Soutenez

La pression augmente chez le Canadien

MONTRÉAL – Le Canadien mène encore les Sénateurs 3-2 dans la série, mais on n’aurait pas dit ça à voir l’atmosphère qui régnait au sein des deux équipes, à l’issue de la cinquième rencontre.

L’entraîneur des Sens, Dave Cameron, frappe dans le mille en affirmant que la pression change graduellement de camp à chacune des victoires de ses troupiers.

La pression était en tout cas très forte chez le Tricolore, vendredi soir, à l’issue de sa défaite de 5-1. On peut difficilement imaginer combien elle pourra l’être davantage, advenant que les Sénateurs provoquent la présentation d’un septième match en remportant le sixième, dimanche.

«Nous avons suffisamment de joueurs expérimentés dans le groupe. Nous savons ce que nous devons faire, a déclaré le gardien Carey Price. Nous sommes encore assis dans le siège du conducteur. Ils ont encore le dos acculé au mur. Nous devons le réaliser et continuer d’aller de l’avant. Nous ne devons pas nous attarder à la pression actuellement.»

L’attaquant Max Pacioretty a commis un lapsus révélateur du niveau d’inquiétude qui prévaut au sein de l’équipe.

«Nous menons 3-2, a-t-il commencé par dire. Les Sénateurs sont une excellente équipe et nous nous attendons à ce qu’ils soient à leur mieux à tous les matchs, mais particulièrement dans les deux derniers matchs de la série», a-t-il affirmé, en tenant pour acquis que le série va se rendre à la limite des sept matchs.

Le doute semé

Le brio du gardien Craig Anderson, principalement dans les deux dernières rencontres, a de toute évidence semé le doute.

Pacioretty, le défenseur P.K. Subban et même Price ont martelé le message qu’on devait lui compliquer davantage la tâche.

«Il (Anderson) joue du gros hockey, a dit Pacioretty. Nous devons l’embêter davantage en allant se placer devant lui, comme nous l’avons fait sur la séquence du but de Tom Gilbert. Il ne pourra pas arrêter ce qu’il ne voit pas.»

Subban a donné du mérite à Anderson, «qui voit toutes les rondelles et qui fait des arrêts importants».

«Nous avons fait du travail correct afin de l’empêcher de voir la rondelle, mais il faut faire mieux que ça en séries, surtout quand on affronte un gardien au sommet de sa forme», a opiné le défenseur.

Price a répété deux fois plutôt qu’une l’importance pour ses coéquipiers d’aller se planter devant Anderson et de décocher plusieurs lancers.

«C’est ce que les Sénateurs font depuis quelques matchs et c’est ce que nous devons faire. Ils ont eu quelques bons favorables. Si nous envoyons plus de 50 tirs au but dans le prochain match, nous devrions réussir quelques buts.»

Au total vendredi, le Tricolore a tiré 82 fois vers le but d’Anderson, qui a dû maîtriser 46 lancers. Vingt-six lancers ont été bloqués en route et 10 autres ont raté la cible.

L’inertie du jeu de puissance, qui n’a contribué qu’un but en 19 occasions en cinq matchs, est une autre grande source de préoccupation.

L’entraîneur Michel Therrien a d’ailleurs reconnu que les meilleurs éléments de l’équipe peuvent en faire davantage.

«Tout le monde est capable d’être meilleur», a-t-il répondu, quand on lui a évoqué le manque de résultat de Pacioretty et de David Desharnais.

Une note encourageante pour les partisans du Canadien: l’équipe n’a jamais perdu dans son histoire une série qu’elle a dominée 3-1, soit en 27 occasions. À 21 reprises toutefois, il avait achevé ses rivaux dans la cinquième rencontre.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.