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Six décennies de souvenirs au Colisée

Michel Lamarche - La Presse Canadienne

QUÉBEC – Avant de commencer à occuper, en septembre, les sièges d’un amphithéâtre qui correspondra plus à la réalité du 21e siècle, les amateurs de hockey de Québec vivront une semaine qui les ramènera constamment dans le passé.

Cette douce balade dans le temps a commencé dimanche avec la visite des joueurs des Remparts qui avaient ramené la coupe Memorial dans la Vieille Capitale à l’issue de la saison 2005-2006.

Elle se poursuivra mardi avec la présence attendue de Patrick Roy et culminera vendredi avec le passage de Guy Lafleur et de quelques-uns de ses coéquipiers qui ont remporté le trophée emblématique du hockey junior canadien au printemps de 1971.

Entre ces deux événements, mercredi, les vétustes murs du Colisée risquent de laisser ruisseler des larmes de nostalgie. L’organisation des Remparts a en effet lancé des invitations à des joueurs et des personnalités ayant oeuvré avec les principales équipes de hockey de la ville au fil des six dernières décennies.

Mme Nicole Bouchard, directrice des communications chez les Remparts, a même confirmé la présence de deux joueurs qui ont porté l’uniforme des As et autant des Citadelles, version années 50!

Ce grand rassemblement réunira aussi les anciens des Remparts, des Rafales, qui ont évolué dans la Ligue internationale de 1996 à 1998, des Citadelles — l’ancien club-école du Canadien de 1999 à 2002 — et, bien sûr, des Nordiques.

L’ancien entraîneur-chef Michel Bergeron, Michel Goulet et Alain Côté ont déjà avisé qu’ils seraient de la partie, tout comme Steven Finn.

L’ancien défenseur, qui occupe une place de choix dans l’édifice à titre d’analyste des matchs du tournoi de la Coupe Memorial au petit écran, attend l’événement avec une fébrilité évidente.

«Je me suis déjà retrouvé sur la passerelle auparavant, quand j’étais blessé ou que j’étais un joueur de trop dans l’alignement!», a d’abord lancé Finn, qui a porté l’uniforme des Nordiques pendant 10 saisons, de 1985 à 1995.

«C’est un autre sentiment, évidemment. Dans ce temps-là, c’était négatif, aujourd’hui, c’est spécial de vivre ça. Et de le vivre au Colisée. Pour moi, c’est une nouvelle carrière, et aussitôt que tu apprends quelque chose de nouveau, que tu sors un peu de ta zone de confort, c’est un peu insécurisant. Mais quand je reviens ici, je me sens un peu à la maison», renchérit-il.

Même s’il n’a pas grandi dans la région de Québec et qu’il n’encourageait pas les Nordiques alors qu’il était adolescent, Finn est tombé en amour avec le Colisée et son public, «le meilleur de la ligue», affirme-t-il.

«C’est un ‘building’ qui regorge de tant d’histoire. Jean Béliveau, Guy Lafleur, les frères Stastny, Michel Goulet, ce sont des souvenirs que je n’oublierai jamais. Je ne sais pas pourquoi, mais quand tu entres ici, ça sent le hockey. J’ai passé tellement de temps dans ce ‘building’ que la senteur qui s’y dégage, pour moi, est associée au hockey. C’est un sentiment qui est dur à décrire, mais c’est un ‘feeling’», mentionne Finn, dont le premier match au Colisée remonte à octobre 1985, contre les Blackhawks de Chicago.

S’il est impatient de partager de beaux souvenirs avec d’anciens coéquipiers, Finn espère pouvoir aussi renouer avec les gens qui travaillaient dans l’ombre et qui ont été laissés de côté lors du déménagement des Nordiques en 1995.

«Les joueurs partaient avec l’équipe; ces gens-là sont restés derrière. Pour eux, c’était comme une peine d’amour. Et voir l’équipe gagner la coupe Stanley au Colorado la saison suivante a fait doublement mal.»

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