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Anthony Mantha rêvasse aux Red Wings

MONTRÉAL – C’est davantage un souhait qu’un pressentiment. Mais Anthony Mantha est à ce point satisfait de son rendement dans la Ligue américaine qu’il ne serait pas surpris que les Red Wings de Detroit lui fassent signe avant la fin de la saison régulière.

«On ne sait jamais, j’ose espérer. Ce n’est sûrement pas impossible, compte tenu de mon rendement et du ‘feedback’ que me donne le ‘coach’», lance Mantha en entrevue à La Presse Canadienne.

Après avoir récupéré d’une sérieuse blessure, le talentueux ailier âgé de 20 ans a trouvé son rythme de croisière dernièrement chez les Griffins de Grand Rapids, l’équipe-école des Red Wings.

«Ça va super bien. J’ai appris comment jouer chez les pros. La seule chose, c’est qu’il faudrait que la chance me sourit davantage. Je ne parviens pas à acheter un but. Les gardiens sont vraiment très bons mais, à mes deux derniers matchs, j’ai raté trois échappées et j’ai frappé un poteau. Avec juste un peu plus de chance, ce serait super. Ça va finir par débloquer si je continue de travailler fort. C’est ce que mon entraîneur dit», commente-t-il.

Mantha (aucun lien de parenté avec l’ancien défenseur Moe Mantha) évolue au sein du troisième trio des Griffins, en plus de faire partie de la première unité du jeu de puissance. En 54 matchs, avant vendredi, il montre une fiche de 13 buts et de 15 passes pour 28 points, en plus de totaliser 55 minutes de pénalités.

Plan saboté

Après avoir connu une formidable dernière saison dans les rangs juniors, à l’issue de laquelle il a conduit les Foreurs de Val-d’Or à un match de la conquête de la Coupe Memorial, Mantha s’était présenté au camp d’entraînement des Red Wings gonflé à bloc.

Classé 10e meilleur espoir de la LNH à l’ouverture des camps d’entraînement, on lui accordait des chances légitimes d’être le premier espoir de l’organisation depuis 1999 à mériter un poste à son âge.

Les dirigeants avaient même indiqué que le premier choix de l’équipe en 2013 (20e au total) allait avoir l’occasion au camp de se faire valoir aux côtés de Pavel Datsyuk ou de Henrik Zetterberg.

Ça ne s’est pas produit parce que Mantha a été victime d’une fracture du tibia de la jambe droite au cours du tournoi des recrues à Traverse City. Il a dû se soumettre à une longue période de récupération.

«La blessure a grandement affecté mes débuts chez les pros, note l’as marqueur qui a dominé la LHJMQ avec 57 buts et 120 points, la saison dernière. Ce n’est déjà pas facile de s’adapter à un calibre de jeu supérieur, j’accusais de plus un grand retard sur les autres à mon retour. J’ai eu besoin de plusieurs mois avant de revenir au sommet de ma forme.»

Constance, le mot d’ordre

Mantha, qui mesure six pieds cinq pouces et qui pèse 204 livres, accorde beaucoup de mérite à l’entraîneur des Griffins Jeff Blashill, avec lequel il a tôt fait de créer une relation basée sur la confiance.

«La communication est très bonne entre nous. Nous jasons beaucoup avant et après les matchs. Pendant les matchs, il n’emprunte pas de détour pour me laisser savoir ce que je ne fais pas de correct. Dernièrement, il me dit que tout va bien.»

Mantha, le petit-fils de l’ancien hockeyeur André Pronovost qui a savouré quatre conquêtes de la Coupe Stanley avec le Canadien entre les années 1957 et 1960, sait exactement ce que les Red Wings attendent de lui.

«On me demande de fournir l’effort à tous les matchs, d’être continuellement en mouvement sur la glace, de m’impliquer physiquement et d’être plus intense parce que, contrairement aux juniors, la rondelle ne vient pas tout le temps vers moi, relève-t-il. J’ai dû apporter une attention particulière à une foule de détails que je ne me souciais pas nécessairement dans les rangs juniors.»

À Grand Rapids, Mantha peut miser sur le soutien du défenseur Xavier Ouellet, qui cogne à la porte de la LNH, ainsi que de l’autre joueur québécois des Griffins, Louis-Marc Aubry. Les trois sont inséparables.

Les Griffins sont unes des meilleures équipes de l’Association Ouest de la Ligue américaine et Mantha veut les aider à se rendre loin en séries, comme il l’a fait avec les Foreurs il y a un an. En attendant, ça ne l’empêche pas de rêvasser à la LNH.

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