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Le Colisée avait son identité, selon Bergeron

QUÉBEC – Sensible dans l’âme, Michel Bergeron n’est évidemment pas indifférent à la fermeture et à l’éventuelle démolition du Colisée Pepsi. Rien de plus normal quand on a aimé l’édifice autant que lui l’a aimé.

Alors que le Colisée s’apprête à fermer les portes sur une longue histoire sportive, jalonnée de grands noms et de moments inoubliables, Bergeron est venu faire son tour mercredi dans ce qu’il appelle sa «maison d’hiver».

Il était de passage dans le cadre d’une activité de retrouvailles réunissant 50 hockeyeurs de différentes époques, allant aussi loin que les Citadelles et les As dans les années 50.

D’anciens joueurs tels Simon Nolet, Jacques Chouinard, Alain Côté, Marian Stastny, Mario Marois, André Savard ont accepté l’invitation de l’organisation des Remparts.

En compagnie du commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, Bergeron a relaté quelques-uns des moments inoubliables de ses escales au Colisée, d’abord comme mentor des Draveurs de Trois-Rivières, puis surtout, comme entraîneur-chef des Nordiques de Québec pendant huit saisons complètes, dont sept consécutives à compter de 1980.

Il se souvient des scores des deux premières rencontres qu’il a dirigées au sein de chacune de ces organisations.

«Le premier match à vie que j’ai dirigé à Québec, je venais d’être nommé entraîneur-chef des Draveurs de Trois-Rivières, et les joueurs avaient fait la grève parce qu’on avait congédié un entraîneur qui était très apprécié. On avait perdu 7-0, et je ne l’ai jamais oublié. D’un autre côté, je n’oublierai jamais non plus le premier match que j’ai dirigé avec les Nordiques ici à Québec, un match nul de 3-3 contre les Canucks de Vancouver.

«Pendant mes huit années, il s’est produit tellement de belles choses ici, en séries éliminatoires. J’ai eu l’honneur de diriger les frères Stastny, avec un public extraordinaire. J’ai souvent dit que c’était ma maison d’hiver et toutes les fois que je reviens ici, je fais le tour des couloirs. Ce sont des souvenirs extraordinaires», a ajouté Bergeron.

En huit saisons à la tête des Nordiques, Bergeron a récolté 265 vicoires et subi 283 défaites, et n’a pas savouré de grands honneurs collectifs. Il a quand même goûté chaque moment passé dans l’édifice à cause de sa personnalité et de ce qu’il dégageait.

«Ce que j’ai aimé du Colisée, c’est son identité. À cette époque, chaque amphithéâtre avait son identité, que ce soit le Forum, le Garden de Boston, le Chicago Stadium, l’Auditorium de Buffalo. Ici, c’était un Colisée avec 10 000 places et ils ont réussi à en faire un aréna de 15 000 places dans les années 80. C’était extraordinaire. Quand je pense qu’on va le démolir… Ça sentait le hockey. T’arrivais ici et tu étais bien. Aujourd’hui, tous les amphithéâtres se ressemblent.»

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