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De Poudlard à Montréal

Photo: collaboration spéciale

Parce que l’été, on parle surtout baseball, soccer, vélo, course à pied et… hockey (ah, le CH!), Métro est parti à la recherche de sports inusités. Cette série estivale s’adresse autant aux amateurs d’activités physiques originales qu’aux chasseurs de «Like» sur Facebook (photos d’action, selfies d’enfer). Aujourd’hui, place au quidditch, un sport qui est beaucoup plus qu’un simple rassemblement de fans de Harry Potter.

Le quidditch, une simple convention de fans de Harry Potter déguisée en sport? Pfff… Jamais de la vie.

«C’est un sport full contact, explique Isaac Forrest, un joueur du Cégep du Vieux Montréal. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de “manger” un balai dans le front ou dans le ventre, mais c’est moins dangereux que ça en a l’air.»

Un match de quidditch rappelle en effet la brutalité et l’intensité d’une rencontre de rugby. C’est digne d’un duel entre Gryffondor et Serpentard au plus fort de la rivalité entre les deux maisons!

Provenant de l’univers créé par J.K. Rowling, le quidditch a fait son apparition dans le monde des humains en 2005, au Vermont. Depuis, le sport est surtout pratiqué, au Québec, dans les universités et les cégeps.

«Le quidditch est un sport non genré. Hommes et femmes jouent ensemble, mais nous n’assignons de genre à personne. C’est à chaque joueur de choisir. Ça permet une plus grande ouverture d’esprit.» – Emmanuelle Rheault, présidente et fondatrice de la Fédération québécoise de quidditch

Toutefois, Emmanuelle Rheault, présidente et fondatrice de la Fédération québécoise de quidditch, espère créer un jour une division communautaire, ouverte à tous.

Et pas besoin d’être un fan fini de la populaire série de livres et de films pour s’intéresser à ce sport. «Nous réunissons autant des fans geeks que des sportifs qui n’ont pas de lien avec cet univers», dit-elle.

Pour ceux qui trouvent le sport un peu farfelu, Mme Rheault a une réponse tout indiquée. «Au soccer, tu ne peux pas utiliser tes mains. Au basket, tu dois dribler. Au hockey, tu es sur une patinoire. Le balai, c’est le handicap que nous avons choisi. C’est ce qui fait que ce sport est à la fois difficile et merveilleux.»

Des pages à la réalité
Du moins à ce qu’on sache, la magie n’existe pas. Les créateurs du quidditch pour moldus (nous, pauvres humains ordinaires) ont donc dû adapter le sport national de l’univers de Harry Potter à notre réalité.

  • Les joueurs ne volent pas (duh!). Ils enfourchent tous un balai et doivent le tenir d’une main. Il y a quatre positions sur le terrain. Les poursuiveurs s’échangent le souafle (ballon de volleyball légèrement dégonflé) pour marquer des buts. Le gardien tente de les en empêcher. Les batteurs s’occupent de la défense et l’attrapeur tente de capturer le vif d’or.
  • Le vif d’or n’est pas une petite balle dorée et magique qui a des ailes. C’est une personne qui joue ce rôle. Le vif d’or porte un chandail jaune et a une balle de tennis, insérée dans une chaussette, accrochée à son pantalon. Son rôle est d’empêcher les attrapeurs de chacune des deux équipes de saisir cette balle. Comme dans l’univers de Harry Potter, attraper le vif d’or met fin à la partie. Cette action vaut toutefois 30 points, et non 150 points.
  • Les cognards ne sont pas dangereux. Dans les livres, les batteurs utilisent des bâtons pour envoyer des cognards (de grosses balles dures) sur les joueurs adverses. Dans la version humaine, les batteurs utilisent plutôt des ballons de ballon-chasseur. Si un joueur est touché, il doit descendre de son balai et aller toucher un de ses anneaux pour simuler une perte de temps.

Pour en apprendre plus sur le quidditch, visitez les sites suivants:
quidditchquebec.com
facebook.com/QuidditchQc
iqaquidditch.org

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