étranger, notamment en France, en Autriche, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, entre 1991 et 1998.

Selon La Presse, les dirigeants de l’équipe canadienne de ski Canada Alpin avaient licencié Bertrand Charest en 1998 après avoir été informés des allégations. Le quotidien a cité plusieurs sources, dont des anciens athlètes, leurs parents, ainsi que d’anciens employés de l’organisation sportive.

Le journal a aussi rapporté que les jeunes femmes pensaient être en relation amoureuse exclusive avec leur entraîneur. Des tensions auraient surgi au sein de l’équipe lorsque les athlètes ont découvert que Bertrand Charest avait des relations sexuelles avec plusieurs d’entre elles.

Le président-directeur général de Canada Alpin a refusé toute demande d’entrevue jeudi pour ne pas entraver le processus judiciaire, a-t-on fait savoir dans un communiqué rédigé par une firme de relations publiques. L’organisation a ajouté qu’elle compilait toutes les informations à l’interne afin d’en savoir davantage sur les événements.

L’homme de 50 ans est actuellement détenu à Saint-Jérôme jusqu’à sa prochaine comparution, prévue vendredi. La cour devrait alors fixer la date des audiences sur sa mise en liberté provisoire sous caution.

Me Tremblay a indiqué qu’elle s’opposait à sa libération pour protéger les jeunes femmes et surtout en raison de la gravité des accusations.

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