Soutenez

Eugenie Bouchard n'a pas perdu le sourire

TORONTO – Pour une jeune dame qui vit une année cruellement difficile, Eugenie Bouchard affichait son plus beau sourire sur les rives du lac Ontario, mercredi.

Elle a participé à des cliniques de tennis avec des jeunes, échangé des balles avec Milos Raonic, l’autre étoile du tennis canadien, et pris le temps de discuter avec ses supporters. Rien n’indiquait qu’elle frôlait la déprime.

Le nom de Bouchard était sur toutes les tribunes du tennis international en 2014, après ses présences aux demi-finales des Internationaux d’Australie et de France et sa qualification pour la finale du prestigieux tournoi de Wimbledon. En 2014, elle a aussi remporté son premier titre en carrière à un tournoi de la WTA et complété l’année au septième échelon du classement mondial.

L’avenir était prometteur pour l’athlète de Westmount. Et à l’extérieur du court, Bouchard a paraphé une entente avec la puissante firme WME-IMG pour l’aider à maximiser sa marque de commerce et accroître sa présence dans l’industrie de la mode.

Mais alors que Bouchard semblait prête à passer à un autre niveau, elle a plutôt vécu, en 2015, une première moitié de saison désastreuse.

Il est difficile de comprendre pourquoi elle a enregistré si peu de victoires jusqu’à maintenant cette année. Peut-être que la période de rodage avec Sam Sumyk, son nouvel entraîneur, n’est pas complétée. Par ailleurs, les attentes envers Bouchard sont beaucoup plus élevées et la Montréalaise a dû combattre une blessure abdominale au cours des dernières semaines.

Mais mercredi, Bouchard a déclaré qu’elle se portait mieux. Elle a repris l’entraînement et ne porte aucune attention aux critiques.

«C’a été intéressant pour moi de constater que lorsque les choses allaient bien pour moi, tout le monde m’appuyait et me montait aux nues, et de voir ensuite à quel point, ensuite, on me rabaissait. C’est ce besoin des médias d’avoir une histoire à raconter. C’est quelque chose dont je me détache.

«Je sais ce que je fais et je sais ce en quoi je crois. C’est difficile de ne rien entendre ni voir, mais j’essaie de garder ça loin de moi et de ne pas m’inquiéter.»

La saison de Bouchard a commencé avec une élimination en quarts de finale des Internationaux d’Australie, aux mains de Maria Sharapova. La dégringolade n’a jamais cessé au point où elle se trouve maintenant au 26e rang du classement mondial.

Cette glissade pourrait lui compliquer la tâche lors de prochains tournois puisqu’elle pourrait devoir affronter de meilleures joueuses plus rapidement, notamment lors de la Coupe Rogers, qui se tiendra du 8 au 16 août au Centre Aviva, à Toronto.

Quant à Raonic, il demeure encore ennuyé par une blessure au pied droit, mais il prévoit reprendre l’entraînement sur le terrain la semaine prochaine.

Interrogé au sujet de la léthargie de sa compatriote, l’Ontarien de 24 ans considère que Bouchard réagit bien à l’adversité.

«C’est évident que c’a été difficile, mais je suis convaincu qu’elle a toutes les réponses, et que l’équipe autour d’elle lui donne les conseils dont elle a besoin, a soulevé Raonic. Normalement, c’est le travail acharné qui vous permet de retrouver la voie du succès.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.